Troncs d'arbres morts dans Deadvlei
Samedi 19 novembre : Seuls au monde !
Au réveil, le soleil est rapidement caché par une belle couche de nuages : tant pis pour les photos de l’arche avec la belle lumière du soleil levant (même si nous en tentons une ou deux pendant le temps d’une timide éclaircie). Après être passés aux toilettes de la réception du camping, nous mettons le cap sur le parc national de Namib-Naukluft. Nous ne tardons alors pas à rejoindre une route goudronnée, la B2, mais après Karibib, il nous faut affronter à nouveau de la piste. Heureusement, celle-ci est en bon état, même s’il faut bien ralentir pour franchir les étroites barrières canadiennes ("cattle grid" en V.O.). La C28 qui traverse le parc national est aussi en bon état mais les pistes secondaires du parc, comme celle qui relie la C28 au Bloedkoppe (un gros rocher granitique, un inselberg comme le Spitzkoppe, mais pas de couleur aussi flamboyante que ce dernier), est assez difficile (les tôles ondulées sont de retour ).
Nous atteignons le Bloedkoppe vers midi un quart et nous profitons d’un des emplacements de camping au pied du rocher pour déjeuner, en essayant de ne pas nous faire piquer nos sandwichs par des choucadors qui ne sont pas du tout farouches. Nous essayons ensuite de faire le tour en voiture de l’inselberg pour retourner où nous avions pris une photo en 2012, mais cela pose un problème car la piste est sablonneuse et Christophe finit par caler. L’épaisseur de sable est trop importante pour continuer en propulsion. Christophe engage alors le 4x4, en "low range", et ça repart sans problème. Se pose alors un gros dilemme : qu’allons-nous faire cet après-midi ?
Le temps est tout gris, nous avons même pris quelques averses ce matin. Nous pourrions camper au pied du Bloedkoppe, tranquille (mais il y a une mine d’uranium toute proche qui est, paraît-il, bruyante) ? Nous pourrions aussi retourner voir une arche de pierre vers les Tinkas, comme en 2012 ? Mais la piste traverse alors de nombreux lits de rivière sablonneux et nous voulons éviter une nouvelle panne mécanique car nous ne voulons pas louper le vol en montgolfière prévu après-demain. Nous pourrions aussi rejoindre le camping d’Homeb, une oasis située au sud du parc national de Namib-Naukluft, au tout début des dunes de sable de Sossusvlei, comme nous l’avait conseillé Ysaline de "Madiza Tours" au début du séjour ? Pourquoi pas ?
Nous retournons alors vers la C28 et au croisement, nous continuons tout droit sur la piste secondaire qui descend vers le sud du parc. Cette piste est horrible avec sa surface en tôle ondulée... En se lançant à 60 km/h, on ressent moins les vibrations mais lors de franchissements de lits de rivières de sable (elles sont asséchées, il ne reste que le sable), à 60 km/h, le 4x4 part en glissade, avant d’être secoué comme un prunier lorsque les roues retrouvent de l'adhérence ! Nous décidons finalement de ne pas descendre dans le sud. Tant pis ! De toute façon, il fait gris et les animaux se font rares dans les parages. Depuis notre arrivée dans le parc national, nous avons à peine observé trois autruches au loin, un vautour et deux girafes à l'instant... Puis, nous sommes au niveau du point d’eau de Ganab, là où nous avions campé en 2012, près d’une pompe motorisée par un moteur diesel bruyant. Pourquoi ne pas camper là ? Peut-être observerons-nous d'autres animaux passer ? Nous retournons alors à l’emplacement de camping de 2012 mais celui-ci est occupé. Dommage car le moteur diesel de la pompe a été remplacé par un moteur électrique alimenté par un panneau solaire. Demi-tour donc pour revenir à l’emplacement devant lequel nous sommes passés quelques minutes auparavant. Heureusement, cet emplacement, équipé de toilettes sèches (enfin, un trou dans la terre), est suffisamment loin de celui de 2012 et nous avons donc l’impression d’être seuls au monde !