Mardi 15 novembre : (suite)
Après avoir déjeuné, nous nous rendons au point d'eau du camp, superbement aménagé car il y est possible d'observer les animaux, en particulier les éléphants, depuis le sommet d'une tour. Mieux : le rez-de-chaussée de cette tour est vitré, ce qui nous permet d'observer un éléphant en train de boire à 1 mètre de lui. Celui-ci est en train de déplacer des gros cailloux avec sa trompe pour accéder directement à la sortie du tuyau qui alimente en eau la mare. Quand l'éléphant aspire de l'eau avec sa trompe, on entend un gros bruit de tuyauterie et quand il porte ensuite sa trompe à sa gueule, on a l'impression d'être aux chutes Victoria, avec une énorme quantité d'eau qui retombe . C'est vraiment très impressionnant. Dommage que nous ne campions pas là cette nuit (à propos, le grand portique au milieu du camp servait, lorsque la chasse à l'éléphant était autorisée, à dépecer les carcasses d'éléphants, d'où le nom du camp).
Malheureusement en reprenant la voiture, l'horrible bruit réapparaît dès que Christophe appuie sur la pédale d'embrayage (et disparaît dès que la pédale est relâchée). Nous décidons alors que nous appellerons "Madiza Tours" dès notre arrivée au "Dolomite camp" que nous essayons donc de rejoindre au plus vite, sans trop nous attarder. Cependant, nous nous arrêtons tout de même aux points d'eau sur le trajet. A Nomab, de nombreux vautours sont rassemblés autour du point d'eau et quelques aigles serpentaires arpentent la piste à proximité. A Duineveld, de nouveaux, de nombreux vautours sont rassemblés autour du point d'eau : ont-ils senti la fin de notre embrayage et se préparent-ils à se délecter de nos corps ? Heureusement à Domomietpunt, le point d'eau au plus près du "Dolomite camp", plus de vautours (mais pas d'autres animaux). Ces volatiles ont dû comprendre que notre embrayage ne nous lâcherait pas avant le camp !
Vers 1 heure et demie de l'après-midi, nous arrivons au camp perché sur une colline, ou plutôt, au parking du camp. Un panneau indique qu'il faut laisser son véhicule au parking en bas et que des employés du camp viendront nous chercher. C'est donc le branle-bas de combat pour préparer ce dont nous aurons besoin pour passer la nuit, y compris le matériel photo et les papiers de la voiture pour contacter "Madiza Tours". Quand le chauffeur arrive en véhicule de safari pour nous conduire à la réception du camp, il nous demande de bouger un peu notre voiture pour que les autres clients aient aussi de la place pour se stationner et vu l'état de notre embrayage, ce n’est pas très facile de faire faire marche arrière à notre 4x4. Visiblement, ou plutôt "audiblement", deux pièces métalliques frottent l'une contre l’autre dans l'embrayage et les pièces échauffées par le frottement rendent l'embrayage un peu dur. Espérons que demain, avec le moteur froid, nous aurons moins de problème.
Le chauffeur nous dépose ensuite à la réception du camp pendant qu'il continue de monter sur la mince route qui fait le tour de la réception. Il nous attendra de l'autre côté de la réception. Comme il est préférable de ne plus trop solliciter notre 4x4 et que nous ne voulons pas voir la journée complétement gâchée, nous réservons pour le safari de nuit. Nous aurions presque pu faire celui de l'après-midi qui part à 14h30, mais nous avons estimé que pendant les heures chaudes, ce n'était pas le meilleur créneau pour observer les animaux, même si nous aurions peut-être pu voir des lions en pleine sieste à l'ombre d'un arbre. Nous récupérons alors la clef de la toute dernière tente, tout au bout de la route qui suit la crête de la colline. Enfin, une tente... Oui, il y a quelques murs en toile mais elle possède aussi des murs en dur, un toit en chaume, un grand lit tout confortable, des prises de courant... Zut, nous avons oublié l'adapteur de prise électrique dans la voiture. Pour recharger nos batteries d'appareil photo et téléphones portables, nous trouvons cependant une solution en utilisant la prise électrique du rasoir et celle du sèche-cheveux sous le lavabo.