Dimanche 13 novembre : (suite & fin)

Avant d’arriver à Okaukuejo, la piste est vraiment très mauvaise. Sa surface en tôle ondulée met à rude épreuve nos nerfs et la mécanique. Un bus est d'ailleurs en panne au milieu de la piste. Nous arrivons (enfin) vers 16 heures au camp. Un monde de folie attend à la réception. Devant nous, se trouve un couple d’allemands qui vient de débarquer sans réservation. Manque de chance pour eux, il n’y a plus de place à Okaukuejo mais la réceptionniste leur trouve de la place à Halali (ils n’ont pas intérêt à traîner car il leur reste deux heures de route à faire avant la tombée du jour). Ensuite, une guide anglaise met nos nerfs à rude épreuve. Elle arrive avec une longue liste de réclamations de la part de ses clients qui n’apprécient pas leurs chambres (ils occupent 25 chambres) et voudraient en changer. Le voyage de groupe est vraiment une horreur, mais restons calme, ce que fait d’ailleurs preuve avec brio la réceptionniste qui est restée très professionnelle. Quand c’est enfin notre tour (nous avions déjà rempli le carnet ad hoc en attendant), nous récupérons notre numéro d’emplacement de camping, le n° 43, et nous réservons dans la foulée le "early morning drive" de demain matin (départ à 5h50 du matin devant la réception).

Nous cherchons ensuite notre emplacement de camping. Le positionnement des numéros est assez perturbant car ils sont placés sur les poteaux situés entre deux emplacements. En fonction de la manière dont on arrive, on ne peut donc pas savoir s’il s’agit de l’emplacement situé à gauche ou à droite du poteau. Espérons que nous avons trouvé le bon emplacement... Ceux-ci, tout poussiéreux (à Namutoni, il y avait de l’herbe), sont tout en longueur et légèrement en pente. Si nous plaçons le 4x4 dans le mauvais sens, l’un de nous va rouler sur l’autre durant la nuit. De plus, Christophe aimerait que l’écope du hard-top ne soit pas trop loin de la prise électrique pour pouvoir alimenter le frigo (qui fonctionne sur batterie, mais ça aide de le mettre de temps en temps sur secteur) et recharger les batteries des appareils photo. De plus, en positionnant le 4x4 de manière perpendiculaire à la longueur de l’emplacement, nous pourrions disposer d’ombre du côté de l’ouverture de la tente. Anne-Marie guide alors Christophe pour effectuer la manœuvre. A peine avons-nous fini de nous positionner, qu'un excité déboule en hurlant "qui vous a donné l’autorisation de vous mettre comme ça, il faut se mettre dans la longueur !".

Anne-Marie essaie de lui expliquer que c’est écrit nulle part et que nous ne pouvions donc pas savoir mais cela semble encore plus agacer notre excité qui nous montre nos traces de roues qui dépassent de quelques centimètres sur les emplacements contigus. Il nous menace même d’appeler son chef pour nous mettre une amende. Christophe s’excuse platement, en disant qu’on ne voulait blesser personne et l’excité finit par se calmer après avoir positionné un morceau de bois et un caillou pour nous empêcher (théoriquement) de dépasser sur les autres emplacements. Les Namibiens sont pourtant très accueillants mais il faut bien une exception qui confirme la règle. A la fin de cette embrouille, un couple de touristes arrive et demande où est l’emplacement n° 43 ? Le chef de l’excité arrive alors pour leur attribuer un autre emplacement. Ouf, nous pouvons enfin sortir la table de camping, les chaises et en profiter pour boire un "Savanna Dry" bien frais à ombre du 4x4.

Si le camping d’Okaukuejo n’est pas le plus beau de Namibie, le point d’eau du camp, éclairé la nuit, est pourtant exceptionnel. Nous nous y rendons donc au plus vite pour profiter du spectacle (Anne-Marie en profitera pour faire un peu de couture en attendant les animaux). Deux rhinocéros, des noirs avec la gueule pointue, presque comme un bec, occupent le point d’eau avant qu’un troisième individu ne les rejoigne. Nous sommes restés jusqu’à 18 heures et pendant ce laps de temps, un chacal, puis un éléphant sont passés pour boire (et uriner pour l’éléphant, cf la vidéo du 13 nov.). Des girafes sont aussi passées au loin. A 20 heures et quelques, après avoir mangé, nous retournons à nouveau au point d’eau, sans prendre nos chaises de camping-car des bancs ont été installés au bord du muret séparant le camp du point d’eau. Cinq rhinocéros occupent alors les lieux, ainsi qu’un lièvre. Malheureusement, aucun autre animal n’est arrivé pendant la petite heure où nous sommes restés (demain matin, il va nous falloir nous lever tôt pour partir en safari). Le spectacle de ce soir a juste été offert par un rhinocéros mâle trop entreprenant envers une femelle qui ne s’est pas laissé faire. On entendait les cornes se frapper l’une contre l’autre dans les charges de la femelle qui essayait de faire partir le mâle.

Distance parcourue dans la journée au volant du 4x4 : environ 160 km (total 990 km)

Météo de la journée :
grand ciel bleu, pas un nuage à l’horizon. Quelques petites rafales de vent.