Lundi 14 novembre : Lions, hyènes tachetées & hyène brune...

Nous nous levons à 5 heures du matin et nous avalons rapidement une petite brique de jus de fruit. Heureusement la veille, nous avions tout préparé et Christophe avait même repéré le passage le plus court pour rejoindre à pied la réception du camp. Pendant que nous attendons devant la réception, un grand groupe de personnes âgées commence à arriver et nous reconnaissons leur guide : merde, les Anglais qui n’apprécient pas leurs chambres ! En plus d’être râleurs comme des Français, ils sont aussi bruyants que des Français... Heureusement, lorsque le guide arrive, il dirige le groupe vers un camion et nous indique un petit véhicule de safari. Arrive alors en monospaces, un groupe de 7 Allemands, tous bardés de deux boîtiers reflex munis de gros zooms pendant au niveau des hanches (la courroie qui se fixe sur le pas de vis de la semelle des boîtiers fait peut-être ressembler le photographe à un professionnel, c’est-à-dire ceux qui ne paient pas leurs boîtiers et objectifs avec leurs deniers, mais la lentille frontale des objectifs est alors au niveau des genoux, donc près de la poussière, surtout dans un pays comme la Namibie ; puis, une fois assis dans une voiture, cette courroie ne sert à rien). Le chef des Teutons nous dit alors de ne pas monter dans le 4x4 (mais nous ne faisons que ce que nous a dit le guide) car ils ont réservé le 4x4 pour eux seuls. Il demande alors des explications au guide qui lui répond d’aller réclamer à la réception (qui est fermée à cette heure) car il ne fait que ce qu’on lui a demandé de faire. Tant pis pour les Allemands, tant mieux pour nous (au détail près que ce n’étaient pas des pros et que c’étaient sûrement leur premier voyage en Afrique, vu les rafales qu’ils déclenchaient sur n’importe quel animal et dans n’importe quelle condition d’éclairage, en particulier, même à contre-jour).

A 6 heures du matin, nous sortons du camp et le guide met aussitôt le cap sur le point d’eau de Nebrownii où sont en train de boire 6 lions dont un jeune mâle (certainement le lionceau, adolescent, d’une des femelles). Deux hyènes sont aussi présentes au point d’eau mais elles restent à bonne distance des lions. Après une bonne vingtaine de minutes, une lionne, certainement la femelle dominante du groupe, part en direction de l’est, en suivant une route parallèle à la piste. Les 4 autres lionnes et le jeune lion partent alors à leur tour, à la queue leu-leu, en suivant le trajet de la première lionne mais en laissant une centaine de mètres entre eux. Le guide nous explique que c’est une technique de chasse : la première lionne ne verra peut-être pas une proie mais celle-ci en détalant à l'approche de la lionne, pourrait alors tomber dans les griffes de la seconde lionne. Le guide suit alors la piste en s'arrêtant deux fois pour continuer d’observer les lions. Après avoir parcourue trois ou quatre cents mètres, la première lionne s’allonge au milieu de grandes herbes, vite rejointe par les autres lionnes et le jeune lion qui s’allongent à leur tour à proximité. C’est vraiment fatiguant la vie d’un lion ! Le guide nous explique alors qu’ils vont certainement rejoindre l’un des petits tunnels (gros tuyau pour laisser s’écouler l’eau) qui passent sous la piste, pour y dormir pendant les heures chaudes de la journée !

Vers 7 heures un quart, nous quittons les lions qui semblent être partis pour une longue pause et nous rejoignons alors le point d’eau de Gemsbokvlakte : gnous, oryx, springboks, zèbres (franchement, les Teutons n’ont jamais rien vu, car ils mitraillent des écureuils terrestres, alors qu’il y en a plein au camping, au détail près, que les Allemands ne sont pas au camping). Le guide prend ensuite la direction du sud mais il ne tarde pas à s’arrêter pour nous montrer un petit renardeau aux grandes oreilles presque roses. Nous retournons ensuite à Gemsbokvlakte avant de remettre le cap sur Okaukuejo. Dernier petit détour pour des éléphants qui dépassent à peine des acacias tout secs, avant la fin du safari à 9 heures du matin, comme prévu.