Mercredi 16 janvier : (suite)
Déjà, le concept de palanquée PADI est assez difficile à comprendre car la petite dizaine de plongeurs la composant, se met à l’eau dans le désordre absolu. Certains sont déjà immergés alors que d’autres en sont encore à tenter d’enfiler leurs palmes. Un plongeur qui semblait faire partie de la palanquée, est même déjà en train de ressortir de l’eau ! Pire, ce plongeur passe alors sa stab à une plongeuse qui reste ensuite à faire plus ou moins du snorkeling seule en surface (du palmes-masques-tuba, mais sans tuba, avec un détendeur et un bloc en guise de tuba) avec le bloc mal accroché à la stab. La sangle du gilet stabilisateur ne retient plus le bloc que par la robinetterie... Le spectacle que nous observons est tout de même très étrange !
Vers 11 heures et demie, c’est à notre tour de nous immerger, que nous deux (il nous semble qu’avoir moins de plongeurs dans une palanquée permet d’éviter d’effrayer les poissons et de pouvoir les approcher de plus près), en restant bien l’un à côté de l’autre (même si Anne-Marie part de temps en temps courser les barracudas sans prévenir) et avec le bloc bien accroché (inutile d’imaginer les dégâts que pourraient causer un bloc mal accroché sur le corail, ou les palmes d’un plongeur complètement déséquilibré par un bloc mal accroché). Nous croisons alors à nouveau une murène verte qui nage en pleine eau, à toute vitesse... Mais celle-ci ne finira pas dans l’appareil photo, ni dans la "Go Pro". Comme bien évidemment à Tolo, nous observons ensuite plusieurs carangues gros-yeux mais aujourd’hui, elles passent un peu profond. Vers la fin de la plongée, un banc de poissons chirurgiens bleus, accompagné d’autres poissons opportunistes, ressemble à une horde pilleurs... Une fois de retour sur la plage de sable immergée, un couple de plongeurs nous montre alors un tout petit pterois juvénile caché sous une boule de corail. Normalement, il faudrait exploser cet envahisseur avant qu’il n’ait le temps de se reproduire, mais nous ne le ferons pas.
Le couple qui nous a montré ce pterois juvénile est stationné juste à côté de notre pick-up. Ce sont des Marseillais, venus profiter des eaux chaudes de Bonaire pendant une semaine. Nous discutons alors un long moment avec eux avant de reprendre la route pour rentrer à l’appartement où nous sommes de retour vers 14 heures. Un peu avant 17 heures, nous nous repréparons tranquillement pour la troisième plongée de la journée. Mais il nous faut avant cela, aller rechercher des blocs à Port Bonaire où nous arrivons à 16h58... L’employé du club de plongée est en train de fermer le centre : nous avions complètement oublié qu’il fermait à 17 heures. Du coup, nous ne reprenons que deux blocs pour gagner du temps et nous quittons le centre à 17h04. L’employé ferme alors les portes tout juste derrière nous !
Pour la dernière de la journée, nous comptons faire une plongée crépusculaire où nous pourrons voir des tarpons en fin de plongée, c’est à dire en finissant la plongée alors que la nuit sera déjà tombée. Nous ne nous immergeons donc au niveau de la bouée qu’à 18 heures et nous partons alors main droite, comme d’habitude, pour profiter de la bouée coulée comme moyen de repère au retour. Dès la mise à l’eau, Anne-Marie aperçoit une tortue mais celle-ci s’éloigne vite de nous. Peu après, ce sont deux poissons "24 heures" qui finissent photographiés sous toutes les coutures. S’en suivent une serpentine qui ne bouge pas trop, une petite murène tachetée, avec un banc de 5 ou 6 tarpons qui passent à toute vitesse au dessus du récif alors qu’Anne-Marie fait les photos de la murène, un barracuda et d’autres poissons longs (peut-être des thazards), etc... Après avoir palmé vers le nord pendant 20 minutes, nous faisons demi-tour et forcément, 20 minutes plus tard, nous sommes de retour vers la bouée. Phares allumés, nous attendons alors les tarpons... Deux viennent nous voir mais ils repartent presque aussitôt. Ils nous snobent !!! Nous finissons par remonter sans en attendre d’autres car, sans bouger, Anne-Marie a froid !