Mardi 9 avril : (suite & fin)
Après l’aller sur le second récif, vers le sud, nous faisons le retour au-dessus du premier récif où nous découvrons, à proximité de la bouée, un étrange montage : des cordes tendues entre la surface et le fond d’une dizaine de mètres, où sont accrochés tous les 20 cm des morceaux de corail corne de cerf. Nous pensons que ce dispositif permet d’étudier l’évolution de la maladie des coraux en fonction de la profondeur. Mais comme la température de l’eau varie peu en fonction de la profondeur, il nous semble improbable que ce dispositif permette de voir l’impact de la température sur le développement de la maladie. D’autant plus que dans 3 mètres d’eau (où la température est tout de même plus chaude qu’à 20 mètres de profondeur), il est encore possible d’observer des petits dômes de corail cerveau en pleine forme (pour rappel, cette maladie est due à une bactérie transportée par les courants et dans les ballasts des cargos, elle n’est pas liée au réchauffement climatique, même si celui-ci affaiblit les coraux qui sont alors moins susceptibles de lutter contre la bactérie). La maladie serait-elle alors sensible aux ultraviolets qui sont plus ou moins filtrés par l’eau ?
En ressortant de la plongée, Anne-Marie est déçue et elle a envie de refaire une nouvelle plongée aujourd’hui, à "Salt Pier"... Après une heure d’intervalle surface (et le capelé, etc, etc...), nous nous immergeons à nouveau à 17h09. Nous prenons alors la direction de l’îlot nord où nous observons la faune habituelle : spirobranches, poissons perroquets feu tricolores, vieilles de roche, serrans tigrés, chevaliers ponctués, blennies atlantiques, banc de vivaneaux dents de chien, lippus, vivaneaux acajou, grogneurs à petite bouche, crabes flèches, poissons anges français, crevettes nettoyeuses de Pederson, petite crevette du Yucatan, poissons papillons à 4 yeux, plein de poissons "24 heures" et au retour, au-dessus d’une éponge orange, un barracuda ! Toujours pas de murène verte en vue... Nous devons cependant un peu écourter la plongée car Christophe a le nez bouché.
Après une petite "Negra Modelo" et le reste de salade de riz, nous allons nous coucher tôt pour être en forme demain matin (2 jours consécutifs à 3 plongées par jour, ça fatigue bien).
Météo de la journée :
comme les jours précédents, assez nuageux, passages d'éclaircies et du vent !
Mercredi 10 avril : Rébellion électronique !
Après être passé chercher 4 blocs pleins à Port Bonaire, nous arrivons vers 8 heures et demie devant le site de plongée nommé "The Invisibles". Nous sommes les premiers sur ce site mais un autre pick-up arrive pendant que nous nous équipons et, pire, un bateau de plongée se rapproche aussi de la bouée du site. Ce bateau déverse alors sa cargaison d'Asiatiques à bonnets de bain jaune fluorescent ! Heureusement, il s'agit juste de snorkelers qui se rapprochent de la plage. Ce sont certainement des passagers du nouveau paquebot de croisière qui fait aujourd'hui escale à Bonaire. Après la mise à l'eau et le bon capelé pour rejoindre la bouée du site, nous nous immergeons à 9 heures moins 3 (précisément). Puis, après quelques tentatives rapides pour photographier les anguilles jardinières qui "poussent" en nombre à proximité de la bouée, nous descendons au milieu du petit canyon qui entaille le récif intérieur et nous traversons alors la bande de sable qui sépare le récif intérieur de celui de l’extérieur (c'est l'endroit où la bande de sable est la plus profonde, nous aurions pu continuer un peu vers le sud, au niveau du premier récif, pour traverser entre les deux récifs à l'endroit où la bande de sable est moins profonde).
Nous observons alors une petite tortue verte que nous recroiserons en fin de plongée sur le premier récif. Bien évidemment, nous observons aussi tous les poissons habituels : beauclaires, canthigasters des Caraïbes, vieilles de roche, vivaneaux dents de chien, gorettes bleues, banc de poissons bouteilles, murène tachetée, spirobranches, gobies à masque bleu, demoiselles brunes, etc... Après avoir exploré deux (énormes) blocs de corail du récif extérieur, nous revenons sur le récif intérieur pour retrouver le petit canyon situé près de la bouée. Nous tentons ensuite à nouveau de photographier les anguilles jardinières avant de revenir au rivage en restant sous l'eau. En émergeant de la plongée, nous découvrons alors que nous ne sommes plus seuls car plusieurs voitures sont arrivées durant notre plongée. Certains plongeurs sont même venus en minibus et ce sont maintenant des hordes de plongeurs qui se mettent à l'eau. Quel peut être l’intérêt de plonger au même endroit que plein d'autres plongeurs à Bonaire ?