Jeudi 6 juin : (suite)

Après cette visite rapide, nous reprenons notre escapade motorisée pour passer devant les nombreux musées des environs, comme le musée des beaux-arts Pouchkine qui abritent une belle collection de peintures impressionnistes. Nous aimerions bien évidemment le visiter mais nous n’aurons pas le temps durant notre séjour moscovite. Et tant qu’à évoquer tout ce que nous n’aurons pas le temps de visiter de manière approfondie à Moscou, alors que nous sommes passés devant durant cette matinée, il y a aussi la maison de Tolstoï, la maison de Pouchkine et celle de Gogol... Certes, le programme prévu par Christophe s’allège un peu car le couvent de Novodievitchi devant lequel nous passons ensuite, est couvert d’échafaudages et à moitié fermé à cause des travaux de restauration, mais ce n’est pour autant que nous allons avoir le temps de visiter beaucoup d’autres endroits. Le séjour à Moscou nous paraît maintenant bien trop court !

Nous rejoignons ensuite la colline aux moineaux et pour cela, nous passons devant l'université d'état Lomonossov, abritée dans un immense et impressionnant gratte-ciel stalinien. Il existe 7 de ces gratte-ciels à Moscou, commandés par Staline à la sortie de la seconde guerre mondiale et il faut avouer qu'ils sont plutôt impressionnants et très intéressants d'un point de vue architectural. Quant à la colline des moineaux, il s'agit du plus haut point de Moscou d'où l'on jouit d'une magnifique vue sur toute ville, du centre historique autour du Kremlin, au nouveau quartier d'affaire surnommé "Moskva City", avec, au premier plan, l'immense complexe sportif du stade Loujniki (stade utilisé pour les jeux olympiques de 1980 mais aussi pour la coupe du monde de football de 2018 ; Anastasia nous fait d'ailleurs remarquer que des travaux en vue de ce mondial sont toujours en cours dans le complexe sportif ).

Après la colline aux moineaux, nous revenons vers le centre historique de Moscou en passant devant "Moskva City" et en empruntant ensuite l'avenue Kutuzov où résidaient les apparatchiks à l'époque soviétique (Léonid Brejnev ou encore Iouri Andropov). C'est dans cette rue que se situe l'hôtel Ukraine, un autre gratte-ciel stalinien. Après être passés (plusieurs fois) devant le théâtre Bolchoï et devant la Douma, le parlement russe, le chauffeur nous dépose près du parc Zariadié (ou Zaryadye) que nous découvrons à pied. Ce parc, commandé par Vladimir Poutine et inauguré en 2017, est, d'après Anastasia, devenu l'un des parcs à voir absolument dans sa vie ! C'est peut-être un peu présomptueux mais il faut tout de même avouer que ce parc a certain intérêt, en particulier pour sa "passerelle" qui ne traverse pas la Moskova mais qui la surplombe, permettant ainsi d'avoir une belle vue sur les remparts du Kremlin, les coupoles multicolores de la cathédrale "Basile le Bienheureux", ou encore sur un autre gratte-ciel stalinien, l'immeuble d'habitation de la berge Kotelnitcheskaïa. Le parc abrite aussi une salle de concert symphonique à l'architecture moderne mais plutôt réussie, et il est bordé de plusieurs églises ou cathédrales restaurées. En revanche, le fait que ce parc Zariadié rassemble les végétaux de toute la Russie est relativement sans intérêt (en plus, il y a de fortes probabilités que les arbustes de la toundra meurent d'ici quelques années, surtout avec une température presque caniculaire telle qu'il règne aujourd'hui à Moscou).

Après quelques nouvelles minutes de bouchons, Anastasia et le chauffeur nous déposent à l'hôtel un peu avant 14 heures, où nous récupérons (enfin) une chambre (grande, avec une belle vue sur Moscou, mais sans réel charme). Le temps de prendre une douche, nous repartons à la conquête de Moscou : direction la station de métro la plus proche, la station Polyanka (en nous arrêtant au passage dans une supérette pour acheter deux Coca-Cola qui feront office de déjeuner). Comme nous comptons utiliser assez souvent le métro (et même en visiter plusieurs stations), nous achetons une carte rechargeable Troïka. Le grand dilemme est de savoir de combien la charger, afin qu'il ne reste pas d'argent dessus à la fin de notre séjour moscovite, et que l'on n'ait pas à la recharger trop fréquemment. Pour aujourd'hui, nous y mettons déjà 450 roubles, ce qui devait nous permettre de prendre 5 fois le métro (le soir, il ne nous restait déjà plus que 298 roubles, ça part vite, rien qu'en un seul aller-retour).