Mercredi 5 juin : (suite)

Pour finir, nous revenons à l’embarcadère en empruntant la Moïka, ce qui nous donne l’occasion de découvrir d’un peu plus près la petite statue d’oiseau de ce matin, le Chizhyk-Pyzhik, censé évoquer les étudiants éméchés du quartier... Cette petite croisière était intéressante, histoire de voir quelques-uns des plus beaux monuments de Saint Pétersbourg sous un angle différent (d’après le commentaire de l’audio-guide, nous sommes passés devant les plus beaux monuments de Saint Pétersbourg... Qu’en est-il des commentaires des bateaux promenant les touristes sur les canaux de l’ouest de la ville ?).

Après cette mini-croisière, nous continuons à pied notre exploration de la ville en suivant les rives de la Moïka jusqu’au palais Youssoupov, au détail près que l’entrée du palais sur les berges de la Moïka est réservée aux groupes. Il nous faut faire tout le tour du quartier pour rejoindre l’entrée côté jardin du palais, ce qui nous donne l’occasion d’assister au tournage d’un film (ou d’une série télé), comme hier après-midi à la forteresse Pierre-et-Paul où des calèches à chevaux étaient mises en scène. Après avoir acheté les tickets d’entrée (à un guichet où il n’y avait pas de longue file d’attente : les entrées séparées individuels / groupes ont donc du bon), nous traversons les jardins (bof) et la grande cour impressionnante avant d’entrer dans le palais par une petite porte donnant sur le sous-sol où se trouvent les vestiaires et les toilettes publiques. Après avoir déposé notre bouteille d’eau au vestiaire et nous être délesté aux toilettes, nous cherchons alors la véritable entrée du palais (qui n’est donc pas bien indiquée) et nous débouchons presque par hasard dans le salon où a été assassiné Raspoutine. Le cyanure qu’on lui a fait avaler dans ce salon n’a pas suffi, ni les nombreux coups de feu... Le pensant mort, ses assaillants se sont débarrassés du corps en le jetant dans la Néva et quand le corps a été retrouvé, l’autopsie a conclu à une mort par noyade ! Cela-dit, nous n’avons pas appris cette histoire en visitant ce salon que nous n’aurions pas dû voir et qui, de toute façon, n’est pas très intéressant, car il s’agit juste d’une mise en scène avec des statues de cire.

Nous finissons par trouver l’escalier qui mène au rez-de-chaussée du palais où une dame fort aimable nous passe un plan en français du palais et nous indique où nous diriger pour la suite de la visite (elle est étonnée que nous n’ayons pas pris l’audio-guide gratuit). Nous montons donc le grand escalier qui mène au premier étage et nous suivons le parcours fléché. Nous passons alors dans une succession de belles salles (chambres, salons, salles de réception), en essayant de nous glisser entre les groupes... Nous arrivons ainsi jusqu’au clou du palais : le petit théâtre privé du palais. Il est plutôt petit mais cela n’enlève en rien à la splendeur des lieux ! Il est vraiment impressionnant. En revenant vers l’escalier par lequel nous sommes montés au premier étage, nous nous rendons compte qu’il y a moins de groupes en train de visiter l’étage. Du coup, nous en profitons pour refaire un tour pour profiter des lieux avec bien plus de quiétude qu’au premier passage. Dans la grande salle de réception du palais, une petite chorale est montée sur scène et nous offrent alors un petit récital de leur répertoire. C’est assez émouvant mais nous n’achetons tout de même pas leur disque. Il nous reste ensuite à visiter la partie sud du rez-de-chaussée : très belle bibliothèque et splendide salon mauresque !

Lorsque nous ressortons du palais Youssoupov après nous être reposés un peu sur un banc du jardin, nous nous disons que nous ne sommes plus qu’à 200 mètres du théâtre Mariinsky... Nous nous y rendons donc... Et une fois arrivés au théâtre, nous nous disons que nous ne sommes plus qu’à quelques centaines de mètres de la cathédrale "Saint Nicolas des Marins" en suivant le canal Krioukov. Et qu’à partir de là, nous ne sommes plus qu’à quelques dizaines de mètres du croisement du canal Griboïedov avec le canal Krioukov. Et qu’ensuite, nous ne sommes plus qu’à quelques encablures des coupoles bleues de la cathédrale de la Trinité que nous apercevons au loin... Mais nous, nous ne rejoignons pas cette dernière cathédrale, ça sera pour un autre voyage ! Nous prenons alors la direction de la Place du Palais, en essayant de couper au plus court, mais en nous perdant parfois un peu et en faisant finalement des gros zig-zags dans les rues de Saint Pétersbourg.