Lundi 21 janvier : (suite)
Heureusement, trois de ces monstres ne tardent pas à nous tourner autour. Le temps passe alors très vite (même si Anne-Marie a froid) en compagnie de ces gloutons qui essaient de profiter de nos lampes pour chasser (et qui y sont arrivés lorsque d’un petit banc de poissons est passé près de nous). Les tarpons aiment la lumière de nos phares quand elle éclaire les fonds, mais pas quand elle leur arrive dessus. Ils essaient alors de sortir au plus vite du halo, ce qui n’est pas notre intention car pour les photographier, il faut qu’ils restent dans la lumière. La séance photo n’est donc pas très simple, d’autant plus que des petits organismes sont aussi attirés par la lumière de nos phares et génèrent plein de taches sur les photos. Quand nous décidons enfin de remonter, un des tarpons nous accompagne jusqu’au bord, dans 1 mètre d’eau !
Il fait alors nuit noir en sortant de l’eau et c’est un peu pénible de se déséquiper à la lueur du plafonnier de la voiture, dans le froid (il doit faire 24 °C, ça fait froid, si, si ). Mais heureusement, nous sommes tout proche de l’appartement où, après une douche, nous nous réchauffons avec un bon verre de vin rouge (un carmemere chilien) que nous dégustons avec des pâtes et un émincé de viande.
Météo de la journée :
Gris le matin, assez nuageux en tous cas, puis ça s’est dégagé le soir (plus nuageux qu’hier en tous cas). Un peu moins de vent qu’hier.
Mardi 22 janvier : "Last dives !"
1ère plongée de la journée et 28ème plongée du séjour : "The invisibles". Après nous être immergés vers 9 heures et demie au niveau de la bouée, nous prenons la direction plein ouest pour traverser la large bande de sable, en direction du récif extérieur. Mais celle-ci descend vers les 30 mètres de profondeur dans cette direction et comme nous comptons rester au dessus des 25 mètres, nous devons bifurquer vers la gauche pour rejoindre une partie du récif extérieur moins profonde, qui forme comme un îlot de corail au milieu d’une mer de sable. Le haut de cet îlot dépasse largement les 25 mètres de profondeur mais nous en faisons vite le tour, même si un gros mérou (non identifié) joue à cache-cache avec nous.
Anne-Marie veut alors passer sur un autre îlot de corail, vers le sud, mais la bande de sable qui nous sépare de cet îlot est très profonde, ça ne plait pas trop à Christophe. De toute façon, nous n’avons pas trop le choix, nous ne pouvons pas faire demi-tour non plus. En revanche, seul le sommet de ce nouvel îlot dépasse les 25 mètres de profondeur, son exploration est donc très rapide. Il nous faut alors reprendre la direction de l’est et retraverser la large bande de sable pour revenir sur le récif intérieur car vers le sud, l’îlot de corail suivant nous semble encore plus profond. En fait, nous aurions pu rejoindre cet îlot car de retour sur le récif intérieur, nous sommes partis tombant main gauche, vers le sud, et nous nous sommes alors aperçus que ce troisième îlot de corail se rapprochait ensuite du récif intérieur à une profondeur raisonnable. La plongée est finalement un peu décevante, car à part le gros mérou sur le premier îlot, nous n’avons croisé que la faune habituelle (mais tout de même très intéressante).
2ème plongée de la journée et 29ème plongée du séjour : "Salt pier". Après avoir attendu une heure d’intervalle surface, nous nous immergeons vers 11 heures et demie, entre les piliers du quai, dans les 7 mètres de profondeur. Un petit poisson ange français nous escorte alors. Cette fois, nous commençons par explorer la partie sud du quai (nous explorerons ainsi tout le quai, du sud au nord, dans toute sa longueur). Celle-ci est très poissonneuse avec ces bancs de grogneurs à petite bouche en rangs serrés ou ce carrelet paon qui se laisse photographier sous toutes les coutures, mais la partie nord est encore plus poissonneuse avec un seul tarpon certes, mais de nombreux barracudas (et des gros), de nombreux poissons anges français, royaux ou des Caraïbes, des bancs de carangues gros-yeux juvéniles, des diodons, etc... Nous ne nous trompons pas de direction pour le retour et nous trouvons donc, dans un mètre d’eau, trois petites tortues qui broutent des herbes sur le sable, accompagnées de poissons chirurgiens et d’un poisson coffre. En retournant poser son bloc dans le pick-up, Christophe glisse sur les cailloux et tombe à terre. Avec le poids du bloc, les plombs (il aurait vraiment dû en enlever) et la fatigue physique accumulée ces 12 derniers jours, il n’arrive pas à se relever. Heureusement, un plongeur vient à son aide pour le sortir de ce mauvais pas. Vivement que le séjour se finisse... Enfin, euh, non !