Mardi 4 juin : 20 km !
8h45 : le réveil sonne. Nous ne sommes pas venus à Saint Pétersbourg pour faire la grasse matinée ! Avant de rejoindre la Place du Palais pour attendre l’ouverture du musée de l’Ermitage à 10h30, nous faisons quelques détours pour faire des photos du Palais de Marbre, du pont de l’Ermitage franchissant le canal d'Hiver, entre l'Ancien Ermitage et le théâtre de l’Ermitage, et des statues d'Atlantes qui ornent le portique d'entrée du Nouvel Ermitage.
A l’ouverture des portes de l’extension du musée de l’Ermitage située dans le bâtiment de l’Etat-Major, nous avons un peu de mal à trouver les caisses dans ce qui ressemble à un labyrinthe (il faut partir vers la droite après l’entrée, en essayant d’aller le plus droit possible). Nous essayons alors de casser un billet de 5.000 roubles pour acheter les tickets d’entrée, mais la caissière n’en veut pas, prétextant un problème de monnaie (comme cela nous est arrivé par la suite, dans un autre musée d’état, il y a fort à parier que les caissiers ne veulent pas prendre le risque de récupérer des faux billets ; à noter que dans les boutiques privées, ils ont une machine pour les vérifier). Après avoir monté un monumental escalier situé au milieu de ce qui devait être une cour intérieure, aujourd’hui couverte d’une grande verrière, nous grimpons directement au 3ème étage (ou le 4ème d’après la numérotation russe qui compte le rez-de-chaussée comme le premier étage), l’étage des peintres impressionnistes (et modernes), la partie la plus intéressante de la collection abritée à l’Etat-Major.
Malgré de nombreuses salles fermées, nous découvrons alors une collection impressionnante de tableaux de peintres impressionnistes : Monet, Degas, Gauguin, Renoir, Van Gogh, Pissarro (Camille), Cézanne... Ce sont ces toiles qui nous ont poussés à venir visiter cette extension de l’Ermitage et nous ne sommes pas déçus (juste un peu frustrés par les salles fermées). Après les impressionnistes, nous découvrons des œuvres plus récentes et surtout plus surprenantes, comme celle que nous surnommons les "zébrures" de Soulages, ou d’autres de Matisse ou Picasso. Cependant, au détour d’une salle, nous découvrons le tableau d’un peintre américain qui attire notre regard comme un aimant : il s’agit de "Seal Hunter, Greenland" de Rockwell Kent. Les couleurs intenses et la lumière de cette toile représentant la banquise sont éblouissantes ! Nous mettons une heure et demie pour parcourir le 3ème étage, mais aussi le même temps pour parcourir le 2ème et le 1er étage réunis, moins intéressants (peintures classiques du 18ème, vaisselle, habits...).
En sortant du musée, nous faisons un détour par Stolle pour y manger des morceaux de tourtes au saumon (pour la partie salée), au citron et à la fraise (pour la partie sucrée), avant d’aller prendre le métro à la station "Nevski Prospekt" pour traverser la Néva. Nous sortons du métro à la station Gorkovskaya et rejoignons alors à pied la forteresse Pierre-et-Paul. Nous achetons des billets combinés mais qui ne combinent pas tout : le tour du dessus des remparts n’est, par exemple, pas compris dans le billet combiné (ça aurait pourtant été intéressant). Heureusement, le billet comprend au moins la visite de la cathédrale "Saint Pierre et Saint Paul" qui abritent les tombeaux des Romanov, c’est-à-dire les Pierre, Alexandre, Nicolas, Catherine, Elisabeth, Anne et Marie que nous avons vus avant-hier dans la galerie de portraits du musée de l’Ermitage (ce qui permet de réviser la leçon). La cathédrale, bien que jolie avec des pierres de différentes couleurs, est moins intéressante que la cathédrale Saint-Isaac, ou la cathédrale "Saint Sauveur sur le Sang Versé" car sa décoration est bien moins impressionnante que celle des deux autres cathédrales et les tombeaux des Romanov, hormis quelques couleurs différentes, se ressemblent tous. Il aurait certainement été intéressant de monter dans le clocher, mais nous avons loupé le coche car ce n’est qu’en ressortant sur le parvis de la cathédrale que nous avons vu qu’il était possible d’y monter...
Nous visitons ensuite le bastion Troubetskoï ou, pour être exact, la prison du bastion car ce n’est qu’une succession de cellules de prisonnier dont le mobilier se résume à un lit sommaire. Bien évidemment, sur les portes des cellules, un petit panneau explicatif indique quel prisonnier célèbre a été enfermé dans la cellule en question, mais franchement, que ce soit celle de Dostoïevski, Trotsky ou encore Tito, ces cellules se ressemblent toutes et la visite n’a guère d’intérêt. Cependant, le petit musée des sciences et de la technologie, une sorte de Palais de la Découverte en modèle très réduit, situé un peu plus loin, dans les remparts de la forteresse, présente un peu plus intérêt, même si celui-ci reste faible, car on y découvre le design des appareils électroniques russe à l’époque soviétique (avant que les Russes commencent à importer, eux aussi, du Sony ou du Samsung).