Mercredi 9 septembre : (suite & fin)
Le retour est un peu long (aussi long que les 11 km de l'aller, mais avec la fatigue en plus) et nous sommes un peu cassés quand nous arrivons enfin au lodge. Après avoir pris une douche au chalet, nous rejoignons la salle à manger pour boire un thé sucré reconstituant. Le repas du soir le sera aussi : après du saumon gravlax en entrée, Tony nous a préparé de bonnes lasagnes et un excellent crumble aux pommes en dessert. C'est vraiment très bon ce soir. Nous attendons ensuite dans les canapés du séjour qu'une aurore veuille bien montre le bout de son nez. Mais les prévisions des applications ne sont pas bonnes (bien que Jean-Marc répète sans cesse que ce n'est pas une condition nécessaire pour en voir une et que rien ne vaut le fait de rester dehors) et dehors, aucune lueur verdâtre n'est visible à l'œil nu. Nous allons donc nous coucher vers 23 heures (de toute façon, il y avait un bon indicateur : Jean-Marc n'était pas sorti dehors pour observer).
Météo de la journée :
Très beau jusqu’à 15 heures (grand ciel bleu, sans nuage), puis ça s'est couvert progressivement. En soirée et ça s’est redécouvert tout doucement. Vers 11 heures du soir, il restait un peu de nuages vers nord qui nous masquaient peut-être une (timide) aurore.
Jeudi 10 septembre : Au bord du lac !
Après le petit-déjeuner (toujours à 8 heures du matin) et un peu de ramassage de camarines près du tipi du lodge, nous partons randonner vers 10 heures du matin. Jean-Marc nous amène à une vingtaine de minutes en voiture du lodge, près d'une succession de lacs (on pourrait croire que c'est le même lac, mais sur les cartes, les sections de ce lac portent des noms différents et certaines sections n'apparaissent même pas sur certaines cartes). Jean-Marc se gare au début d'un chemin de terre, près de ce qui ressemble à la reconstitution d'un corral à rennes, fait à l’ancienne avec des troncs de bouleaux et des branchages. Jean-Marc se demande bien à quoi ce corral peut bien servir en dehors du tourisme, ce qui n'est pourtant pas une activité que pratiquent les Samis.
Ce matin, on ne peut pas vraiment dire que c'est une vraie randonnée, car les 6 km de marche, sur les rives du lac, sont de la gnognote par rapport aux 22 km d'hier ! En fait, c'est surtout une reconnaissance de jour et des lieux pour l'observation des aurores de nuit, pour savoir où se positionner pour soigner son premier plan photographique.
Cependant, cela ne nous empêche pas de faire des photos de jour, en soignant les premiers plans, comme par exemple, en utilisant de vieilles barques en bois posées sur les rives du lac Mukkaperänjärvi (contigu au lac Teukkajärvi). Christophe accompagne ensuite Jean-Marc jusqu'au bout d'une petite presqu'île, mais l'accès y est déjà difficile de jour. Il faut faire très attention et jouer aux équilibristes pour éviter de poser les pieds dans la vase. De nuit, à la lueur des frontales, il vaut mieux oublier ! Après 2 heures et demie de reconnaissance, nous reprenons le fourgon pour rentrer au lodge où nous mangeons vers 14 heures.
Nous repartons du lodge vers 3 heures de l'après-midi pour rejoindre Karesuando, ville frontalière avec la Finlande située à une vingtaine de kilomètres d'Idivuoma. Nous faisons un premier arrêt dans un petit supermarché où nous n'achetons pas de peigne à myrtilles dont l'utilisation est interdite en France, mais une boîte de chokladflarn, de très bons petits gâteaux à l'avoine et fourrés au chocolat, que nous a fait goûter Jean-Marc en début de séjour. Nous achetons aussi trois petites boîtes en plastique pour transporter ces gâteaux dans nos bagages en soute lors du vol retour. Christophe, en manque de Coca-Cola, est pour une fois raisonnable en n'achetant qu'une seule petite bouteille de 50 cl de Coca-Cola parfumé au citron qui se révèle vraiment pas terrible. Pourtant, nous avons déjà goûté du Coca-Cola parfumé au citron dans d'autres pays et c'était plutôt bon, mais la recette suédoise est très acide, avec un goût de citron très chimique ! Le second arrêt s'effectue devant la charmante église de Karesuando, au niveau du pont qui enjambe le fleuve faisant office de frontière entre la Suède et la Finlande où nous ne pouvons pas entrer à cause des restrictions liées à l'épidémie de Covid-19. Pendant que Jean-Marc se rend au poste frontière pour demander aux policiers s'il pourra traverser la Finlande pour se rendre en Norvège dans deux semaines, nous en profitons pour faire des photos de l'église et visiter un petit magasin de souvenirs (où il n'y a en résumé, que du tissu aux motifs samis).