Jeudi 10 novembre : (suite)

En faisant le tour du quartier pour trouver une place de stationnement près du ministère, nous avions repéré une station-service où nous nous rendons ensuite pour faire le plein de diesel : 92 litres de carburant pour remplir les deux réservoirs superposés de 70 litres chaque (il restait donc 48 litres dans le réservoir inférieur, de 70 litres, ce qui correspond bien avec le niveau au 3/4 de la jauge du tableau de bord qui ne mesure que le niveau de ce réservoir qui ne commence à se vider que lorsque le réservoir supérieur est vide). Bonne nouvelle : nous pouvons payer les 2.281,30 N$ de carburant en carte bancaire ! Cela nous évite de vider d’un tiers nos portefeuilles en dollars namibiens (ou rands sud-africains). Nous pouvons donc enfin mettre le cap vers le mont Etjo. Il est 9 heures et demie quand nous entrons sur la voie rapide qui quitte Windhoek.

Anne-Marie a bien du mal pour entrer notre destination, "Mount Etjo Safari Lodge", sur le GPS. Elle utilise alors l’application maps.me (application pour smartphone et tablette numérique très utile car elle n’a pas besoin de réseau 4G pour être utilisée puisque les cartes routières, assez légères, sont chargées dans l’application) pour trouver les coordonnées GPS et les programmer ensuite dans le GPS qui fonctionne avec des cartes Tracks4Africa. Malheureusement, nous ne pouvons pas utiliser uniquement maps.me en Namibie car, bien que les pistes soient présentes sur les cartes routières de cette application, la navigation de maps.me ne les empruntent pas, n’utilisant que des routes goudronnées, ce qui est un peu ennuyeux quand on circule en Namibie car rares sont les routes goudronnées dans ce pays (quant à utiliser "Google maps", sans réception 4G une fois avoir quitté les villes, il vaut mieux oublier) !

Après avoir quitté la route goudronnée B1, parcouru 40 km de piste (en ayant oublié d’ouvrir l’écope pour éviter la poussière dans la benne) où nous croisons quelques babouins, springboks et grands koudous, et après qu’un employé ait noté notre numéro de plaque d’immatriculation sur un carnet à l’entrée de la réserve privée, nous arrivons vers midi et demi au "Mount Etjo Safari Lodge". Après avoir rempli les formalités pour le check-in, nous demandons si nous pouvons faire le safari de l’après-midi mais la réceptionniste nous répond qu’il est "fully booked". Le repas des guépards ? Les fauves ont été relâchés dans la nature. Il ne reste donc que le repas des lions à 21 heures ! Nous réservons donc, afin de faire au moins quelque chose aujourd’hui, autre que rouler.

C’est la première fois que nous ressortons de la réception d’un camping avec une clef pour notre emplacement. Pour le rejoindre, il nous faut ressortir du lodge, tourner à droite sur la piste et l’entrée du camping se situe 3 km ensuite sur la gauche. Mais nous faisons bien plus de 3 km et nous dépassons donc l’entrée du "Dinosaur camp". La réceptionniste aurait dû nous qu’il fallait chercher un panneau "dinosaure" et que la porte était fermée (mais pas à clef). Une fois entrés dans le camp, nous ne savons pas plus s’il faut tourner à gauche ou continuer tout droit pour trouver l’emplacement n° 1 ? Nous continuons donc tout droit avant de tourner à gauche et d’arriver au niveau des derniers emplacements de camping. Le n° 1 est donc le dernier que nous trouvons !

L’emplacement de camping est magnifique avec un grand cercle bétonné pour le feu, entouré de pieux de bois, et la clef remise à la réception sert à ouvrir le local privé où se trouvent les toilettes et la douche avec eau chaude (il faut juste enclencher le bon interrupteur pour mettre en route le chauffe-eau). Et cerise sur le gâteau, deux dik-diks, un mâle et une femelle, sont en train de brouter sous les arbres en bordure de l’emplacement. Ils ne sont absolument pas farouches et nous laissent se rapprocher d’eux à pied, à seulement 5 mètres. Inutile de dire que nous leur tirons le portrait ! Peu après, un troisième dik-dik arrive mais sa présence semble importuner le premier mâle qui le chasse. Les poils sur la tête du premier mâle sont hérissés comme lorsque des chats se battent.

Après avoir mangé un sandwich, nous nous demandons bien ce que nous allons faire de l’après-midi. A 2 heures de l’après-midi, il fait trop chaud pour nous lancer dans la petite randonnée qui mène aux traces de dinosaures. Nous décidons alors de retourner au lodge pour profiter de la piscine mais un grand groupe de touristes (français qui plus est) occupe les lieux. Il n’y a plus un transat de libre au bord de la piscine. Après un petit tour au bord de l’étang pour photographier les oiseaux (hérons, tadornes du Cap et flamants roses) et l’hippopotame (comment il est arrivé là, celui-là, au milieu du désert, c’est-à-dire pas vraiment dans son milieu naturel ?), nous nous rabattons sur les gros fauteuils du bar pour siroter un "Savanna Dry" et laisser passer les heures chaudes.