Lundi 14 janvier : (suite)
En plus, ces bus et minibus de croisiéristes avancent au pas... C’est que nous avons rendez-vous, nous, avec une raie aigle ou une tortue
! Nous n’avons pas le temps d’attendre derrière ces bus que les guides racontent leur petit speech sur le panneau de signalisation "attention piéton" transformé en "attention plongeur". Heureusement, quand nous arrivons vers 9 heures au parking de "1.000 steps", nous sommes dans les premiers arrivés par la route mais un bateau de plongée est déjà amarré à la bouée du site. Le problème de ce site est son grand escalier qui a donné son nom, car il faut tout descendre d’un seul coup, appareils photo et matériel de plongée. Puis, le bas de l’escalier n’est vraiment pas très pratique pour rejoindre la plage : il faudrait porter des chaussures de randonnée à tige haut, plutôt que des bottillons de plongée en néoprène souple, pour éviter de se tordre les chevilles.
Après avoir nagé en surface jusqu’au bord du tombant, nous nous immergeons vers 9 heures et demie. Nous croisons alors une longue palanquée PADI qui retourne vers le bateau... Ouf, nous pourrons profiter du site, rien que pour nous. Nous partons alors tombant main gauche mais nous ne croisons que la faune habituelle de poissons anges ou de poissons perroquets. Sommes-nous déjà blasé en 7 plongées à Bonaire ? Ce n’est pas le cas car le tombant ne semble vraiment pas aussi peuplé que ceux des sites où nous avons plongées ces derniers jours. Heureusement, en fin de plongée, sur la plage de sable, nous apercevons une petite tortue verte. Elle sauve donc cette plongée ! Malheureusement, des nageurs en palmes-masque-tuba essaient de s’y accrocher, mais heureusement, sans succès.
La présence de ces nageurs aurait dû nous mettre la puce à l’oreille sur le bordel qui règne en surface. Si ceux-ci n’étaient que 4 dans l’eau mais nombreux sont les croisiéristes qui restent scotchés sur le haut de l’escalier pour prendre des selfies (avec leurs minibus qui envahissent le parking, garés dans tous les sens, même derrière notre pick-up ; si bien que nous devrons attendre le départ de ce minibus avant de pouvoir repartir). Nous voyant remonter lourdement chargés et bien encombrés avec la bouteille dans le dos et le caisson photo à la main, ils restent même au milieu du passage. Pire, certains rigolent en nous voyant passer... On dirait des touristes en safari, heureux d’approcher de près une bête curieuse. Ce sentiment s’accentue même alors que nous nous déséquipons : un bus s’arrête à notre niveau et pendant que leur guide semble expliquer quelque chose sur la plongée ou les plongeurs, ils nous regardent tous fixement, avachis comme des grosses limaces sur leurs sièges... Mais un plongeur est un être humain, pas une bête curieuse !
Heureusement, après avoir mangé un morceau, nous pouvons quitter le parking de "1.000 steps" pour rejoindre le parking de Tolo où c’est bien plus calme. Nous attendons alors que nos ordinateurs de plongée indiquent une heure d’intervalle surface avant de gréer les blocs de plongée et nous équiper. Vers 11 heures et demie, nous nous immergeons donc et prenons alors le tombant main gauche. Tout au début de la plongée, un petit banc de 4 à 5 carangues gros-yeux passent devant nous. Comme celle en tête du banc était vraiment bien plus grosse, que les autres cela faisait penser à une famille avec le père ouvrant le chemin. Nous observons ensuite d’autres carangues gros-yeux mais ce sont surtout les poissons habituels qui assurent le spectacle : diodons (toujours aussi peureux), poissons perroquets, poissons anges et un pterois, une espèce invasive qui n’a normalement rien à faire dans la mer des Caraïbes. Cela dit, il y en a beaucoup moins qu’avant : l’autorisation de pèche de cette espèce permet vraiment de contenir l’invasion.