Le Pérou, un très vieux rêve de voyage ! Préparer ce voyage par nous-même s’est révélé difficile car Anne-Marie avait du mal à trouver sur internet des sites où réserver des hôtels ou des trajets en autocar, sans multiplier de manière irraisonnable le nombre de sites ayant connaissance de nos numéros de carte bancaire. Certes, nous pouvions partir en routard, en ne réservant que les billets d’avion et les hôtels à Lima pour le premier et le dernier jour, mais il fallait aussi réserver à une date fixe (plus au moins au milieu du séjour en fonction de ce que nous voulions ou pouvions faire), la visite du "Machu Picchu" pour lequel le nombre de visiteurs par jour est "officiellement" limité (et visiter le Pérou sans passer par le "Machu Picchu" est une hérésie). Par conséquence, il fallait aussi réserver le train pour monter à "Aguas Calientes" (renommé "Machu Picchu Pueblo") et un hôtel dans ce petit village situé au pied du célèbre site archéologique Inca. Par extension, il fallait donc aussi réserver les nuits d’hôtels avant et après ce séjour à "Aguas Calientes". De plus, nous n’avions pas prévu de conduire au Pérou (et nous avons bien fait). Notre liberté serait donc bien restreinte par les contraintes de temps dues aux horaires des transports en commun entre les villes (les temps de trajet en bus sont énormes, par exemple, il faut compter – au moins – une dizaine d’heures de bus entre Nasca et Arequipa, villes seulement distantes de 570 km). Pour un séjour de 3 semaines, il aurait fallu planifier au moins une à deux semaines, autant dire une grosse partie du séjour...

Début février, nous sommes donc passés dans une agence de voyage "à la carte" (nous ne comptions pas partir en voyage de groupe, ni sur un itinéraire standard qui ne nous conviendrait pas) que nous avions déjà utilisée avec succès pour l’Irlande et l’Afrique du Sud : "Comptoir des Voyages" (qui sous-traite à son correspondant au Pérou "Terres Magiques").

Nous avions trois exigences impératives : 1- donner la priorité aux sites archéologiques précolombiens (il fallait faire un choix, tant pis pour la cordillère blanche ou le canyon de Colca, et toute la partie amazonienne pour laquelle le mois de septembre n’est pas d’un point de vue météorologique optimal), 2- prévoir deux jours de visite du "Machu Picchu" (là où la plupart des voyageurs n’y passent à peine qu’une journée, pour doubler nos chances de voir le "Machu Picchu", sans brouillard, ni pluie) et 3- visiter Nasca (avec un vol au dessus des lignes) et Cusco ! Optionnellement, si cela était possible dans les 3 semaines imparties, nous avons demandé de passer par Trujillo pour visiter Chan-Chan, un site archéologique inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité. La personne spécialiste de l’Amérique du Sud de l’agence (localisée à Marseille mais que nous avons vue par visio-conférence dans les locaux toulousains de "Comptoir des Voyages") nous a alors demandé si nous voulions passer par le lac Titicaca, ce qui était le cas, si le temps le permettait.

Le soir même, nous avons reçu une première proposition de programme très alléchante. Nous n’avions que quelques points à éclaircir comme les horaires des trains et des bus mais aussi pourquoi le programme prévoyait 4 nuits à Trujillo alors que la visite de Chan-Chan et d’un autre site archéologique tout proche, pouvait être faite en une seule journée ? Le prix de base du devis était raisonnable (incluant tous les hébergements et les transports, dont trois vols intérieurs, ainsi que quelques journées avec un guide privé sur le lac Titicaca et dans la Vallée Sacrée entre Cusco et le "Machu Picchu") mais nous avons cependant trouvé les prix des options disproportionnées. Par exemple, il nous aurait fallu débourser plus de 300 euros pour la visite guidée de Chan-Chan et de la "Huaca de la Luna" alors que cela ne nous a coûté sur place que 180 soles, entrées des sites incluses, c’est à dire un peu moins de 50 euros (d’accord, pour 300 euros nous aurions eu le droit à une excursion avec guide privé et une organisation millimétrée alors que pour les 180 soles, c’était un groupe d’une dizaine de personnes avec une organisation "plus péruvienne" mais qui nous a tout de même permis de visiter les deux sites avec un guide francophone de manière très convenable).