Dimanche 13 janvier : (suite)
A "Pink beach", la plage est noire de monde (même si c’est loin du niveau de la côte d’azur en août) car le dimanche, les habitants de Bonaire profitent des quelques plages sans trop de rochers, pour se baigner. C’est aussi le cas à "Bachelor’s beach" où des familles sont arrivées avec des sonos et des grosses enceintes. Mais c’est pourtant sur ce site que nous revenons à 5 heures un quart, pour une plongée crépusculaire. Le but est de voir quelques poissons avant que les tarpons viennent chasser dans la lueur de nos phares de plongée (et quand les tarpons sont en chasse, on ne voit plus rien d‘autre).
Après un bon capelé en surface pour rejoindre la bouée, nous nous immergeons vers 6 heures moins 10. Nous prenons alors la direction du nord, par une bonne quinzaine de mètres de profondeur. Peu après, nous dépassons une ancienne bouée gisant sur le fond : elle servira de point de repère idéal pour s’arrêter au retour. Les poissons perroquets commencent à peine à chercher un endroit pour faire leur nid pour la nuit. En revanche, ça semble être l’heure où les carrelets paons n’essayent plus de se cacher dans le sable car nous en croisons un qui nage à une dizaine de centimètres au dessus du fond. Mais c’est bien trop tôt pour les tarpons que nous espérions voir en fin de plongée. Christophe a bien allumé son phare en fin de plongée, deux de ces gros poissons sont bien venus voir ce qu’il se passait, mais ils ne sont même pas restés plus de de 10 secondes avec nous avant de repartir. D’ailleurs, nous n’avons même pas besoin de lumière pour nous déséquiper après la plongée car les dernières lueurs du soleil sont encore suffisantes pour y voir sans allumer une lampe. Pour voir les tarpons de nuit, Il faudra refaire une plongée en se mettant à l’eau bien plus tard.
Ce soir, c’est le premier barbecue du séjour ! Il a fallu du temps à Christophe pour allumer le feu qui est resté bien timide. Depuis 2015, il a perdu la main ! En attendant que les escalopes de veau marinées cuisent doucement, nous avons le temps de nous faire un petit verre de vin blanc avec des tartines de mousse au thon. C’est dans ces petits moments-là que la vie est bien belle... En digestif, nous goûtons la liqueur de mangue qu’Anne-Marie a achetée : elle a un goût pharmaceutique ! Au moins, espérons que ça fasse quelque chose pour le rhume de Christophe (mais pour soigner le rhume, il faut du bon rhum de Guadeloupe ou de Martinique).
Météo de la journée :
Comme hier, mais avec peu plus de vent et moins de nuages sur le sud et l’est de l’île. En fait, il ne fait pas si chaud que ça : 28 ou 29 °C, c’est quand-même un peu juste (mais nos chattes auraient apprécié ces 28 °C au soleil, plutôt que les températures de Toulouse, même si ce n’est pas certain qu’elles aient appréciées les heures d’avion).
Lundi 14 janvier : "Boat day !"
Nous quittons l’appartement vers 8 heures et demie et nous passons bien évidemment chercher 4 blocs pleins à Port Bonaire avant de traverser Kralendijk pour nous rendre au nord de l’île. Pour être exact, nous évitons de traverser le centre-ville car ce matin, 2 énormes, voire gigantesques, bateaux de croisière sont amarrés au port (Christophe trouvait hier que c’était bizarre de ne pas encore en avoir vu). Le nombre de croisiéristes sillonnant les routes de Bonaire (et en particulier celles du centre de Kralendijk) en voiturettes de golf (à moteur essence), en Renault Twizy (le "véhicule" électrique ressemblant à une moto carénée à 4 roues), en ancien bus d’école américains reconvertis, en minibus ou en taxis, dépasse donc les niveaux que nous avons connus lors de nos séjours précédents. Il va falloir nous expliquer en quoi Bonaire a un intérêt quelconque pour ces croisiéristes dont la moyenne d’âge atteint facilement les 70 ou les 80 ans ? Les salines avec leurs couleurs incroyables et les flamants roses sont certes d’une beauté rare, mais en une heure, on en fait le tour. Le parc national au nord de l’île n’est pas accessible à la plupart des engins véhiculant les disciples de cette déclinaison maritime du tourisme du masse, il ne constitue donc pas un attrait particulier pour ces croisiéristes. Et enfin, une très large majorité de ces adeptes d’immeubles flottants ne met pas la tête sous l’eau mais alors, pourquoi ces bateaux font escale à Bonaire, à part pour venir au zoo, regarder ces animaux étranges que sont les plongeurs ?