Le lac Ruoksujärvi

Nous avons eu très chaud pour ce voyage, bien que la météo n'y soit pour rien et que ce ne soit pas une question de température de l'air ! Dans un sens, heureusement que la Norvège a rapidement mis la France en liste rouge. Si cette restriction de circulation était survenue le 2 ou le 3 septembre (voire même une semaine avant), Sigrid et Jean-Marc n'auraient pas eu le temps de se retourner pour relocaliser le séjour en Suède (encore une fois, merci Jean-Marc et Sigrid pour tout). Dans un sens, nous avons donc déjà eu beaucoup de chance, rien que pour le fait d'avoir pu partir en Suède ! La chance a aussi été de notre côté pour la météo qui a été plutôt belle (voire même, peut-être, très belle pour cette région aussi septentrionale) et pour les aurores boréales malgré, là aussi, des prévisions pas bien réjouissantes (cependant, heureusement qu'il y a eu l'aurore du samedi soir car les précédentes, parfois visibles uniquement par le biais d'un appareil photo, étaient plutôt frustrantes).

Autre point positif : le samedi, nous ne nous rappelions déjà plus ce que nous avions fait le lundi (et oui Jean-Marc, dans 3 ans, tu verras ce que ça fait d'avoir notre âge ) ! Nos esprits étaient seulement occupés par le programme de la journée. Notre seul souci était de charger les batteries des appareils photo pour les aurores du soir et de savoir quelle photo d'aurore partager sur Facebook. Nous avons passé une excellente semaine, certes un peu fatigante (difficile d'attendre les aurores jusqu'à minuit, voire une heure du matin, et de se lever le lendemain matin à 7h30 pour partir randonner), mais tout de même reposante car nous nous sommes changés les idées !

Ce séjour nous a permis de déconnecter en cette période particulièrement troublée, et accessoirement d’oublier le port du masque (sans risquer d’attraper le COVID-19 du fait du très, très faible nombre de personnes côtoyées), et ça, c'était très important !

Un gros regret : la semaine est passée trop vite, surtout après des mois de disette en activités (due au confinement qui nous a privé de randonnée à pied ou à vélo pendant deux mois, et aux multiples mesures de quarantaine et autres fermetures de frontières qui nous ont privé de plongée). Quand le séjour a été relocalisé en Suède, nous aurions dû ajouter quelques jours pour visiter Stockholm, mais nous étions déjà contents de pouvoir partir. Puis, initialement, il n'y avait que deux places disponibles pour le séjour à Senja en Norvège, pour une seule semaine, et visiter Oslo ne nous semblait pas avoir grand intérêt (peut-être que nous avions aussi tord sur ce sujet)...

Une seule conclusion s'impose donc : il nous faudra retourner en Europe du Nord car il faut que nous allions, un jour, en Norvège, à Senja (et aux îles Lofoten, et au cap nord, même s'il y a du monde, ce qui signifiera que le coronavirus nous aura lâché la grappe, ce qui sera une très bonne nouvelle en soi) ! Et bien évidemment, un jour, il nous faudra aussi visiter Stockholm, en fin de printemps ou en début d'été, quand les journées sont longues et les nuits presque inexistantes... Et pourquoi pas retourner en plein hiver en Laponie suédoise (mais en évitant un séjour comportant un raid en ski nordique), pour voir les arbres momifiés par la neige et observer les aurores boréales sans attendre 10 heures du soir ? La Suède sera peut-être le seul endroit où nous pourrons voyager sereinement tant que le virus continuera de sévir, ce qui pourrait malheureusement prendre du temps...

PS : Au fait, nous avons battu, d’une dizaine de kilomètres seulement, notre record du point le plus au nord où nous sommes allés (jusqu’à ce voyage, Inuvik était l’endroit le plus au nord de la planète où nous étions allés).

Coucher de soleil sur le lac Ruoksujärvi