Lundi 3 juin : (suite)
Nous sommes de retour à notre chambre d’hôtel à deux heures du matin. Quand le réveil sonne à 8h45, Anne-Marie a bien du mal à se réveiller. C’est vraiment trop dur les vacances !
Après le petit-déjeuner, nous suivons la rive du canal Griboïedov pour rejoindre la station de métro "Nevski Prospekt" sur la ligne n° 2. Après avoir acheté deux jetons au guichet de la station, jetons à glisser (doucement) dans la fente des tourniquets prévue à cet effet, nous commençons l’interminable descente dans les entrailles de la Terre. L’escalator est très, très long et heureusement qu’il s’agit d’un escalator car nous descendons 120 mètres sous terre ! La station de métro "Nevski Prospekt" n’est pas très belle mais quand nous descendons à la station "Tekhnologuitcheski institout" pour prendre notre correspondance sur la ligne n° 1, celle-ci est bien plus jolie. Quant à la station Avtovo où nous descendons ensuite, elle est sublime avec ses colonnes torsadées !
Quand nous remontons à la surface, par un escalier (car la station Avtovo n’est pas aussi profonde que celle de "Nevski Prospekt"), nous nous demandons bien où prendre le bus pour nous rendre au Peterhof : il y a un arrêt de chaque côté de la route et bien évidement, c’est écrit en russe ! Nous voyant perdu, un homme nous fait alors signe de prendre le sous-terrain qui passe sous la route. Et en effet, en ressortant de l’autre côté, nous apercevons aussitôt un minibus, le K-424, qui se rend au Peterhof ! En montant dans le bus, le chauffeur demande "3 ?" en V.O. sous-titré à l’aide de ses doigts (c’est-à-dire "три" avec le pouce, l’index et le majeur levés) ? Christophe pense qu’il veut 30 roubles, pour rendre la monnaie plus facilement, ou quelque chose comme ça, mais c’est trois tickets de bus qu’il lui vend, au lieu de deux. Nous dépensons donc 70 roubles de trop (moins d’un euro), mais de toute façon, ce n’était pas vraiment possible de réclamer, en russe...
Nous parcourons alors une vingtaine de kilomètres pour rejoindre le Peterhof, en traversant les banlieues de Saint Pétersbourg, des zones avec des grands immeubles d’habitation ou des centres commerciaux. Nous passons aussi devant la résidence de Vladimir Poutine, originaire de Saint Pétersbourg (mais pour être exact, c’est une résidence de la présidence russe) : nous ne l’avons pas réellement vue, mais Jeanne nous avait signalé que nous allions passer devant et vu les caméras de surveillance et toute la sécurité déployée le long de la clôture, ça ne pouvait être que ça !
Il nous a fallu une heure pour rejoindre le Peterhof depuis Saint Pétersbourg, mais dès que nous franchissons le portail d’entrée du palais, c’est à couper le souffle ! Le jardin, les fontaines et le palais s’étalant tout au fond du jardin, ça en jette vraiment, même si le jardin supérieur ne comporte que des petites fontaines ! Normalement, d’après nos guides de voyage, le palais est fermé à la visite le lundi mais une longue file d’attente s’est formée devant. De toute façon, nous n’aurions pas eu de place sans réserver à l’avance et ça ne semblait être que des groupes dans la file d’attente. Si la visite du jardin supérieur est gratuite, celle du jardin inférieur (immense) est payante : 900 roubles par personne ! C’est d’ailleurs pour ça que nous sommes arrivés en métro puis en bus, au Peterhof : si nous étions arrivés en hydrofoil au Peterhof, nous n’aurions pu visiter que le jardin inférieur si nous n’avions pas voulu payer deux fois l’entrée à ce jardin.
Les fontaines du jardin inférieur sont bien plus époustouflantes que celles du jardin supérieur. La première fontaine que l’on découvre derrière le palais, est l’imposante "Grande Cascade" avec ses nombreuses statues toutes dorées. L’eau y descend en multiples marches jusqu’à la fontaine de Samson dont un puissant jet sort de la gueule du lion terrassé par Samson. Dans le prolongement de ces fontaines, le canal Samsonovsky ouvre ensuite la perspective jusqu’à la mer baltique. L’ensemble est vraiment remarquable ! Nous nous dirigeons alors vers la partie est du jardin, très boisée, du côté de la fontaine d’Adam ou la cascade du Mont de l’Echiquier. Cette partie du jardin comporte plusieurs fontaines, des petites cachées derrière des sièges pour amuser les enfants qui essaient de s’y asseoir, une allée bordée de chaque côté de petits jets qu’un jardinier vient alimenter pendant 5 minutes, au grand bonheur des enfants qui traversent l’allée en se faisant mouiller, ou des grandes fontaines plus intéressantes, comme la fontaine soleil ou la fontaine de la Pyramide. Le jardin abrite aussi des petits palais ou pavillons mais nous ne les visitons pas (à noter que ce sont des entrées payantes, en supplément de l’entrée au jardin). Le petit truc amusant du jardin du Peterhof sont les panneaux explicatifs : le titre est en russe, traduit en anglais et en chinois, mais le reste du texte n’est qu’en russe !