Dimanche 20 novembre : (suite & fin)

Après une petite demi-heure à profiter de Deadvlei, nous sommes de retour au 4x4. Il ne reste plus qu’à refaire les 4 km de sable en sens inverse (en osant un petit arrêt sur une partie plus dure, pour prendre quelques photos des dunes). L’Allemand nous invite alors à venir boire une bière (et certainement pas une bière d’abbaye belge ou une ale anglaise bien brune ) chez lui mais nous refusons l’offre car nous allons prendre notre temps pour prendre d’autres photos sur la route de retour à Sesriem et ensuite, il nous faudra allumer le feu pour le braai. Tant pis ! Au retour, nous nous arrêtons d’ailleurs au niveau de la dune 45 pour prendre quelques photos (malgré un nuage facétieux qui masque le soleil au mauvais moment) et une dizaine de kilomètres avant Sesriem, nous apercevons quatre oryx, trois à gauche de la route dont un tout jeune qui suit sa mère et qui a un pelage beaucoup plus brun que sa mère, et un autre, sur la droite, au bord de la route, éclairé par une belle lumière.

De retour au camping, nous déplions la tente avant que Christophe tente d’allumer le feu. Encore une fois, le vent prend un malin plaisir à éteindre la moindre flamme naissante mais en persévérant, le feu finit par prendre et il est inutile de l’attiser, le vent s'en charge tout seul. Le bois acheté à Palmwag est parfait. Très vite, nous obtenons assez de braises pour faire cuire un bœuf en entier. Du coup, nous faisons cuire toute la viande qui nous reste, bien évidemment celle pour le repas de ce soir, mais aussi celle pour demain soir que nous mangerons froide (car demain soir, il nous faudra nous coucher tôt, pour nous lever ultra-tôt le lendemain si le vol en montgolfière a lieu). En tous cas, ce soir, nous veillons tard car nous ne finissons de manger qu’à 9 heures un quart ! Il faut dire que nous avons pris le temps de prendre des photos d’un gecko des sables, ainsi que nous l’avons surnommé à cause de son corps couvert d’écailles (en fait, il s’agit d’un gecko des murs, ou tarente, qui chasse les moustiques attirés par la lumière). Demain matin, pas de réveil, c’est grasse matinée !

Distance parcourue dans la journée au volant du 4x4 : environ 360 km dont 8 km de sable (total 2.470 km)

Météo de la journée :
pluie toute la nuit, surtout en fin de nuit (mais la terre était sèche le matin), et encore un peu de pluie avant Solitaire. Gris sur Sesriem avec du fort vent mais du ciel bleu (avec quelques nuages) à Deadvlei. Il fait chaud le soir dans la tente.

Lundi 21 novembre : Tempête de sable !

Ce que nous ne savions pas encore en nous couchant hier au soir, c’est que la nuit allait être difficile. Tout d'abord, à 3 heures du matin, nous nous sommes réveillés pour chasser les moustiques qui nous piquaient et nous repiquaient ! Si Dexter Morgan avait analysé les traces de sang sur la toile de la tente et la taie d’oreiller de Christophe, il aurait bien eu du mal à comprendre le carnage qui a eu lieu sous la tente cette nuit, car Christophe a utilisé son oreiller pour éclater les moustiques gorgés de sang contre les parois de la tente (juste avec la main, les moustiques avaient largement le temps de s’échapper avant d’être écrasés). Puis, à 5 heures du matin, les campeurs des alentours ont commencé à partir, pour aller admirer le lever du soleil depuis le haut de la dune 45 (le truc que font tous les touristes à Sesriem mais c'est vraiment un truc à la con car grimper sur la crête d'une dune par quelques dizaines, voire centaines, en file indienne, n'est vraiment pas fun, surtout un jour comme aujourd'hui où la couche nuageuse est bien épaisse et devait totalement masquer le soleil).

Finalement, alors que nous voulions faire une grasse matinée, nous sommes débout à 7 heures et demie du matin, après une nuit où nous n'avons pas beaucoup dormi. Après le petit-déjeuner, ne sachant pas trop quoi faire, nous retournons par défaut à Sossusvlei, en traversant par nous-mêmes la bande de sable. Contrairement à hier au soir, nous ne sommes pas seuls au monde car, après s'être agglutinés sur la dune 45, les touristes sont en train de prendre leur petit-déjeuner sur les tables de pique-nique des environs ! Un chacal tourne d'ailleurs autours de ces tables en espérant bien récupérer quelque chose à manger. Après un petit tour au pied d'une des plus grandes dunes de la région, "Big Mamma", nous entreprenons son ascension, jusqu'en haut pour Christophe, ce qui permet de profiter d'une belle vue sur les vleis (étendues de sel) environnants.