Mercredi 16 novembre : (suite)

Il nous faut alors vider tout le 4x4, c’est-à-dire nos affaires, mais aussi tout le matériel de camping (chaises, vaisselle, bouteille de gaz, draps, oreillers, sacs de couchage, etc...) et le contenu du frigo (seule la tente et le frigo doivent rester sur et dans le 4x4 en panne), pour les mettre dans la benne du pick-up du gérant du camping qui sera notre chauffeur de taxi improvisé. Heureusement que nous avions nos sur-sacs pour transporter le matériel de camping. Un sac étanche que nous avions pris pour protéger nos appareils photo de la poussière, nous sert à stocker le contenu du frigo (un sac noir au soleil, pas terrible, mais au moins, il est étanche pour éviter la poussière dans la nourriture).

Nous voilà donc partis, assis à l’arrière du pick-up avec nos sacs photo sur les genoux, pour rejoindre Palmwag avec le gérant du camping au volant et une jeune touriste allemande à qui le gérant du camping va certainement faire visiter le Damaraland car ils devront attendre que le chauffeur du loueur de voiture qui vient de partir de Windhoek, arrive à Palmwag pour revenir avec lui à Kamanjab. La piste qui rejoint Palmwag en passant par le col de Grootberg, perché à 1.550 mètres d’altitude, est en effet assez difficile, bordée de profonds ravins dans les environs du col. Nous aurions été très mal si l'embrayage avait rendu l’âme sur cette piste. Il nous faut deux heures de route pour rejoindre Palmwag, en comptant les nombreuses minutes perdues au contrôle sanitaire entre le nord et le sud de la Namibie (interdiction de passer la viande d'un côté à l’autre de ce contrôle) car l’un des policiers a joué au cow-boy et nous a fait un gros excès de zèle en vérifiant nos passeports (il faut dire que le gérant du camping "Oppi-Koppi" n'avait qu’un permis de conduire en guise de pièce d’identité et que la touriste allemande n’avait pas ses papiers) et le contenu de l’un de nos sur-sacs à l’arrière du pick-up (mauvaise pioche, il n’y avait que du matériel de cuisine). Certes, notre situation n'est pas commune mais le policier n’a pas fait preuve d’une grande intelligence pour la comprendre.

Quand nous arrivons à Palmwag, nous nous présentons à la réception du lodge mais il nous faut nous rendre à celle du camping. Nous essayons alors de faire comprendre notre situation à la réceptionniste qui semble un peu dépassée par le fait que nous ayons une réservation pour un emplacement de camping mais que nous n’avons pas de voiture, ni de tente. Heureusement, le second réceptionniste est plus prompt à comprendre : nous n’avons pas de tente car celle-ci est sur le toit du 4x4 qui est en panne ! Il nous attribue alors l’emplacement n° 13 (on a besoin d’un peu de chance...).

A l'emplacement de camping, nous déposons alors toutes nos affaires sur les étagères du petit coin cuisine (juste un lavabo avec deux planches sous un petit abris en bois ajouré) et dans la poussière. En plus, nous nous rendons compte que nous avons oublié la table dans le 4x4 à Kamanjab...

Une fois notre taxi improvisé reparti, nous déplions les chaises de camping et ouvrons une canette de Sprite, chaud... C’est alors qu’arrive un véhicule de safari avec le gérant du camping de Palmwag et ses employés. Ils viennent nous redéménager pour nous installer dans une tente équipée avec un frigo et un vrai lit (et une douche, une cuisine, etc...) et nous pourrons y rester toute la nuit. C’est chouette ça ! Nous allons pouvoir ranger nos affaires, en particulier les sacs photo, loin de la poussière et surtout, pouvoir aller profiter de la piscine du lodge. A priori, ni "Madiza Tours", ni le loueur de voiture n’a fait cette demande. Juste le réceptionniste du camping nous avait dit qu’ils allaient nous aider. Quoi qu’il en soit, nous sommes maintenant certains que nous pourrons faire le safari de demain, avec un départ à 7 heures du matin, tout va pour le mieux !