Samedi 1er juin : (suite)
Vers 7 heures moins le quart, nous sommes de retour à l’hôtel pour nous reposer un peu avant de repartir manger. Jeanne avait réservé pour nous au restaurant Yat, facilement reconnaissable à son enseigne rouge en forme de vélo, sur les rives de la Moïka. La carte du restaurant nous incite à délirer sec ! Enfin, pas si sec que ça, car le repas a été arrosé...Premier délire : 20 grammes de caviar noir d’esturgeon, servi avec un shot de vodka nature, des tranches de pain et du beurre. Nous demandons au serveur comment le déguster : sur des tartines beurrées, tout simplement ! C’est bon mais il manque la vodka martini, au shaker, pas à la cuillère ! Cela dit, nous avons tout de même le shot de vodka, il manque juste le vermouth et l’olive. Après le caviar, le serveur nous apporte un échantillon (demi-shot) de 6 vodkas aromatisées, accompagnées de gros cornichons et de tapas russes : des morceaux de pain avec du hareng doux, des champignons, du salo (du gras de lard, très bon), du jambon cuit et du forshmak (ou vorschmack) qui ressemble à des rillettes de poisson (c’est très bon). Quant aux 6 vodkas aromatisées, parmi les 3 sucrées, il y en a une à la canneberge (excellente), une à l’argousier (celle à la couleur orange) et une à la myrtille (mais nous n’avons pas reconnue le goût de la myrtille). Pour les 3 autres vodkas, nous en reconnaissons une au poivre, une au raifort et la dernière, la plus forte, gardera son secret (nous ne connaissions pas le mot en anglais).
Pour éponger les (moins de) 3 verres et demi de vodka que nous venons chacun d’avaler, nous avions commandé du bœuf Stroganov. Celui-ci est excellent : du bœuf émincé dans une sauce à la crème fraîche et aux champignons (servi avec de la purée). Ce ne sont que des ingrédients que nous aimons, il aurait été étonnant que nous n’aimions pas ce plat. En dessert : "тирамису" pour Anne-Marie (un tiramisu russe, sans café, juste de la crème et des framboises) et "медовик" pour Christophe, un délicieux gâteau au miel. Avant de rentrer dormir à l’hôtel, nous refaisons un dernier petit tour sur la Place du Palais et nous passons acheter de l’eau dans un supermarché.
Météo de la journée :
Belle journée ! Aucun nuage le matin mais il faisait tout de même un peu frais. Quelques nuages l’après-midi et de plus en plus vers la fin de journée. Grisonnant vers 21 heures.
Dimanche 2 juin : Classique !
Après le petit-déjeuner, nous prenons la direction de la Place du Palais où nous a donné rendez-vous Jeanne, à 10h30 du matin. Nous avons pris un peu d’avance car il nous faut repasser prendre des roubles au distributeur automatique où nous ne pouvons toujours retirer que 7.500 roubles. Après avoir fait le tour de la place et donc de la colonne d’Alexandre, nous nous positionnons au pied de cette colonne, côté Moïka, pour attendre Jeanne qui nous attend côté entrée du Palais d’Hiver. Elle n’était pas donc en retard, c’est juste que nous ne nous attendions pas exactement au même endroit. Heureusement, nous n’avons perdu qu’à peine deux ou trois minutes. Jeanne nous dirige alors vers l’entrée des groupes qu’elle dépasse sans la moindre gêne. En arrivant juste devant la porte du musée, elle demande à la guide du grand groupe (de francophones) qui allait entrer, si nous pouvons passer devant eux. Ce qu’elle accepte gentiment (comme aucun membre du groupe n’a râlé, c’étaient peut-être des Belges ?).
Après le contrôle de sécurité (rapide), nous déposons nos affaires au vestiaire du musée avant de nous lancer dans le labyrinthe formé par le Palais d’Hiver, le Petit Ermitage, le Grand Ermitage et le Nouvel Ermitage (manque juste le théâtre de l’Ermitage que l’on ne visite pas). Des grandes salles, des escaliers monumentales, des couloirs, des petites salles : c’est impossible de décrire exactement par où nous sommes passés avec Jeanne (et pourtant, nous avons refait ensuite un tour par nous-même, l’après-midi, pour repasser devant les œuvres qui nous avaient marquées) ! Quoiqu’il en soit, en résumé, nous sommes passés très vite devant beaucoup d’œuvres car de toutes façons, vu le nombre d’objets exposés dans le musée, c’est impossible de les voir tous (il faudrait presque une semaine complète, si on voulait regarder chaque objet exposé, rien que 10 secondes !), et Jeanne nous a guidé vers les œuvres du musée qu’elle considère majeures, où nous nous sommes attardés un peu plus longuement. Et cela nous a parfaitement convenu car ses explications, parfois très personnelles des œuvres qu’elle nous a fait découvrir, étaient très intéressantes.