Lundi 8 avril : (suite & fin)
Un bateau "promène gros-couillons" (des touristes qui sortent en mer juste pour picoler avec la musique à fond) est malheureusement amarré à la bouée du site. Nous ne pourrons donc pas nager jusqu’à la bouée et attendre que le soleil soit suffisamment bas pour nous immerger comme nous le faisons d’habitude (il n’est pas certain que le capitaine fasse attention à nous et surtout, nous entendent avec la musique). Nous nous immergeons donc dès que nous avons à peu près 5 mètres sous nos palmes, à 18h11 (en hiver, à cette heure-ci, le soleil est déjà presque couché, mais nous sommes avril, il est donc encore relativement haut) et nous partons alors tombant main droite, vers le nord. Après avoir observé, entre autres, quelques savonnettes communes, un poisson plus difficile à observer en plongée diurne (sauf sous les piliers de "Salt Pier"), soit une trentaine de minutes après le début de la plongée, alors qu’il fait encore jour, nous apercevons au-dessus de récif un groupe d’une dizaine de gros tarpons en mode super excité. C’est un comportement que nous n’avons jamais observé jusqu’à maintenant, c’est assez étrange. Quelques dizaines de secondes plus tard, le groupe se disperse et l’un de ces gros poissons passe alors tout près de nous, à toute vitesse.
Ensuite, bien que nos lampes de plongée soient allumées, ce qui est censé attirer les tarpons pour venir chasser dans le faisceau des lampes, plus aucun tarpon n’est visible ! Nous attendons pourtant un bon moment près de la bouée immergée, sans trop nous en éloigner car le "promène gros-couillons" est toujours là, mais sans succès. Du coup, nous nous rabattons sur le commun : poissons coffres moutons, poissons chirurgiens noirs, vivaneaux acajou, poisson coffre zinga, poissons perroquets, demoiselles brunes, spirobranches, poissons trompettes, chevalier ponctué, poisson ange français et, pour sortir un peu de l’ordinaire, une murène enchainée en train de chasser. Pendant les prises de vue, l’appareil photo nous fait un coup de Calgon : il refuse de faire la mise au point ! Heureusement, après avoir éteint l’appareil et le flash, tout remarche, ouf !
Après la plongée, nous rentrons bien évidemment à l’appartement pour rincer le matériel, remettre à charger les batteries des appareils photo et manger. Ce soir, nous ne nous couchons pas aussi tôt que la veille, mais pas trop tard tout de même.
Météo de la journée :
comme les jours précédents mais un peu moins nuageux !
Mardi 9 avril : Apeurée !
Un peu avant 8 heures du matin, nous nous garons devant la mise à l’eau de la plongée sur l’épave du "Hilma Hooker". Nous commençons par équiper le bloc d’Anne-Marie, puis celui de Christophe et là, au moment d’ouvrir le bloc, le sifflement indique clairement un problème de joint. Démontage du premier étage et verdict : le joint manque purement et simplement à l’appel sur la robinetterie ! Christophe avait récupéré un joint qui traînait par terre au parking de Port Bonaire et l’avait mis de côté dans l’un des vide-poches de la voiture, mais ce joint est trop épais. Anne-Marie demande alors à des Américains qui viennent sortir de la plongée. Ils ont bien des joints mais ce sont les mêmes que celui que Christophe avait récupéré. Il nous faut donc retourner à l’un des centres de "Dive Friends Bonaire" mais heureusement, nous n’avons pas besoin de retourner jusqu’à Port Bonaire car le centre de "Delfins Beach resort" est tout proche.
Après avoir récupérer un bloc plein et équipé d’un joint (ainsi que deux joints de secours que nous laissons dans la voiture), nous sommes de retour en moins de 10 minutes au parking du "Hilma Hooker". Malheureusement, trois voitures de plongeurs sont arrivées entretemps. Nous ne serons donc pas seuls sur l’épave... Mais il y a pire : des voiturettes de golf sont garées à notre emplacement !!! Ces voiturettes de golf sont louées par des croisiéristes descendus de leur méga "promène gros-couillons" taille XXXL (celui d’aujourd’hui peut accueillir jusqu’à 3.800 passagers, en plus des membres d’équipage). Mais que viennent donc faire ces couillons de croisiéristes sur ce parking car il n’y a rien de plus à voir que 100 mètres avant ou 100 mètres après ? Le "Hilma Hooker" est par 30 mètres de profondeur et rien ne dépasse à la surface ! Mais ne cherchons pas à comprendre car la logique fait souvent défaut aux Humains (nous sommes des Vulcains ). Heureusement, le temps de nous équiper, le groupe de plongeurs qui était arrivé pendant notre recherche de joint, s’est mis à l’eau et nous devance de plusieurs minutes. Puis, le temps de rejoindre en capelé la bouée accrochée à la proue de l’épave, ils se sont déjà immergés et finalement, nous ne les croiserons pas sur l’épave.