Jeudi 17 janvier : (suite)

Nous sommes de retour vers 14 heures à l’appartement. Les 126 minutes de plongée de ce matin nous ont affamés (même si, comme d’habitude, nous avions pris de quoi boire et grignoter entre les plongées). Le repas est heureusement tout prêt : il nous restait du poisson d‘hier au soir et de la salade de pâtes en sauce. Même si nous ne comptons pas replonger aujourd’hui, nous repassons chercher 4 blocs pleins à Port Bonaire ; bien avant 17 heures, avant de remettre 30 dollars d’essence dans le pick-up et de faire des courses au supermarché, afin d’être prêt pour les 3 plongées de demain. Mais l’eau salée nous manque déjà et nous allons tout de même nous baigner une heure à "Bachelor’s beach", juste avant le coucher du soleil. Ce soir, c’est barbecue à l’appartement et Christophe a retrouvé la main pour allumer le feu ! Du coup, nous faisons cuire des escalopes pour ce soir et des brochettes pour demain, ce qui nous laisse tout le temps de siroter un petit verre de vin blanc à l’apéritif. Cette belle journée bien remplie sera inoubliable : nous avons vu des dauphins sous l’eau  !!!

Météo de la journée :
Beau, pas très nuageux (quelques nuages juste pour la décoration) mais un peu de vent (et donc du "kyte surfers" qui va n’importe où).

Vendredi 18 janvier : "Spotted Eagle ray in the box !"

Ce matin, nous n’avons pas besoin de nous arrêter au club de plongée car nous avons déjà 4 blocs pleins dans la benne du pick-up. Nous nous rendons donc directement à "Weber’s joy" où nous avons fait une belle plongée mercredi dernier. Dès la mise l’eau, nous ressentons un petit courant en surface et au fond, après s’être immergés au niveau de la bouée, le courant se fait bien plus ressentir. Nous partons donc tombant main gauche, face au courant. Nous aurions pu espérer qu’avec ce courant inhabituel, quelques espèces, elles aussi inhabituelles, seraient venues en profiter, mais là, rien, nothing, nada ! Même la faune habituelle semble s’être cachée du courant et de notre vue. Donc, après avoir palmé face au courant pendant une demi-heure (dans certaines anfractuosités du récif, le courant ne se fait pas trop sentir, mais au niveau des éperons rocheux, il est tout de même bien fort), nous faisons demi-tour et sans donner le moindre coup de palme, le courant nous ramène en un quart d’heure au piton rocheux situé près de la bouée.

Nous essayons alors de rester quelques minutes de plus derrière ce piton où nous sommes protégés du courant, mais ça ne sert à rien : à part une demoiselle qui nous chasse, les autres poissons sont planqués dans leurs trous.

Nous avions prévu de nous rendre ensuite à Karpata pour la deuxième plongée de la matinée, mais avec la houle bien présente aujourd’hui, et le potentiel courant, la mise à l’eau risque d’être trop dangereuse pour notre matériel photo. Nous renonçons donc à nous y rendre, car si nous ne pouvons pas y plonger, il nous faudrait faire la grande boucle par Rincon pour revenir à Kralendijk puisque Karpata est situé sur la section en sens unique de la route littorale. A "Weber’s joy", nous pouvons encore faire demi-tour directement pour rejoindre le sud où l’île de "Klein Bonaire" devrait protéger les sites de plongée de la houle (et peut-être du courant). Mais avant cela, il faut juste arriver à quitter notre place de stationnement et c’est loin d’être évident entre les convois de voiturettes de golf des croisiéristes et les trains de scooters loués eux aussi par les croisiéristes (qui restent bien "groupir", pire que des touristes chinois en voyage organisé ; c’est fou comme la "la 7ème compagnie" est connu à travers le monde ).

Une heure plus tard, nous sommes en train de nous équiper pour plonger à "Angel city". Nous nous immergeons au niveau de la bouée vers 11 heures et demie et nous suivons d’abord le côté intérieur du récif extérieur, vers le sud, avant de le traverser et de longer ensuite le tombant extérieur du récif, en remontant vers le nord. Nous ne croisons pas beaucoup de faune, juste un gros diodon et un poisson ange français pour les plus gros, mais dans un sens, c’est déjà ça (au fait, il n’y a pas de la moindre trace de courant dans les parages). Comme nous remontons assez loin vers le nord avant de retraverser le récif extérieur, la bande de sable est alors trop profonde à cet endroit. Nous redescendons donc vers le sud, jusqu’à une sorte de pont de corail entre le récif intérieur et le récif extérieur, où la profondeur n’est plus que d’une quinzaine de mètres. Christophe aperçoit alors une raie aigle qui semble comme posée au dessus du récif. Elle ne bouge pas ! Christophe déclenche sa "Go Pro" et commence à s’approcher tout doucement (en commençant tout d’abord par essayer de distinguer la raie sur le petit écran de cette caméra) mais Anne-Marie choisit une autre tactique, bien plus rapide...