Afin d'éviter le déconvenue de 2020 (nous comptions partir en novembre en Guadeloupe, mais l'archipel avait été partiellement confiné à partir de la mi-octobre et la métropole complétement reconfinée en novembre), nous nous sommes dit que cette année (2021), nous partirions fin septembre avant que la météo se dégrade avec l'arrivée de l’automne (cause probable de reprise épidémique soutenue par certains épidémiologistes ; à ce propos, au tout début de l'été, aucun épidémiologiste n'avait vu venir la vague de variant Delta engendrée par diverses manifestations festives ou pseudo-sportives comme la coupe d'Europe de foot ; nous avions alors cru que nous allions finir confinés en plein mois d'août) mais aussi et surtout, avant le retour des soirées estudiantines dans les bars des villes universitaires (événements indéniablement super-propagateurs du Covid-19). Peut-être que la vaccination allait changer la donne cette année, mais nous préférions être prudents !
Après le voyage en Guadeloupe en janvier, nous aurions bien aimé retourner sur l'île de la Réunion pour ce voyage automnal mais les restrictions sanitaires pour rejoindre un territoire ultramarin n'ont pas cessées d'évoluer durant tout l'hiver et le printemps boréal. De plus, la situation sanitaire réunionnaise s'est lentement mais sûrement dégradée pendant cette même période et mi-juillet, celle-ci a carrément explosé ! Un confinement strict a alors été mis en place durant l’été boréal (d'abord mis en place toute la semaine avant de n'être limité qu'au week-end afin d'éviter les regroupements familiaux lors des pique-niques dominicaux). Comme partir sur cette île, magnifique terrain de jeu pour la randonnée, pour être enfermé dans un bungalow, n'a strictement aucun intérêt, nous avons donc renoncé à cette destination (la situation s'est finalement débloquée mi-septembre mais nous ne pouvions pas le prévoir, ni réserver un billet d'avion et une location en moins d'une semaine).
Quant à partir à l'étranger en avion, nous avons aussi rapidement renoncé, même pour partir dans un pays européen comme l'Italie où nous aurions pourtant aimé visiter, entre autres, la Sicile. Mais là encore, les restrictions sanitaires, en perpétuelle évolution, nous ont découragées. Par exemple, toutes personnes, sans exception (vaccinées ou pas), arrivant en Sicile, en provenance de France, de Grèce ou des Pays-Bas, devaient se soumettre à un test rapide à l’aéroport d’arrivée et potentiellement finir en quarantaine dans un hôtel imposé si le test se révélait positif. Comme nous ne voulions prendre strictement aucun risque de finir enfermé dans une chambre d'hôtel pendant plusieurs jours (ce que les autorités sanitaires siciliennes ont infligé à certains touristes français testés positifs à leur arrivée en Sicile) à cause d’un faux-positif (car nous pouvions faire attention avant le départ pour être quasi-certain de ne pas attraper le Covid-19), nous avons banni l'avion pour nous rendre à l'étranger (mais que les "écolos des villes" se rassurent : dès que nous pourrons reprendre l'avion pour voyager loin, nous le ferons ).
Nous avons alors pensé partir en Corse (presque deux départements ultramarins) pour plonger, randonner et visiter l'île. Cependant, le très haut sommet du pic de contamination en Haute-Corse survenu début juillet nous a fait douter (pourtant, Anne-Marie avait déjà acheté le Guide du Routard). Malgré cela, la destination a été très prisée durant l’été et même en septembre, il aurait fallu s’y prendre bien à l'avance pour réserver un séjour sur l'île (avion + location de voiture & appartement ou ferry + location appartement), ce qui était incompatible avec la quasi-imprédictibilité de l'épidémie (est-ce qu'un haut pic de contamination allait être de nouveau atteint après la rentrée des classes ? Si oui, quelles seraient les mesures de freinage ou de confinement mises en place ?). Anne-Marie envisageait de partir plus tard, fin octobre, mais le risque météorologique (épisode méditerranéen) s'ajoutait alors au risque épidémique.
Heureusement, nous avions aussi pensé à un plan B : la Bretagne où la situation épidémique était bien plus enviable qu'en Corse (le Finistère a été l'un des départements de France les moins touchés par l'épidémie durant l'été) mais où la météo fin septembre est bien moins favorable qu'en Corse.