Vendredi 7 juin : (suite)
Comme l’heure tourne, nous quittons la place des cathédrales pour repérer où se situe l’entrée du Palais des Armures et savoir combien de temps il nous faut pour le rejoindre. Le petit souci en faisant ça, est que nous sommes justement sortis de la zone des cathédrales, sans nous en rendre vraiment compte, mais le gardien nous laisse tout de même gentiment revenir vers la place où il nous reste à visiter le Palais des Patriarches auquel on accède par une petite porte et un escalier en arrière du bâtiment. Ce palais abrite aujourd’hui le petit musée (4 salles dont une toute petite) des arts décoratifs du XVIIème siècle où nous sommes intrigués par le contenu de la chambre en croix : c’est quoi ce truc bizarre qui ressemble à un pressoir à olives, équipé d’énormes jarres ? Nous n’étions pas si loin de ça car c’était le poêle servant à la confection des saintes huiles.
A une heure moins dix, nous rejoignons le Palais des Armures (où ne prenons pas l’audio-guide pour la visite, pourtant gratuit). Nous commençons alors la visite par le premier étage : joaillerie et bondieuseries en or et argent... Hall n° 2 : encore de la joaillerie et des bondieuseries mais aussi des plats en argent ou encore des livres comme celui recouvert de diamants, de saphirs et de rubis disposés en losanges qui plait beaucoup à Anne-Marie. Dans une des vitrines sont exposés des œufs de Fabergé toujours aussi extraordinaires comme celui qui contenait un petit train (l’œuf du transsibérien) ou celui qui contenait un voilier. Hall n° 3 & n° 4 : des armures et des armes d’apparats, incrustés d’ivoire, magnifiques ! Hall n° 5 : encore de l’argenterie mais aussi des branches de corail rouge (tout au fond, sur la droite en entrant dans le hall). Au rez-de-chaussée, le hall n° 6 est dédié aux robes de princesse et de Tsar, en bon état de conservation, avec des longues capes bordées d’hermine. Au fait, comment faisaient ces princesses pour rentrer dans des robes où la taille ne dépasse pas 10 cm de diamètre, allez peut-être 20 ? (En tous cas, c’est certain que ce n’était pas la robe de Catherine II). Hall n° 7 : trônes et couronnes. Hall n° 8 : harnachements d’apparat pour les chevaux. Et enfin, hall n° 9 : carrosses et traîneaux, impressionnants (attention, ne pas approcher la main trop près des carrosses, comme l’on fait deux allemands : ça fait sonner la surveillance électronique). Cette rapide description du Palais des Armures ne donne peut-être pas envie de le visiter, pourtant, sa visite était très intéressante.
Après une heure et dix minutes de visite du musée, nous ressortons du Palais des Armures et du Kremlin par la porte située à côté de la tour Borovitskaya (c’est la porte de Vladimir) et nous prenons alors la direction du sud, afin de finir de faire le tour complet des remparts du Kremlin, le long des rives de la Moskova. En arrivant sur la Place Rouge, la bonne surprise est que des ouvriers sont en train de démonter les chapiteaux du salon du livre (et qu’il n’y a plus de contrôle de sécurité pour y accéder, malgré la présence de quelques policiers pour en surveiller l’accès). Peut-être que demain ou dimanche matin, nous pourrons découvrir la Place Rouge sans obstacle ? Espérons-le ! En remontant ensuite la rue Nikolskaya, nous profitons d’un magasin tendance "nature" pour manger un morceau. Anne-Marie prend un croque-monsieur et une part de Napoléon et Christophe se laisse tenter par un sandwich italien au jambon de pays et une part de tarte aux myrtilles. Le temps du repas, nous vidons la bouteille d’eau d’un litre et demi car il fait bien chaud et nous avions bien soif !
Nous reprenons ensuite le métro pour rentrer à l’hôtel où nous prenons une douche et nous reposons un peu avant de repartir, vers 5 heures un quart, au centre-ville en métro (il nous faudra d’ailleurs recharger notre carte Troïka pour rentrer ce soir car nous avons déjà presque épuisé notre crédit). Ce soir, nous sortons et c’est la grande sortie car nous allons assister à un opéra au théâtre Bolchoï. Comme nous sommes un peu en avance, nous nous promenons un peu autour du théâtre, jusqu’à la rue "Kamergerskiy Pereulok" bordée par quelques restaurants russes et italiens mais surtout par une quantité ahurissante de fast-foods américains à burgers. Quand nous revenons vers le Bolchoï vers 18 heures, les portes du théâtre sont déjà ouvertes mais pas encore celles de la salle (car le premier coup de sonnette n’a pas encore retenti). Heureusement, quelques (magnifiques) salles du théâtre, reliées entre elles par un vrai dédale de couloirs et d’escaliers, se visitent, et dans l’une d’elles, un intéressant petit musée avec des costumes et des photos des décors, a été aménagé.