Mercredi 5 juin : (suite)

Christophe veut remonter ensuite à pied la perspective Nevski jusqu’à la place Vosstanya dont il avait vu un plan-maquette hier après-midi, à la maison du commandant de la forteresse Pierre-et-Paul. Mais l’église Znamenskaïa qui figurait sur la maquette n’existe plus aujourd’hui, remplacée par une (belle) station de métro. Demi-tour donc, nous avons fait le détour pour rien !

C’est ensuite au tour d’Anne-Marie de vouloir faire un détour pour voir la rue Rossi qui d’après son architecte, Carlo Rossi, est la rue aux proportions parfaites : 22 mètres de large, bordée par des bâtiments de 22 mètres de haut, et longue de 220 mètres (une scène du film "Les Poupées Russes" de Cédric Klapisch se déroule dans cette rue). Nous remontons donc la Fontanka jusqu’au pont Lomonossov (où nous commençons à prendre peur car les bâtiments de la place Lomonossov sont tous masqués derrière des échafaudages), avant de tourner dans cette rue Rossi, au bout de laquelle se dresse le théâtre Alexandra. La rue est jolie, mais Cédric Klapisch l’a mieux filmé que nous ne pourrons la photographier aujourd’hui car les voitures garées de chaque côté cassent forcément les proportions parfaites de la rue (en plus, un gros camion de déménagement est garé devant le théâtre, en plein dans la perspective qui aurait dû être parfaite) !

Quand arrivons au niveau de la place Ostrovski, située à côté du théâtre Alexandra, nous reconnaissons l’étrange bâtiment rose du "Dom Basina" (la maison de l’architecte Basin). Nous traversons alors le jardin de Catherine (le jardin avec la statue imposante de Catherine II et de ses amants, ou presque) où nous profitons d’un banc pour nous reposer un peu. Nous observons alors des élèves des écoles environnantes déambuler dans le jardin avec des appareils photos montés sur des trépieds. Voilà une bonne idée d’apprendre la photographie aux gamins (qui pourraient ainsi se rendre compte que la photo ne se limitent pas aux selfies débiles faits avec un smartphone, même si ce n’est pas gagné d’avance).

De retour dans la perspective Nevski, nous rejoignons alors l'immeuble de la compagnie Singer pour remonter ensuite le canal Griboïedov jusqu’à notre hôtel, qui ne sera d’ailleurs plus notre hôtel d’ici quelques dizaines de minutes car il est l’heure de finir de boucler nos sacs et de rendre la chambre. La réceptionniste improvise alors une consigne en stockant nos bagages entre deux portes qui forment une sorte de sas. Espérons que nous les retrouverons ce soir.

Nous avons dû rendre la chambre mais heureusement, il nous reste encore toute la journée pour continuer de visiter Saint Pétersbourg (ce soir, sans pouvoir prendre une douche, nous n’allons pas être très frais dans le train de nuit, mais tant pis). En premier lieu, nous passons au restaurant Yat réserver pour ce soir (nous l’avons élu meilleur restaurant de Saint Pétersbourg, mais nous n'en avons pas testés beaucoup). Nous cherchons ensuite où déjeuner. Anne-Marie n’a pas envie de manger à nouveau des tourtes et elle choisit finalement (un peu au hasard), un restaurant italien qui pousse la perfection jusqu’à proposer un service à l’italienne, c’est-à-dire un service lent et désordonné (alors que le service à la russe est ultra-rapide). Pizza et pâtes carbonara nous rassasient donc pour ce midi !

Après maints passages en long, en large et en travers sur la Place du Palais, nous rejoignons un peu avant 14 heures, l’embarcadère situé à proximité du restaurant Yat, sur les rives de la Moïka. C’est là que Jeanne nous a réservé un tour en bateau sur les rivières et les canaux de Saint Pétersbourg. En voyant monter à bord des personnes de différentes nationalités, Anne-Marie se demande si cette croisière sera bien commentée en français ? Elle ne tarde pas à avoir la réponse : quelques minutes avant de larguer les amarres, un membre de l’équipage distribue des audio-guides géolocalisés (les commentaires sont diffusés en fonction de l’endroit où se trouve la bateau) sur lesquels, il est possible de sélectionner la langue de son choix ! C’est donc parti pour une heure de navigation, commentée en français.

Le pilote commence par emprunter le canal d’hiver, celui qui passe sous le pont de l'Ermitage (entre l'Ancien Ermitage et le théâtre de l’Ermitage) avant de se rapprocher de la forteresse Pierre-et-Paul par la Néva. Nous passons ensuite sous le Pont du Palais et nous descendons jusqu’au niveau de la cathédrale Saint-Isaac (un plus bas pour être exact, jusqu’au niveau de la statue équestre de Pierre le Grand). Après avoir fait demi-tour, nous remontons alors la Néva jusqu’à l’embouchure de la Fontanka, donc au niveau du croiseur Aurore que nous apercevons au loin, avant de remonter la Fontanka sur 200 ou 300 mètres et de faire à nouveau demi-tour au niveau du cirque de Saint Pétersbourg.