Dimanche 13 novembre : Rhinocéros, éléphants & lions...
Réveil à 7 heures du matin mais nous ne quittons le camp qu’à 8 heures et demie... Il va nous falloir être plus matinaux ou mieux organisés pour nous mettre en ordre de marche plus rapidement le matin. Pendant la nuit, Christophe a entendu des lions autour du camp. Nous repassons alors par le point d’eau de Koinachas mais aucun lion ne fréquente les alentours. En revanche, des 4x4, dont un véhicule de safari, sont arrêtés un peu plus loin. Nous les rejoignons alors et leurs passagers sont en train d’observer un lion, ou plutôt une oreille de lion qui émerge d’une crinière. Au téléobjectif, nous distinguons à peine, au travers des hautes herbes, deux gros lions couchés à l’ombre d’un arbuste. Nous nous demandons si ça vaut la peine d’attendre que les lions bougent (en sachant qu’ils risquent surtout de se lever, faire trois pas pour se remettre à l’ombre et se recoucher à nouveau) mais aujourd’hui, nous avons plus de 160 km de piste à parcourir pour rejoindre Okaukuejo. Nous nous contenterons donc du couple de dik-diks que nous venons de photographier au bord de la piste.
Nous reprenons donc notre route vers Okaukuejo et un peu avant la bifurcation pour Kalkheuwel, Anne-Marie aperçoit deux grosses bêtes sur la gauche de la piste. Ce sont deux rhinocéros blancs (car ils ont le museau large, wijde en néerlandais, mot qui aurait été déformé en wit en afrikaans, puis white en anglais, d’où le mot blanc). Ils avancent tout doucement vers la piste avant de la traverser. Ils sont calmes et ne semblent absolument pas dérangés par notre présence. Nous opérons même un demi-tour pour les suivre quelques temps (depuis la piste) alors qu’ils continuent d’avancer vers le pan. Ils sont vraiment très impressionnants ! Si nous étions restés à attendre les lions, nous n’aurions pas vu ces deux rhinocéros dont l’observation est plutôt rare dans le monde (en Tanzanie, nous avons vu beaucoup de lions mais nous n’avons vu que deux rhinocéros et encore, à 1 km de distance). Etosha est très différent des autres parcs d’Afrique de l’Est. On y voit sûrement moins d’animaux qu’en Tanzanie mais le parc namibien réserve toujours des surprises !
Nous empruntons ensuite la piste qui longe le pan pour passer par le point d'eau d'Okerfontein. Nous observons alors des bubales, des autruches, des girafes (il y a plein de girafes cette année alors qu’en 2012, nous ne les observions que de loin au bord du pan) et deux éléphants, des mâles adultes qui vivent loin des hardes dirigées par une matriarche. Après le point d'eau de Springbokfontein, nous prenons la direction du camp d’Halali et en chemin, nous nous arrêtons au point d’eau de Goas où une énorme surprise nous attend : une grande harde d’éléphants, ou plutôt peut-être deux car deux groupes d’éléphants occupent chaque côté du point d’eau. D’un côté, des femelles protègent des très jeunes qui dorment à leurs pattes, alors que de l’autre côté, des jeunes s’en donnent à cœur joie en se roulant dans la boue comme des gamins humains. Un peu isolé des groupes, un jeune adolescent dont les hormones commencent à le titiller, essaie de prendre une femelle... Quand les hormones de cet éléphant le titilleront trop, il sera chassé du groupe ! Après une quarantaine de minutes d’observation, d’un coup, les éléphants quittent tous le point d'eau (les deux groupes en même temps) et ils passent alors tout doucement au plus près des voitures qui sont deux fois plus petites que ces pachydermes. C’est vraiment très impressionnant ! Et quand les éléphants se sont éloignés, des zèbres se sont rapprochés en nombre du point d'eau.
Après le pique-nique à Halali, durant lequel nous avons essayé de ne pas nous faire piquer nos sandwiches par des choucadors et un calao à bec jaune, nous reprenons la route vers Okaukuejo, en nous arrêtant bien évidemment aux différents points d’eau sur le chemin. Au point d'eau de Salvadora, sous un arbre parasol, une surprise nous attend : 6 ou 7 lions, un jeune mâle à la crinière naissante et des femelles. De temps en en temps, un de ces félins se lève, baille un coup, fait 3 pas et se recouche... Inutile d’attendre plus d’activité de ces gros dormeurs !