Rhinocéros blanc

Mardi 8 novembre : Objectif : le Cap !

Nous quittons notre domicile vers 10 heures et demie du matin. Le chauffeur de taxi qui nous conduit à l’aéroport nous demande si nous partons pour longtemps car nous avons des sacs bien remplis. Non, c’est juste que nous avons pris nos sacs de couchage pour affronter les températures nocturnes basses du désert de Namibie (même au niveau du tropique du Capricorne, nous avons eu des températures très proche de 0 °C en 2012).

A l’enregistrement, les choses se compliquent un peu : l’hôtesse ne peut nous enregistrer jusqu’à Windhoek car elle ne connaît pas la compagnie "4Z" (code IATA d’Airlink) et elle ne sait pas si cette compagnie possède des accords avec Air France. Pourtant, nous avons réservé tous les vols avec le site internet d’Air France qui doit forcément avoir des accords pour proposer des vols sur cette compagnie sud-africaine. Cela ne nous arrange pas vraiment car ça signifie que nous allons devoir récupérer nos bagages à "Cape Town" et les réenregistrer, repasser les contrôles de sécurité, voire l’immigration (etc...) et nous ne savons pas combien de temps pourraient prendre ces réjouissances ! Heureusement, avant de commencer à imprimer les cartes d’embarquement, l’hôtesse avait demandé à la cantonade si les autres hôtesses et stewards connaissaient la compagnie "4Z" et leur chef arrive in-extremis pour expliquer qu’Air France possède bien des accords avec Airlink et que nous pouvons donc être enregistrés jusqu’à Windhoek. L’hôtesse n’a plus qu’à déchirer les cartes qu’elle venait d’imprimer et tout recommencer !

Sans savoir pourquoi, nous découvrons sur nos cartes d’embarquement que nous sommes en "Sky Priority". Cela aurait pu nous permettre de passer dans une file prioritaire au contrôle de sécurité qui est extrêmement tatillon car il nous faut tous sortir de nos sacs, c’est-à-dire les appareils photo et leurs objectifs... Mais ensuite, nous avons profité de cet inattendu statut "Sky Priority" pour l’embarquement.

Avant de rejoindre notre porte d’embarquement, nous mangeons dans le grand hall d’embarquement au restaurant "Más Q Menos", un bon sandwich au jambon ou chorizo ibérique et un part de tarte au citron meringuée (presque au standard péruvien). Anne-Marie aurait bien été tentée par un autre restaurant exposant dans ses vitrines de beaux "cheese cakes" mais la perspective de devoir manger un hamburger n’a pas spécialement enchanté Christophe (les produits issus de porc ibérique ont tout de même bien plus de goût qu’un steak haché entre deux tranches de pain avec une sauce à la composition douteuse).

L’avion qui doit nous amener à Amsterdam atterrit en retard à Toulouse, si bien que nous embarquons et décollons avec une vingtaine de minutes de retard mais cela ne pose pas de problème car nous avons 3 heures d’attente à Amsterdam. Finalement durant le vol, le pilote a rattrapé une bonne partie de son retard (surtout avec une descente rapide pour rester plus longtemps en altitude afin de profiter de couches d’air moins denses pour aller plus vite), si bien que nous atterrissons presque à l’heure à Amsterdam pour, oh chouette alors, profiter des nombreux magasins (mais nous n’avons rien acheté à part un coussin de voyage pour Anne-Marie qui a oublié le sien à la maison et deux boissons dont un "Cherry Coke zéro"). Nous profitons aussi de cette attente pour contacter la banque de Christophe afin qu’il puisse utiliser sa carte Visa en Namibie. Nous avons oublié de le faire avant le départ et il faut dire qu’en Namibie, la carte Visa est souvent mieux acceptée que la MasterCard.

Avant de rejoindre la porte d’embarquement du vol pour "Cape Town", nous croisons des astronautes ?! Ils portent une combinaison blanche de la tête (avec la capuche) aux pieds, avec lunettes de protection et masque FFP2 sur la figure ! Nous comprenons vite qu’il ne s’agit pas d’astronautes mais de taïkonautes qui attendent devant la porte d’embarquement d’un vol pour (Séoul et) Shanghai ! Ce sont certainement des Chinois qui rentrent dans leur pays et qui se préparent à un long séjour en isolement ultra-strict dans une chambre d’hôtel. Nous nous demandons bien comment ces taïkonautes vont faire pour manger et boire (et aller aux toilettes) durant le vol ?