Samedi 1er juin : Marathon !
Le réveil sonne à 7h30, c’est-à-dire 6h30 en France et pour notre rythme biologique... C’est bien compliqué de sortir du lit, surtout pour celle qui a allumé la télévision hier au soir . Une quarantaine de minutes plus tard, nous descendons tout de même au bar où nous devons prendre le petit-déjeuner. Celui-ci se présente sous la forme d’un petit buffet, bien achalandé (pommes de terre, blinis, œufs frits, petites saucisses, bacon, fromages, yaourts, jus de fruit, thé, café bien noir, etc...), aménagé dans une des salles (bien calme) du bar où plusieurs résidences touristiques des environs envoient leurs clients. Après ce petit-déjeuner bien copieux, Anne-Marie préfère attendre dans la chambre d’hôtel mais Christophe profite de la demi-heure avant 9h30, heure du rendez-vous avec notre guide, pour faire un minuscule saut jusqu’à la cathédrale "Saint Sauveur sur le Sang Versé", afin de prendre quelques photos sous le magnifique ciel bleu qui règne ce matin. De retour devant l’hôtel, il repère un homme qui semble attendre... D’ailleurs en entendant Christophe parler français avec Anne-Marie penchée à la fenêtre de la chambre, cet homme aborde Christophe en français. Il s’agit de Viktor, notre chauffeur pour ce matin. Il n’y a donc plus qu’à attendre notre guide, Jeanne, qui est justement en train d’arriver.
C’est donc parti pour 4 heures (et quelques) de tours (et détours) dans Saint Pétersbourg. Viktor conduit rapidement mais il n’est cependant pas trop brusque, ça nous convient bien (c’est mieux qu’avec Serguei, notre chauffeur d’hier après-midi). Premier arrêt que Jeanne devait penser être rapide, la Place du Palais... Mais le soleil est magnifique, nous en profitons pour faire quelques belles photos, en soignant le cadrage, donc en ne restant pas à côté de la voiture. C’est au pied de l’immense colonne érigée au milieu de la place, la colonne d’Alexandre, que nous devrons attendre Jeanne demain matin, à 10h30, pour la visite du musée. Viktor traverse ensuite le Pont du Palais pour nous déposer au niveau des colonnes rostrales où nous étions hier après-midi (Jeanne semble surprise que nous ayons quitté notre chambre d’hôtel hier, pour visiter par nous-même). Le nombre de bus de tourisme stationnés sur le parking à côté de ces colonnes est ahurissant. Hier après-midi, nous étions presque seuls dans les parages mais ce matin, les hordes touristiques sont de sortie. Jeanne nous explique alors que le grand bâtiment à colonnes situé derrière les colonnes rostrales est celui de l’ancienne bourse de Saint Pétersbourg qui va devenir une (nouvelle) extension du musée de l’Ermitage. Cela nous donnera une raison de revenir à Saint Pétersbourg !
Viktor fait ensuite demi-tour, mais reste sur la rive septentrionale de la Néva. Il met le cap plein ouest pour rejoindre l’église de "l’Assomption de la Sainte Vierge" qui est située hors des circuits touristiques classiques (ouf...). Avec ces multiples coupoles dorées, cette église, encore en activité contrairement à la cathédrale "Saint Sauveur sur le Sang Versé" ou la cathédrale Saint-Isaac qui sont devenues des musées, est bien jolie. Jeanne nous propose d’entrer. Anne-Marie est en pantalon. Des tabliers sont mis à disposition à l‘entrée de l’église (les femmes doivent normalement porter une jupe) mais Jeanne nous affirme que ce n’est pas nécessaire car les moines gérant cette église sont assez indulgents. Quand nous entrons dans la grande salle de l’église, la nef, un office religieux est en cours : au son des chants orthodoxes (assez émouvants), les fidèles forment une file devant le prêtre pour recevoir l’ostie et embrasser la croix qui leur est tendue par l'ecclésiastique. Une fois ce rite accompli, les fidèles rejoignent alors un à un, une petite table disposée dans un coin de la nef pour boire une tasse de thé. L'ameublement de cette salle est assez surprenant car aucune rangée de siège ou de banc n'y est installée comme dans une église catholique. Devant l’iconostase qui occupe tout le fond de la pièce, il y a juste un grand espace libre, inondé de lumière qui provient du dôme surplombant majestueusement la nef dont les murs sont décorés de magnifiques fresques. Les quelques minutes que nous passons dans cet endroit sont très solennelles et assez émouvantes (c’est vraiment très différent que ce que l’on peut observer lors d’une messe catholique ; puis, ne comprenant pas le russe, aucune parole de la liturgie orthodoxe nous hérisse le poil, juste la beauté des chants et des fresques nous émeut). Jeanne nous dirige ensuite vers la boutique de l’église où elle achète du miel. Les moines proposent ainsi différents produits comme du fromage, de l’alcool ou de l’artisanat en bois, pour financer le fonctionnement de l’église. Nous en profitons d’ailleurs pour acheter un petit chat, en bois !
Après cette visite fort intéressante, Viktor s’arrête au niveau du Quai aux Sphinx, devant l’académie impériale des beaux-arts. Cet arrêt n’est pas spécialement intéressant pour les photos (c’est-à-dire autres choses que des selfies que font les hordes de touristes présentes sur le site) car il est impossible de prendre du recul pour éviter un gros plan de touriste... Nous retraversons ensuite la Néva pour nous rendre devant la cathédrale Saint-Isaac, coiffée d’une imposante coupole dorée à l’amalgame d’or et mercure (beaucoup d’ouvriers sont morts pendant la construction de cette coupole).