Vendredi 11 novembre : (suite & fin)

Le passage de la porte d’entrée d’Etosha est assez épique : il faut d’abord répondre aux questions d’un gardien en uniforme quasi-militaire qui nous demande d’où nous venons (notre prononciation de "Mount Etjo" ne doit pas être la bonne), avant d’avancer la voiture de 2 mètres (même pas) pour aller remplir un formulaire (date d’entrée, de sortie du parc, numéro d’immatriculation du véhicule, etc...) dans une guérite, formulaire qu’il nous faut ensuite apporter à la réception du camp (à Namutoni) pour payer les droits d’entrée au parc national (c’est à se demander pourquoi il faut remplir ce formulaire à l’entrée du parc national, et non pas à la réception du camp ?). Le gardien n’a même pas vérifié le contenu du frigo (pour rappel, on n’a pas le droit de faire entrer de la viande dans Etosha ; mais au cas où, Christophe avait planqué nos sachets de charcuterie sous vide, dont des saucisses à cuire, dans un oreiller ), ni même vérifié si nous avions des sacs plastiques qui sont aussi interdits dans les parcs nationaux namibiens (ça peut paraître évident mais la notion de sac plastique est tout de même très floue car le pain en tranches est dans un petit sac plastique, notre charcuterie est aussi emballée dans du plastique, etc...). Le gardien a juste posé la question si nous avions un drone (sans aucune vérification de nos sacs), ce qui n’était pas le cas (à propos, les drones sont interdits à Etosha, ce qui est compréhensible pour ne pas effrayer les animaux, mais aussi au Spitzkoppe ou à Sossusvlei où des prises aériennes pourraient pourtant être intéressantes ; inutile donc de prendre un drone pour un voyage en Namibie, il serait impossible de le faire voler dans des endroits intéressants mais il pourrait être confisquer à l’entrée d’Etosha).

Nous arrivons à 3 heures et demie de l’après-midi à Namutoni. Nous passons alors à la réception payer les droits d’entrée pour les 5 jours dans le parc et remplir le carnet ad hoc (pour rappel, il y a toujours un carnet à remplir quelque part en Namibie). Nous en profitons aussi pour réserver un safari guidé de nuit (il est interdit de sortir des camps après la tombée du jour, il faut donc utiliser les services d’un guide pour découvrir une faune nocturne très intéressante). Comme il y a de la place, nous réservons pour ce soir. Pour le camping, il faut nous y rendre et remettre le bon d’échange au gardien qui nous attribuera une place. Mais dans les faits, dès que le gardien a trouvé notre réservation sur son listing (il fallait chercher Madiza dans sa liste), il nous a indiqué l’emplacement n° 16, assez proche des toilettes, sans nous demander le bon d’échange.

Pour manger rapidement avant le safari de nuit, le "night drive", nous pensions manger au restaurant du camp mais celui-ci semble plus ou moins fermé. Du coup, nous sortons le réchaud à gaz pour préparer rapidement des tortellini (en plus, avec le vent fort qui souffle ce soir, ce n'est pas raisonnable d'allumer un feu de camp) et nous sommes donc forcément à l'heure au rendez-vous du safari de nuit, à 18h55. Par manque de chance, les 6 autres participants qui remplissent le véhicule de safari sont des Français qui en majorité n'aiment pas les hyènes (le "Roi Lion" a fait des ravages sur les jeunes cerveaux enfin, même sur des cerveaux de plus de 60 ans ).

La guide qui conduit aussi le véhicule de safari, nous amène alors tout droit au point d'eau nommé Koinachas où attendent 4 jeunes lions, principalement des mâles. L'un d'eux est salement amoché sous le menton. S'en suivent des girafes dans la lumière du soleil couchant (le safari a débuté au crépuscule), puis des éléphants à un autre point d'eau, un zèbre, des impalas, un lièvre, une grande harde d’éléphants au point d'eau de "Klein Namutoni", un cul de rhinocéros qui s'éloigne du point d'eau et plein de hyènes en train de dormir (en aplaties contre le sol pour échapper au vent ?). En fin de safari, la guide retourne Koinachas où nous retrouvons les lions. L'un d'eux est maintenant assis sur le "parking" et nous pouvons donc nous en approcher d'assez près. Les lions quittent ensuite le point d'eau mais la guide sait où se positionner sur la piste pour continuer de les suivre de loin. Nous rentrons au camp à 22 heures.

Distance parcourue dans la journée au volant du 4x4 : environ 400 km (total : 650 km)

Distance parcourue dans le véhicule de safari le soir : environ 10 km

Météo de la journée :
ciel bleu parsemé de quelques nuages le matin mais plus on montait vers le nord, plus le ciel était couvert. Gros orage avec des trombes d’eau juste après Tsumeb mais il refaisait beau à Namutoni malgré la présence de quelques nuages résiduels (cependant, une fois la nuit tombée, on voyait encore des éclairs au loin, vers l’est) et un vent fort !