Dimanche 2 juin : (suite)

Le chaperon rouge danse avec son grand méchant loup, le petit poucet et ses frères avec leur ogre préféré, un chat avec une souris et Aquaman en collant bleu saute partout sur scène (il paraît que ce n’était pas Aquaman mais l’oiseau bleu)... On se croirait un peu au patinage artistique, les danseurs, en couple puis en solo, se placent dans le coin droit au fond de la scène, attentent les premières notes de l’orchestre et se lancent dans une série de sauts sur la diagonale de la scène avant un passage gauche-droite, et plus si affinité, pour finir par des courbettes pour recevoir les applaudissements ! Et pour le final, ça recommence, un petit tour pour chacun des personnages !

Quant à Anne-Marie, elle confirme les dires de Christophe sur le déroulé du spectacle, mais elle atténue un peu le mauvais ressenti de Christophe en assurant que tous les danseurs étaient d’excellents techniciens. Bien que n’étant pas une spécialiste en danse classique, Anne-Marie a trouvé que les sauts exécutés et les pirouettes lui semblaient parfaits. Cela étant, il est certain que la chorégraphie est un peu répétitive, mais d’après Anne-Marie, tous les ballets classiques semblent construits ainsi. Puis, le cadre du spectacle était magique, la salle du Mariinsky II est vraiment magnifique, moderne certes, mais l’acoustique est exceptionnelle, ce qui permet de profiter pleinement du talent des musiciens de l’orchestre (qu’on ne voit pratiquement pas au fond de la fosse).

Nous rentrons ensuite à pied jusqu’à l’hôtel dans les rues désertes de Saint Pétersbourg, ce qui nous prend une quarantaine de minutes. Il est alors presque minuit, mais il est inutile de nous coucher...

Météo de la journée :
Pluie (mais nous n’avons pas pris une goutte d’eau sur la tête car nous étions à l’abris, à l’intérieur du musée de l’Ermitage) et ciel tout gris.

Lundi 3 juin : Peterhof !

Après avoir enregistré le récit de la journée du 2 juin sur dictaphone, nous sommes repartis vers 1 heure moins 10, du matin, direction les rives de la Néva, pour assister à la levée des ponts sur le fleuve et en particulier la levée du Pont du Palais. Les quais sont noirs de monde mais nous trouvons tout de même un petit endroit dégagé sur la balustrade, en amont du pont, pour poser le pied photo. Outre la foule qui s’est amassée sur les rives, une myriade de bateaux de touristes attendent aussi autour du pont. Vers 1 heure un quart du matin, les deux tabliers du tronçon central du pont commencent (enfin) à se soulever tout doucement. Nous nous demandions comment les câbles électriques aériens du tramway allaient pouvoir se séparer, si quelqu’un allait venir les débrancher, mais tout est prévu pour qu’il n’y ait rien à faire. Même les lampadaires du pont restent allumés alors qu’ils sont presque à l’horizontal lorsque la manœuvre est terminée.

Nous passons ensuite en amont du pont (plus de problème pour traverser la route, puisque la circulation sur le pont est interrompue ), pour prendre quelques photos de la cathédrale "Saint Pierre et Saint Paul" avec sa longue flèche toute dorée et illuminée, encadrée par les tabliers relevés du Pont du Palais. De ce côté du pont, des haut-parleurs diffusent assez fortement de la musique, il vaut mieux éviter d’habiter dans les parages pour ne pas subir le tapage nocturne. D’ailleurs en parlant de nuit, le ciel est noir, mais plein nord, à l’horizon, le soleil est déjà en train de se lever. Ce n’est donc pas comme au-delà du cercle polaire arctique où le soleil ne se couche jamais, mais il ne fait jamais vraiment nuit noire à Saint Pétersbourg en juin !