Mercredi 9 novembre : (suite)

Il nous faut ensuite une demi-heure de route pour rejoindre Windhoek (et passer sans souci le contrôle de police à l’entrée de la ville). Un 4x4 tout propre, un Toyota Hilux, avec des pneus en très bon état, nous attend devant les locaux du loueur. Alors que nous avons commencé les formalités avec le loueur, Ysaline et une de ses collègues de "Madiza Tours" nous rejoint pour nous remettre le carnet de route (roadbook) détaillé du voyage. Nous reposons la question à Ysaline quant au permis pour le parc national du Namib-Naukluft : où et quand l’acheter, à Windhoek demain matin ou à Swakopmund le samedi 19 au matin (ce qui devrait nous faire lever de bonne heure au Spitzkoppe pour arriver dans la matinée à Swakopmund car les bureaux du parc national sont fermés le samedi après-midi) ? Ysaline nous confirme que nous pouvons bien les acheter à Windhoek demain matin (ce qui nous fera aller au centre-ville, avec le gros 4x4, en conduite à gauche).

Le loueur, Peter, nous explique ensuite de visu tout sur le 4x4 et son équipement de camping très bien organisé : le frigo monté sur rails, les longs tiroirs coulissants sous le frigo, la table suspendue au-dessus du frigo et le plus important, l’écope qu’il faut ouvrir lorsque l’on roule sur une piste, pour créer une surpression dans la benne couverte d’un hard-top entièrement tôlé (ce qui plus pratique pour laisser des affaires à l’abri du regard des voleurs qu’un hard-top vitré) et ainsi empêcher que la poussière s’insinue partout dans les affaires de camping. Nous faisons ensuite un tour du quartier avec Peter qui nous explique les erreurs à ne pas faire en conduite à gauche, en particulier, conduire trop à gauche (c’est une erreur que Christophe a faite la première fois en Ecosse mais qu’il n’a plus faite par la suite ; cependant, la dernière fois en Afrique du Sud, c’est l’utilisation du mauvais rétroviseur pour entrer sur une autoroute qui a manqué d’être l’erreur fatale du voyage). Peter nous montre aussi comment passer en 4x4 et en "low range". Après une dernière vérification des clignotants (nous avions eu des soucis électriques avec le 4x4 en 2012, mais cette année, nous avions acheté une boîte de fusibles avant le départ ; ce qui n’était pas nécessaire car il y avait un petit sachet avec des fusibles de rechange dans la boîte à gants), nous quittons fébriles les locaux du loueur, pour nos premiers tours de roues à gauche depuis 2015. Heureusement, nous n’avons que peu de kilomètres à faire pour rejoindre l’hébergement pour la nuit.

Christophe n’a pas trop de problème pour rester correctement sur la bonne voie de circulation, en revanche, dès qu’il s’agit de bifurquer, les essuies-glaces s’activent !

Pourquoi diable Toyota a-t-il placé le levier pour activer les essuies-glaces à la place du levier des clignotants ? Nous arrivons heureusement rapidement à la "Maison ambre", un "Bed & Breakfast" où la femme de ménage nous accueille chaleureusement. Elle nous demande si nous voulons réserver un restaurant pour le repas de ce soir car il n’y a pas possibilité de manger sur place. Cela ennuie un peu Christophe de devoir prendre le volant de nuit pour aller manger (car nous ne pouvons pas y aller à pied, question de sécurité). Nous lui répondons que nous verrons plus tard mais peu après, nous demandons à la propriétaire de nous réserver un restaurant (lequel ? Nous n’en savons rien...) et elle nous propose de prendre un taxi pour nous y rendre. C’est parfait comme ça !

Comme il n’est que 4 heures de l’après-midi et que le frigo du 4x4 est en fonctionnement, nous partons alors faire des courses pour le début du séjour au supermarché indiqué par Ysaline, le "SuperSPAR Maerua". En arrivant dans la zone commerciale, nous nous trompons de parking car nous entrons dans le parking souterrain du mall Maerua où visiblement aucune boutique ne propose ce que nous recherchons. Nous entrons donc dans le mall juste pour payer le parking à un automate (et nous n’aurons heureusement rien à payer). Le supermarché est situé juste en face du mall et possède son propre parking (surveillé par des personnes à qui il suffit de donner une pièce). Depuis 2012, les règles pour entrer dans le parc national d’Etosha ont changé : on ne peut plus y entrer avec de la viande ! Qu’allons-nous donc acheter pour le barbecue, ou plutôt le braai ? Nous trouvons de la charcuterie sous vide ainsi que des saucisses industrielles, aussi sous vide, en espérant que ça passe. Cependant pour demain soir, nous prenons bel et bien de la viande crue pour notre premier braai au camping du mont Etjo. 2.140 N$ de course avec 3 bouteilles de vin sud-africain (deux shiraz et un chardonnay) et de quoi pour tenir une petite semaine en déjeuners et dîners, et tout le séjour en petits-déjeuners (des céréales avec du lait et du thé), soit 130 euros environ : pas si mal !