Plongée : (suite)
Nous avons à nouveau plongé avec "Dive Friends Bonaire" : rien à redire, super accueil ! Le club possède plusieurs centres autour de Kralendijk où l’on peut récupérer des blocs de plongée gonflés (celui de Port Bonaire, en face de l’aéroport, est le plus proche du "Coco Palm Garden"). La première plongée du séjour s’effectue obligatoirement depuis un des centres ayant un accès direct à la mer, comme le centre "Hamlet Oasis", situé devant le site de plongée "The cliff". Heureusement, ce n’est pas une plongée imposée derrière un moniteur (ou pire, derrière un "dive master" et une dizaine d’"open water") sur un fond médiocre, mais une plongée où quelqu’un du centre vient aider au bord de l’eau à régler le plombage et vérifier la flottabilité, juste avant l’immersion sur un magnifique tombant en autonomie (la Stinapa demande normalement une plongée d’orientation auprès des clubs de plongée, et vue la configuration de "The cliff", il faut vraiment être très nul en orientation pour s’y perdre).
Enfin, il nous semble important de noter que "Dive Friends Bonaire" organise des opérations de nettoyage des fonds sous-marins et du littoral, opérations intitulées "Debris Free Bonaire" et ils font du très bon travail. C’est une raison de plus pour plonger avec eux, même si vous ne participez pas à une opération de nettoyage !
A titre informatif, il faut théoriquement, ajouter 4 kilos à son plombage entre les bloc alu 12 litres (ceux utilisés à Bonaire) et un bloc acier de même capacité, sous peine d’avoir du mal à tenir le palier (de sécurité) en fin de plongée. Et comme les plombs de "Dive Friends Bonaire" proviennent des USA, ils sont estampillés en livre. Il faut donc, théoriquement, ajouter presque 9 livres à son plombage (en pratique, il faut ajouter ces plombs supplémentaires dans le dos de la stab, proche du bloc). Toujours à titre informatif, l’eau était à 26 °C, et nos vieilles combinaisons 3 mm (avec une fine souris ou un T-shirt lycra en dessous) étaient un peu justes pour ne pas avoir froid après 45 à 50 minutes d’immersion (à noter au passage que le plongeur américain ou canadien, très présent sur l’île, fait généralement une plongée de 30 minutes : il n’a pas le temps d’avoir froid ).
Pour la topologie générale des plongées, les sites du nord et du centre se composent généralement d’un tombant parfois abrupt entre 10 et 40 / 50 mètres de profondeur. Pour les sites du sud, il s’agit aussi d’un tombant mais avec une pente plus faible et parfois un double récif de corail séparé par une langue de sable. Dans tous les cas, on finit la plongée sur la plage de sable (immergée) située entre le tombant et la rive, partie encore très fréquentée par les poissons juvéniles et parsemée de quelques petites patates de corail, bref, l’endroit idéal pour faire un long palier de sécurité. La plupart des sites sont équipés d’une bouée jaune mouillée par 10 mètres de fond, généralement près d’une configuration remarquable du tombant, comme un petit canyon de sable ou une colonne de corail particulière, qui permet de retrouver facilement l’emplacement de la bouée en fin de plongée. Pensez donc à bien regarder les fonds autour de cette bouée, ça vous évitera les erreurs de navigation.
Concernant les sites de plongée localisés dans le parc national de Washington-Slagbaai (tout au nord de l’île) : lors de notre dernière journée sur l’île, en faisant une balade terrestre dans ce parc national, nous avons vu des plongeurs bien mal partis. Peut-être à cause du courant mais sûrement à cause d’une erreur de navigation, ils ont émergé très loin de la bouée du site, au niveau de falaises où ils ne pouvaient pas sortir de l’eau. Ils ont donc été obligés de palmer contre le vent en surface pour revenir dans la petite baie de la mise à l’eau. Et là, visiblement épuisés, ils ont coupé au plus court, se dirigeant tout droit vers des rochers où la houle relativement importante ce jour-là, se fracassait. Ils se sont fait rouler dans ces rochers avec leur matériel de plongée sur le dos (bouteille, plomb...). Ils étaient vraiment en situation très délicate. Ils auraient pu facilement se casser un poignet ou se couper contre les rochers bien saillants mais heureusement qu’il ne leur est rien arrivé car il leur aurait fallu plus d’une heure pour rejoindre les secours par les mauvaises pistes en terre du parc national (et pour que les secours arrivent à eux, il aurait certainement fallu le même temps mais nous ne savons pas si l’île dispose d’un hélicoptère de secours). Faites donc attention avant de vous lancer dans une plongée engagée sur ces sites : un accident peut vite arriver, sans même parler d’un accident de décompression, et ça pourrait très mal se terminer vu la localisation de ces sites.