Mercredi 5 juin : (suite)
Donc, après ces tours et détours dans Saint Pétersbourg, nous sommes de retour sur la Place du Palais et nous nous rendons alors directement au restaurant Yat où nous avions réservé ce matin. Après un petit tour aux toilettes (en regardant les lapins au passage), nous commandons deux verres de vodka aromatisée à la canneberge (c’est un peu la raison pour laquelle nous avons préféré ce restaurant) avec, en entrée, des pelmeni (servis avec plein de crème) pour Christophe et des crêpes à fourrer soi-même avec un assortiment de caviar rose de saumon, de caviar de brochet, de petits morceaux d’œuf dur et de l’aneth ciselé, pour Anne-Marie. En plat principal, Anne-Marie se régale de poulet Zrazа, une escalope de poulet panée, fourrée avec un œuf poché (ça tient du miracle car le jaune est tout liquide), qui est très bonne. Christophe est par-contre déçu par son plat : de la poitrine de bœuf, filandreuse, un peu sèche (heureusement que la sauce été bonne), servie de l’orge et des champignons sauvages (mais cet accompagnement était très bon). En dessert, nous inversons nos choix par rapport à notre repas de samedi dernier : "тирамису" pour Christophe et "медовик" pour Anne-Marie.
Après le repas, nous partons refaire un tour du côté de la Place du Palais, et nous poussons même la balade jusqu’au Pont du Palais, afin de prendre quelques dernières photos du Palais d’Hiver. Il ne nous reste ensuite plus qu’à retourner à l’hôtel, pour attendre à la réception le chauffeur qui doit nous conduire à la gare. Ca devrait normalement être Serguei, le chauffeur qui était venu nous chercher à l’aéroport, vendredi dernier. Il est plus que ponctuel car à dix heures un quart, il est déjà garé devant l’hôtel. Il ne lui faut pas longtemps ensuite pour rejoindre la gare en voiture et au moment de nous quitter, Sergei nous révèle qu’il sait parler en nous souhaitant bon voyage !
Après un passage de sécurité à la russe à l’entrée de la gare (avec passage aux rayons X des bagages, mais le contrôle est tout de même léger), nous attendons devant le grand panneau d’affichage du hall de la gare, que le quai de notre train soit enfin affiché (amusant, le panneau est traduit en chinois). Ca sera le quai n° 6 mais nous n’avons aucune information de l’endroit où se situe notre wagon (nous ne savons même pas son numéro) dans la composition du train. Anne-Marie tente un passage par le comptoir d’information mais elle n’apprend rien de mieux que le numéro du quai. Heureusement, quand le train arrive en gare, des agents de la compagnie se positionnent devant les portes des wagons pour contrôler les billets et les numéros de passeports (à l’aide d’une petite tablette numérique). Un de ces agents nous indique alors notre numéro de wagon, le n° 5 (qui est pourtant indiqué sur nos billets : "5 Kyne / 2-cl" ; ce n’était quand-même pas simple à trouver...). Celui-ci se situe en début de rame, vers la locomotive (alors que les wagons en fin de rame, mais qui se retrouvent au plus près du hall de la gare, sont les wagons de première classe).
Quand nous arrivons enfin devant la porte de notre compartiment, celle-ci est verrouillée de l’intérieur par le troisième occupant du compartiment qui était en train de se changer pour la nuit. Il occupe une des couchettes du haut, les deux nôtres sont celles du bas (et personne n’arrivera ensuite pour prendre la seconde couchette du haut). Notre compagnon de voyage, russe, n’est pas très bavard mais il nous montre comment baisser le dossier des sièges pour les transformer en couchette. Nous arrivons à glisser nos bagages sous la tablette au centre du compartiment et nous utilisons les serviettes rafraîchissantes des petits packs mis à notre disposition, pour essuyer nos pieds (nous avons fait 25 km à pied aujourd’hui), afin d’essayer d’atténuer un peu l’odeur. A 23h55 très précises, le train se met en branle et quelques minutes plus tard, le responsable du wagon passe dans notre compartiment, pour nous expliquer, en russe, le fonctionnement des différents boutons pour les lumières et la climatisation (et les loquets pour fermer le compartiment). Heureusement, il fait la démonstration en même temps qu’il explique et le mot température se prononce presque pareil en russe ou en français. Il prend ensuite les commandes pour le petit-déjeuner, heureusement, en anglais.
Météo de la journée :
Grand ciel bleu malgré un léger voile de nuages. Il faisait très chaud (27 °C) !