Samedi 6 avril : "Salt Pier day" !

A 8 heures moins 10, nous quittons l’appartement. A 8 heures, nous passons devant Port Bonaire (pas besoin de prendre des blocs ce matin, nous avons fait le plein hier au soir avant de quitter "Hamlet Oasis") et nous sommes les premiers plongeurs de la matinée à "Salt Pier" où aucun bateau n’est arrivé pendant la nuit. Pour être exact, nous ne sommes pas les premiers à "Salt Pier" car un couple avec un enfant, aux combinaisons lycra multicolores d’un style assez surprenant, est en train de sortir de l’eau et de repartir. Après nous être équipés, qu’Anne-Marie se soit mise à l’eau, que Christophe lui ait apporté le matériel photo et qu’il soit allé rechercher son bloc, nous commençons par un bon petit capelé, sur une cinquantaine de mètres avant de nous immerger dès qu’il y a environ 5 mètres de fond sous nos palmes et de rejoindre sous l’eau, l’îlot central du quai de chargement du sel. Nous croisons alors un carrelet paon dont le mimétisme avec le fond de sable blanc est toujours incroyable.

Nous prenons ensuite la direction du nord. Aucun barracuda n’est visible dans les parages, même en profondeur, mais les poissons papillons, les poissons trompettes ou encore les poissons perroquets feu tricolores sont toujours en nombre sous les piliers. Les poissons lions sont (heureusement) devenus plus rares mais nous en observons tout de même un. Une magnifique petite murène tachetée s’est réfugiée à l’intérieur d’une éponge tuyau d’orgue, ça devrait faire une magnifique photo. Sous l’îlot nord du quai, les bancs de poissons sont nombreux à proximité des piliers. Les vivaneaux dents de chien, les poissons anges français, les poissons anges royaux, les vieilles de roche et les poissons porcs-épics font partie des plus gros poissons que l’on peut observer dans les parages. Les sergents majors sont au garde à vous, en train de protéger leurs œufs pondus sur les piliers. Les poissons coffres à polygones et les poissons coffres moutons procurent des sujets de choix pour Christophe en vidéos et rares doivent être les spirobranches qui n’ont pas été pris en photo par Anne-Marie. Un chevalier ponctué et une minuscule murène porcelaine terminent l’inventaire des observations de cette plongée. Mais nous n’avons pas observé de murène verte, ni de cigale de mer : c’est quoi ce bordel car nous leur avions donné rendez-vous ?

Au retour, Christophe se trompe de direction sous l’îlot intermédiaire entre l’îlot central et l’îlot nord et il prend, sans s’en rendre compte, la direction de l’îlot intérieur au W que forme le quai de chargement du sel. Et forcément, après cet îlot que nous avons rarement dû explorer, il n’y a plus de piliers pour nous guider jusqu’au rivage. Ne sachant pas exactement où nous sommes, nous faisons surface à proximité des piliers de cet îlot et il nous reste un bon capelé à faire avant de rejoindre le rivage (alors que nous comptions revenir sous l’eau).

Après une heure d’intervalle surface, avoir mangé un morceau, bu un coup, avoir changé de blocs, nous être remis à l’eau, avoir fait un peu de capelé en surface, nous nous immergeons à nouveau sous les piliers de "Salt Pier" un peu après 10 heures et demie. Cette fois, nous dirigeons vers l’îlot sud du quai. A peine avons-nous quitté l’îlot central que Christophe aperçoit brièvement un gros barracuda. Et quelques instants plus tard, c’est un gros banc de barracudas, plus petits que le premier, qui passe devant nous pour rejoindre les profondeurs du récif. Nous observons ensuite plein de poissons perroquets, un poisson lion, des vieilles de roche, des bancs de vivaneaux acajou, de grogneurs à petite bouche, des sergents majors veillant sur leurs œufs, des poissons anges français, des poissons papillons rayés, des poissons lézards, un gros poisson porc-épic, un chevalier ponctué, des poissons coffres moutons, etc... Au retour, au niveau de l'îlot intermédiaire entre l’îlot central et l’îlot sud, Christophe prend cette fois de manière consciente la direction de l’îlot intérieur au W, côté sud, îlot que nous avons aussi dû rarement explorer au cours des plongées des séjours précédents. Nous revenons ensuite vers l’îlot sud car un très long morceau de béton tombé sur le fond aurait pu servir de refuge à une murène verte qui ne fait pas encore partie de la liste des observations de cette année.