Coucher de soleil sur Palmwag

Mercredi 16 novembre : Clutch release kaputt !

Nous nous levons à 7 heures du matin et nous nous empressons de rejoindre la tente "salle à manger" pour prendre un petit-déjeuner pantagruélique (nous nous doutions que la journée ne serait pas calme et qu'il fallait bien manger ce matin pour pallier certains désagréments qui allaient nous tomber sur la tête dans les heures qui venaient). De retour au parking, quand Christophe passe la marche-arrière du 4x4, le bruit est toujours présent. Aucune fée ne s'est occupée de notre embrayage durant la nuit.

Comme nous n'avons pas trop de temps à perdre (mieux vaut arriver le plus vite possible au garage à Kamanjab pour avoir du temps pour nous retourner en cas de grosse catastrophe), nous prenons la piste qui mène directement à la sortie du parc national (la "Galton gate"), sans faire de détour par les points d'eau de Klippan, ni de Rateldraf. Heureusement, nous croisons alors quelques zèbres des montagnes (ceux au pyjama différent des zèbres des plaines) au bord de la piste. Au point d’eau de Dolomiietpoort, quelques bubales et grands koudous (femelles) accompagnent quelques zèbres en train de boire. Nous espérions passer ensuite aux points d'eau de Renostervlei et de Stercutia mais nous ne les avons pas vu (il faut dire qu'une partie de la piste était en travaux, avec le passage d'une niveleuse, et que les panneaux indicateurs de ces points d'eau avaient peut-être été arrachés).

Les formalités pour sortir du parc sont surprenantes : certes, un gardien nous demande les permis (les droits d'entrée) que nous avons achetés lors de notre premier jour dans le parc, mais un autre employé contrôle si nous n'avons pas de viande crue dans le frigo du 4x4. C'est surprenant car, même si on peut acheter de la viande dans l'une des supérettes (mal achalandées) des camps, on n'a pas le droit d'entrer avec de la viande dans le parc (mais nous n’avons pas été contrôlés lorsque nous sommes entrés dans le parc), alors pourquoi vérifier en sortant ? L’employé a-t-il cru que l’on rentrait dans le parc ou alors, vérifiait-il que nous n'avions pas braconné de gazelle ou de rhinocéros ? Etrange tout de même...

Dès la sortie du parc, nous rejoignons la C35, goudronnée... Ca fait du bien ! Il nous faut alors à peine une heure pour rejoindre le garage indiqué par le loueur à Kamanjab. Un ouvrier est en train de souder une sorte de remorque mais la patronne ne tarde pas à faire son apparition et à poser un diagnostic sur notre embrayage : "clutch release" (butée d'embrayage, on aura appris un nouveau mot aujourd'hui), "not good" ! Dans cet état, il est impossible de passer le col nous séparant de Palmwag car il nous faudrait souvent changer de rapport de boîte et l'embrayage risque alors de casser ! Elle appelle alors au téléphone Peter, le loueur du 4x4, avant de nous faire un résumé de la situation : comme elle n'a pas d'embrayage de rechange, ni de mécanicien sous la main, il nous faudrait aller à Outjo (à 150 km et quelques à l'est de Kamanjab) pour nous rendre dans un garage où ils pourraient changer l'embrayage (4 heures de travail). Cela voudrait dire bye-bye à notre safari de demain à Palmwag... Et merde !

Anne-Marie appelle alors "Madiza Tours" pour leur faire part de la situation (et là, la carte SIM locale a bien servi). Ils répondent alors qu'ils vont essayer de trouver une solution satisfaisante pour nous et qu'ils nous tiennent au courant. Pendant qu’Anne-Marie attend le coup de téléphone, Christophe passe à la supérette du coin pour faire quelques achats alimentaires. "Madiza Tours" n’a pas tardé à rappeler pour nous tenir au courant de leurs avancées et une heure et demie plus tard, tout était réglé : le loueur venait de faire partir un chauffeur avec un 4x4 de remplacement (nous avons eu de la chance qu’il y en avait un de prêt et peut-être, qu’il n’y avait pas d’embrayage de remplacement à Outjo) et nous devons nous rendre au camping "Oppi-Koppi" où un chauffeur de taxi improvisé (Kamanjab est un petit village sans taxi officiel ; mais pas sans vendeurs d’artisanat Himba ou Héréro) nous attend pour nous conduire à Palmwag.