Samedi 8 juillet : (suite & fin)

Fatigués (nous sommes levés depuis 2 heures du matin), nous nous empressons d'aller manger dans une taverne recommandée par le fils de l'hôtel, la taverne "Gardenia" : premier souvlaki pour Anne-Marie, cuit sur le feu de bois et brochette aux abats pour Christophe, avec un très bon yaourt au miel en dessert.

Dimanche 9 juillet :

Après une bonne nuit de sommeil (et avec une bonne angine pour Christophe qu'il essaie de soigner à coup d'ouzo, nature pour mieux désinfecter ), nous attendons le bus (pas vraiment ponctuel) pour monter au premier monastère : celui du Grand Météore (ou "Météorom") auquel on accède après beaucoup, beaucoup de marches (histoire de favoriser le transit intestinal et de faire d'énorme progrès en Grec - "private joke" !). Cuisine impressionnante (le "Nom de la Rose", ça vous dit ? C'est pareil !), la grande salle des repas avec les couverts en argent, dorures et peintures sur chaque centimètre carré de murs ! Insolite : la collection de jupes à l'entrée du monastère. Les filles doivent se déguiser en fille : si nécessaire, on leur prête une "jupe" qui est en fait un vulgaire chiffon serrée à la taille par un élastique. Mais nous avions prévu : Anne-Marie a emportée un paréo qu'elle met au dessus du pantalon avant d'entrer dans les monastères, paréo qui permet à Christophe de se protéger la nuque du soleil (une casquette, ce n'est pas suffisant !). Pour les garçons, c'est pantalon, pas de short, même s'il fait très chaud ! Heureusement, maintenant, il existe des pantalons à "manches" démontables.

A coté du Grand Météore, nous visitions le monastère de Varlaam que nous rejoignons à pied (la distance raisonnable). Par contre, pour celui d'Hagios Stéphanos (le plus ancien et peut-être, l'un des plus grand), nous n'avons pas prévu de reprendre le bus (histoire de ne pas l'attendre trois heures). Mais à 11 heures du matin, début juillet, il fait beau, il fait chaud, même très chaud et le soleil tape ! A pied, les kilomètres deviennent longs, très longs.

C'est alors que le chauffeur d'un vieux camion s'arrête devant nous et nous propose de nous emmener au monastère (proposition émise en Grec, mais des propositions comme celle-ci, on la comprend dans n'importe quelle langue). Le chauffeur parle deux mots d'Anglais ("I am", et c'est tout) mais ça suffit pour entamer une discussion. Il fait même un détour pour nous déposer au pied du monastère. C'est vraiment très sympathique !

Après la visite, il ne nous reste plus qu'à redescendre à pied jusqu'à Kastraki. Le Guide du Routard met en garde contre les chiens errants mais ils doivent être à l'ombre : il n'y a que nous, sous ce soleil assommant ! La balade au pied des pitons des Météores est très belle, en coupant par des petits chemins, elle permet de découvrir le Monastère de Roussanou sous tous ses angles. Attention, il y a des gros cailloux le long des sentiers, on peut même attendre qu'ils bougent par eux-mêmes : ce sont des tortues !

Nous rejoignons l'hôtel pour profiter d'une bonne sieste jusqu'à 17 heures. Nous décidons de changer nos plans : nous comptions rester deux jours pleins aux Météores pour randonner mais par plus de 50 °C au soleil, il nous faut faire une croix dessus. Nous décidons de rejoindre au plus vite le bord de mer où il fera certainement plus doux. Prochaine destination : Delphes qui est un peu à l'intérieur du pays mais qu'à une dizaine de kilomètres de la mer.

Après la sieste, nous repartons visiter le village de Kastraki et voir la chapelle Saint-Georges (où comment faire sécher son linge dans une faille à 50 mètres de haut - vous trouverez l'explication historique de cette chapelle dans le Guide du Routard). Nous retournons manger à la taverne "Gardenia" : premier "tzatziki" (concombres dans du yaourt grec avec des épices, très frais, excellent !). Après le repas, nous discutons tard dans la soirée avec le fils du patron de l'hôtel (il étudie en France mais passe toutes ses vacances en Grèce) et d'autres touristes Français de passage (qui ont eu quelques soucis "vestimentaires" sur les plages de Nikonos où nous devons passer pendant la croisière en voilier ; qu'allons-nous faire ?).