Mardi 15 janvier : (suite)

Quand nous arrivons enfin sur l’épave, 4 tarpons, dont l’un est affublé d’un rémora, nagent devant les cales grandes ouvertes. Mais, mis à part ces tarpons et un poisson ange français qui virevolte autour des éponges tubulaires accrochées aux mats, il faut avouer que l’épave n’est pas très peuplée. Cependant, quand nous arrivons à la poupe et que nous passons au dessus de l’hélice, nous croisons un gros baliste gris qui n’est pas une espèce observable en abondance dans les eaux de Bonaire.

Comme le flan bâbord de l’épave (qui se retrouve donc au dessus car l’épave est couchée sur son flan tribord) n’est pas concrétionnée, nous redescendons un peu pour emprunter le passage étroit entre la coque et le récif. Nous observons alors une grosse murène verte dans un trou. Celle-ci a dû s’attaquer à plus fort qu’elle car elle a une grosse cicatrice au niveau de son œil gauche (et cet œil est tout opaque). De retour vers la proue, nous croisons à nouveau certains tarpons que nous avons vus en début de plongée, accompagnés d’autres congénères (il y a donc en tout une petite dizaine de tarpons autour de l’épave). Mais il est maintenant temps de remonter le long du récif car l’ordinateur de Christophe affiche déjà un palier, ce qui n’est pas le cas du nouvel ordinateur d’Anne-Marie qui est pourtant de la même marque (ça va être chiant de ne plus avoir les mêmes algorithmes de décompression). Sur le haut du récif, nous croisons alors à nouveau la faune habituelle de Bonaire. Sur une gorgone bien attaquée, Christophe repère des monnaies Caraïbes qui sont justement responsables des ravages sur la gorgone. Un peu plus loin, sur la plage de sable immergée, nous apercevons ensuite 3 ou 4 petits barracudas ! Finalement, même si l’épave n’est pas très peuplée, c’était tout de même une belle plongée et en plus, c’était la 600ème d’Anne-Marie !

Vers 10 heures et demie du matin, nous sommes de retour à l’appartement. Nous repartons alors presque aussitôt au centre-ville pour essayer de trouver une pharmacie car Christophe n’a presque plus de médicament pour soigner son rhume. Mais trouver une pharmacie à Bonaire est mission impossible... Après avoir parcouru sans succès la rue en face de l’hôpital, rue où Anne-Marie avait pourtant trouvé sur internet une adresse de pharmacie, nous allons nous renseigner à l’office du tourisme qui nous indique ce que l’on pourrait appeler une parapharmacie : le magasin "Health and Beauty" qui vend plus de produits solaires que de médicaments. La vendeuse nous propose des antihistaminiques (pour déboucher le nez et les sinus en cas d’allergie). Pas certain que ça fera l’affaire, mais nous les prenons quand-même (en fait, nous avons découvert en fin de séjour qu’il aurait fallu nous rendre au magasin de plongée de "Dive Friends Bonaire", ils avaient tous ce qu’il fallait).

Nous passons ensuite à la bijouterie pour acheter le cadeau d’anniversaire d’Anne-Marie. Il était temps (mais entre les plongées, nous n’avons justement pas eu le temps). Après cet achat, nous nous rendons au restaurant "Julian’s" pour déjeuner. Cette année, le menu est passé à 13$US mais il est toujours d’un excellent rapport qualité/prix car il comprend un généreux plat (nous avons pris le poisson du jour, des filets grillé de wahoo, du thazard, avec un peu de riz et un peu de frites, servie avec un petite sauce persillée), une canette de 33 cl de soda (donc du Coca-Cola ) et une part de (très bon) gâteau à la banane (ou de la glace à la fraise). Avant de rentrer à l’appartement, nous passons faire quelques courses au supermarché (c’est le prix à payer pour rester deux semaines sur l’île, presque au prix d’une semaine en hôtel), mais nous faisons ensuite la sieste (l’antihistaminique fait un peu dormir) avant de nous préparer à nouveau vers 3 heures de l’après-midi (juste après une bonne petite averse).