En 1996, nous étions partis aux USA avec Nouvelles Frontières pour un autotour à travers l'ouest Américain. Cette formule offre l'énorme avantage de la liberté par rapport à un circuit organisé : vous pouvez vous arrêter où vous voulez, pas besoin d'attendre 3 heures dans une boutique de souvenirs "made in China" alors que vous êtes à 3 kms d'un site exceptionnel, site que vous ne visiterez qu'en 15 minutes chrono. Mais semi-liberté, car vous êtes tenus à rejoindre l'hôtel qui vous a été réservé le soir, impossible de changer de programme. Cependant, vous n'avez pas à rechercher un hôtel à partir de 16 heures en écourtant vos visites.

Sauf que la version autotour de Nouvelles Frontières sur l'ouest Américain n'offrait qu'une semi-liberté conditionnelle ! En effet, que faire d'autre, à part rouler, sans pouvoir visiter le désert de Sonora, car vous devez rallier Phoenix (Az) à San Diego (Ca) dans la journée. Et que penser d'une journée entière à consacrer au Grand Canyon alors que votre hôtel est à Flagstaff à plus de 100 kms de l'entrée du parc national. Le catalogue Nouvelles Frontières offre la possibilité de faire un tas de visites mais concrètement, vous n'avez guère le choix !

Pour profiter de cette formule au mieux, il suffit de bien préparer son voyage, savoir ce que vous voulez faire, quelle visite, quelle randonnée pour définir ses propres étapes de son voyage. Pour le Québec, il nous était facile de répondre à ces questions car Christophe avait déjà visité la "Belle Province", 5 ans auparavant. Il savait ce qu'il avait manqué lors de son précédent voyage pour les mettre au programme de celui-ci, comme le zoo de St Félicien.

On voulait aussi essayer les circuits "Aventure" de Nouvelles Frontières. Pour le Québec, le catalogue proposait une semaine en canoë au cœur de la forêt Québécoise, avec un vol en hydravion pour rejoindre le point de départ. Groupe de participants limités, durée limitée : idéal pour tester cette formule en limitant les dégâts si elle ne nous convenait pas (trop haut niveau sportif ? trop séjour organisé ?). A part un "parigo" qui savait tout et avait tout vu ("Dead Valley" aux USA, c'est où ? Nous connaissons "Death Valley"...), ça s'est très bien passé dans la convivialité et la bonne humeur.

Inclassable : l'accueil des Québécois !

Le contact est grandement facilité car on a "presque" une langue commune, presque car ils mettent un point d'honneur à tout mettre en Français là où on utilise les termes Anglais. Cependant dans un restaurant, on ne vous demandera pas ce que vous voulez boire avec votre repas, mais quel breuvage avez-vous choisi ? Ce qui nous fait sourire car cette question est très proche de celle posée dans les restaurants Américains (beverage) ! Et parfois, les Québécois préfèrent le "Machine-gun" à la mitrailleuse ! Mais, nous aimons bien le "magasinage" (le terme), "prendre le traversier", se dire "Bonjour" quand on se quitte dans la journée...

Mais, l'accueil ne s'arrête pas au fait d'avoir des racines linguistiques communes. Nous ne connaissons pas beaucoup de pays où des pêcheurs rencontrés sur un lac vous invitent à causer dans leur cabane tout en préparant une soupe à la tomate (nous étions quand même un petit groupe de 11 Français).

Inclassable : la poutine !

Non, on blague ! On n'aime pas ! Un amis Québécois, exilé du grand froid de son pays, nous a dit que c'était parce que nous avions mangé ce "mélange" en plein été ! C'est l'hiver avec -20 °C dehors, que la poutine se savoure après le spectacle ! Peut-être, peut-être ? Pour ceux qui veulent savoir, ce sont des frites avec des miettes de "fromage" et de la sauce brune qu'on verse par dessus et qui fait fondre le fromage et ramollir les frites. Bon appétit quand même !

Le stade olympique