Restauration :
Hormis le bortsch et le caviar (que nous avons tout de même goûté, mais pas au prix de l’épicerie Elisseïev), nous avons beaucoup apprécié les "блины" que l’on traduit littéralement par blinis, mais qui sont des crêpes d’une vingtaine de centimètres de diamètre (et non épaisses) et qui n’ont donc rien à voir avec les blinis, c'est-à-dire les pancakes épais de 5 cm de diamètre (c’est comme le coup du flipper qui se traduit par pinball en anglais). Quoiqu’il en soit les "блины", garnies de saumon fumé avec de la crème fraîche ou d’œufs de saumon (le caviar rose) avec de la crème fraîche, sont vraiment délicieux. Puis, les "блины" peuvent aussi être sucrées, par exemple garnies de caramel et de crème fraîche...
Autre plat que nous avons souvent mangé et apprécié en Russie : les pelmeni ("пельмени"), des proches cousins des jiaozis ou wontons chinois qui sont des raviolis cuits à l’eau, fourrés avec des garnitures diverses (par exemple, de la viande ou du crabe) et que l’on sert avec de la crème fraîche (au lieu de vinaigre de riz noir comme en Chine)...
Pour continuer dans le délire à la crème fraîche (avant d’aborder les desserts russes), nous avons aussi beaucoup apprécié le bœuf Stroganov : un émincé de bœuf dans une sauce aux champignons et à la crème fraîche (généralement servi avec de la purée comme nous l’avons souvent vu sur les cartes des restaurants).
Dans la catégorie plus diététique et sans crème fraîche, nous avons aussi mangé des brochettes de viande, les chachliks ("шашлыки", souvent traduit en anglais par "kebabs" sur les cartes des restaurants) : accompagnées de légumes grillés et d’une poêlée de pommes de terre (accompagnements qu’il faut généralement commander à part), c’est simple mais délicieux ! Ces brochettes font d’ailleurs le lien entre la cuisine russe et la cuisine géorgienne dont on trouve de nombreux restaurants à Saint Pétersbourg ou Moscou.
Le plat suivant est aussi situé entre la cuisine russe et géorgienne : il s’agit du "цыпленка табака" que Google s’entête à traduire par "tabac de poulet" sans qu’il y ait le moindre lien avec le tabac. C'est un délicieux petit poulet, totalement aplati (ou passé à tabac ?), mariné et grillé !
Et pour clore ce chapitre, notons un plat moins diététique, bien que savoureux, que nous avons surnommé la pizza géorgienne (une pâte plate avec du fromage dessus et/ou dedans) : "кубдари xaчапури" !
A noter que si coté salé, la cuisine géorgienne nous a bien plu, côté sucré, il faut plutôt se méfier du "чурчхела", c’est-à-dire la tchourtchkhela qui est un truc étouffe orthodoxe à base de noix et de raisins (ce n’est pas mauvais à petite dose, mais c’est bien dense et parfait pour se muscler la mâchoire). Pour les desserts, la plupart des restaurants russes proposent le "Наполеон" qu’ils attribuent parfois à la cuisine française alors qu’il s’agit d’un gâteau à la crème (fraîche et œufs) qui aurait été élaboré par un pâtissier russe en l’honneur de la défaite de Napoléon lors la campagne de Russie (en français, on retrouve ce gâteau sous le nom de "gâteau russe", à ne pas confondre avec le Russe qui est un autre gâteau du sud-ouest de la France). Autre gâteau russe pas mauvais du tout, ressemblant au "Наполеон" : le médovik ("медовик"), un gâteau mille-feuilles lui aussi, à base de miel (et de crème fraîche, forcément, c’est un dessert russe ; quand on aime bien la crème fraîche, on aime forcément la cuisine russe).
Côté bière : même si Christophe a goûté une bière géorgienne (une brune bien sombre) bien surprenante mais pas mauvaise du tout, on est loin des ales écossaises, nous éviterons le sujet... Coté vin : heureusement qu’il y a aussi la Géorgie (il commence à bien nous plaire ce pays) et l’Italie. Donc, mieux vaut disserter sur la boisson russe par excellence : la vodka et en particulier sur la vodka aromatisée que nous avons bue au restaurant Yat à Saint Pétersbourg. Ce très bon restaurant propose différents "parfums", sucrés ou salés, mais la vodka que nous avons particulièrement appréciée est celle à la canneberge qui était excellente ! Malheureusement, dans les rayons des magasins, nous n’avons pas trouvé de vodka aromatisée russe, nous n’avons donc pas pu en ramener, dommage...