Lundi 14 novembre : (suite)

Nous retournons alors à notre 4x4 pour prendre un petit-déjeuner un peu plus consistant que celui de 5 heures du matin, plier la tente et ranger le matériel de camping (nous rentrons nos chaises dans le 4x4 car ça ne sert à rien de laisser quelque chose sur l’emplacement pour marquer notre territoire) et nous ressortons du camp à 10 heures moins le quart pour repartir en safari. Nous retournons alors à Nebrownii où les oryx et les springboks ont pris possession des lieux avant de rejoindre, à nouveau Gemsbokvlakte. Nous essayons de revoir le renardeau (ou ses parents) mais celui-ci doit s’être caché dans son terrier. Nous prenons alors la direction du point d'eau d’Olifantsbad où les éléphants ne prennent pas leur bain, mais où des bubales, des oryx et des autruches sont en train de boire. Au point d’eau suivant, Aus, nous observons des grands koudous, des mâles avec les beaux bois, et un aigle serpentaire en train de boire.

Nous parcourons ensuite les 15 km de piste qui nous ramène vers le C38. La piste est bien pourrie (surface en tôle ondulée) mais cela n’empêche pas les pintades de Numidie de courir à toute vitesse et en file indienne au bord de la piste, en un véritable "chicken run". Au lieu de rentrer à Okaukuejo par la C38 que nous savons très mauvaise, nous bifurquons à gauche et revenons à Gemsbokvlakte par une piste en bien meilleur état. Comme un éléphant mâle solitaire est en train de boire, nous nous arrêtons une nouvelle fois et nous observons alors pour la première fois une hyène brune, que nous surnommons hyène à long poil ou hyène hippie, qui fait fuir les springboks et les zèbres (mais pas l’éléphant qui n’en a rien à foutre) ! Avant le voyage, Christophe avait dit qu’il voulait en photographier une, un peu comme une boutade, mais c’est chose faite ! Nous retournons ensuite par la route directe à Okaukuejo où nous arrivons vers 13 heures, après avoir été retardé par un aigle serpentaire en pleine chasse le long de la piste. Belle matinée riche en observations !

Après avoir mangé notre sandwich, nous retournons au point d’eau du camp pour faire la sieste. A notre arrivée, un troupeau d’impalas est en train de boire, avant qu’arrive une girafe, puis une dizaine de minutes plus tard, une grande harde d’une quarantaine d’éléphants (c'est foutu pour la sieste). Alors que les derniers pachydermes continuent d’arriver, les premiers sont déjà en train de boire et de se baigner, voire carrément jouer dans l’eau ou s’arroser de boue. Toute la harde rentre dans l’eau si bien qu’au bout d’un moment, ça commence à empester car ils ont retourné la vase au fond de la marre. Après une vingtaine de minutes, ils repartent tous d’un coup, en file indienne, comme si la matriarche avait donné l’ordre (et c’est certainement ce qu’elle a fait).

Vers 16 heures, nous repartons en safari, direction le nord, pour nous rendre aux points d’eau de Wolfness et d’Okondeka. Malheureusement, les observations de l'après-midi ne sont pas aussi extraordinaires que celles de la matinée : quelques zèbres, oryx, autruches... Pas de lion, ni d’éléphant ! Sur la route de retour à Okaukuejo, en passant par le point d’eau de Leeubron, nous observons bien un chacal à deux mètres de nos portières de voiture mais aucun autre animal ne fréquente les environs. La piste qui sépare ce dernier point d’eau du camp est un parfait billard (après la zone de travaux), c’est de bon augure pour demain où nous aurons une longue route à faire pour rejoindre le "Dolomite camp".

Nous sommes de retour au camp à 6 heures moins le quart. Nous nous garons alors, presque, dans la longueur de l’emplacement (pour ne pas revoir l’excité de la veille) avant de boire un "Savanna Dry" bien frais. Nous prenons ensuite une douche avant de nous rendre au restaurant où nous avons réservé, mais nous faisons tout de même avant un petit détour par le point d’eau. Au coucher du soleil, une trentaine d’éléphants sont en train de boire (mais ceux-ci ne se sont pas jetés à l’eau, ils se contentent de boire au bord de la marre comme leur avait ordonné leur matriarche ).