Dimanche 7 avril : (suite)
Avant de rejoindre en voiture le site de plongée suivant, nous attendons un peu à "Weber's Joy" car les places de parking de ce site sont à l’ombre, alors qu’à Tolo, nous serions en plein soleil. Cependant, nous finissons par déménager car nous voulons nous réimmerger après une heure d’intervalle surface. En arrivant à Tolo, nous nous demandons tout de même si nous allons plonger sur ce site car les vagues sont assez fortes. Il faut dire que si au sud de l’île, le vent arrive de la terre, au nord de Bonaire, le vent arrive de la mer (l’île a une forme de croissant) et soulève de bonnes vagues. Néanmoins, comme la pente de la plage est assez forte, rapidement l’eau nous arrive assez haut, ce qui diminue le risque qu’un gros caillou caché par les vagues nous fasse tomber. A 11h15, nous nous réimmergeons donc et nous tombons aussitôt nez à nez avec une petite tortue imbriquée qui flâne à proximité du rivage, avant le haut du tombant. Anne-Marie ne l’avait même pas vue et a manqué de rentrer dans la tortue qui n’est pas très craintive.
Par 3 mètres de profondeur, nous ne ressentons plus la houle mais un léger courant (très, très léger) se fait sentir, si bien que nous partons tombant main gauche, courant de face (c’est amusant car à "Weber's Joy", site pas trop éloigné de Tolo, nous sommes partis tombant main droite car nous avions le courant dans l’autre sens). En tous cas, ce léger courant ne semble pas déranger un poisson ange français qui nage devant nous. Il ne se laisse pas approcher mais il reste tout de même près de nous alors qu'il pourrait facilement prendre la tangente. Deux (petits) barracudas passent en dessous de nous, ainsi que quelques petits "bancs" de carangues gros yeux (mais est-ce qu'à partir de 2 ou 4 poissons, il s'agit d'un banc ?). Bien évidemment, nous croisons aussi des poissons coffres moutons, des poissons papillons à 4 yeux ou rayés, des lippus, des poissons anges des Caraïbes qui sont toujours aussi craintifs, des vieilles de roches, etc... Au retour, c'est un poisson porc-épic qui décide de nous accompagner en nageant à 2 ou 3 mètres devant nous, mais sans vraiment s'enfuir, ni se laisser approcher. Cependant, ce poisson est capable de belles accélérations comme celle qu'il a faite quand nous avons croisé un autre de ses congénères : notre accompagnateur a dû entrer sur le territoire de l'autre poisson porc-épic et ce dernier l’a alors chassé brusquement !
Nous sommes de retour à l’appartement vers 1 heure de l’après-midi, après être passés rechercher 4 blocs pleins car, éventuellement, nous ferons une plongée de nuit ce soir. Mais après avoir déjeuné, nous optons finalement pour le repos car Anne-Marie est un peu enrhumée. C'est plus raisonnable de renoncer à une troisième plongée aujourd'hui que risquer d’aggraver son état et de ne pas pouvoir plonger demain et les jours suivants. Puis, il nous faut aussi refaire quelques courses. Nous passons alors au "Warehouse Bonaire", un supermarché proche du "Van den Tweel", pour comparer les prix entre ces deux supermarchés (qui appartiennent apparemment au même groupe). Le "Warehouse Bonaire" est un peu moins cher que le "Van den Tweel", surtout côté boissons, mais le choix y est un peu moins riche. Nous avions surtout besoin de sel et de margarine cependant nous ressortons finalement avec d’autres produits du "Warehouse Bonaire", mais sans ni sel, ni margarine. Du coup, pendant que Christophe attend dans la voiture, Anne-Marie passe acheter au "Van den Tweel" ce qui nous manque, en évitant l’incontournable rayon légume, mais sans oublier de faire un détour par le rayon gâteau...
Après être repassé par l’appartement pour y déposer nos courses et prendre un appareil photo, nous partons faire le tour des salines au sud de l’île, en espérant y photographier des flamants roses. En empruntant la "Kaya IR. Randolph Statius van Eps", nous nous rendons compte que nous roulons sur "Rodeo drive" ! Certes, aucune comparaison n’est possible avec la richissime avenue de "Beverly Hills" en Californie (l’une des routes les plus horribles du monde) mais c’est la route où les fanatiques de grosses cylindrées de Bonaire viennent faire des rodéos, laissant sur la chaussée une bonne épaisseur de gomme. Peut-être que les autorités de Bonaire devraient rebaptiser cette route, la "Kaya F&F", F&F comme "Fast & Furious" ?
Les énormes vagues qui se fracassent sur le rivage est de Bonaire pourraient faire un bon sujet photographique mais nous cherchons des flamants roses. Anne-Marie en repère deux premiers, dans une saline au bord de la route, mais ils sont quand même un peu trop loin pour un objectif 200 mm, et en contre-jour qui plus est. Un peu plus loin, un grand groupe de flamants est posé dans une lagune mais celle-ci est trop éloignée de la route (et il est interdit de pénétrer dans le périmètre des lagunes, même à pied, pour s'en rapprocher). Heureusement, un peu après le phare de "Lacre Punt", deux flamants sont à une vingtaine de mètres de la route, parfait (ou presque) pour les prendre en photo !