Réserve d'otaries à fourrure de Cap Cross
Mercedi 11 septembre : (suite & fin)
Au milieu de ces otaries, des chacals viennent se nourrir en enlevant des nouveaux nés. Cela semble horrible comme description, mais pourtant, il ne faut absolument pas louper cette visite.
Après, Cape Cross : plusieurs heures de routes au milieu d'un désert tout plat. Plus de dunes, c'est le Bush ! A Twyfelfontein, le camping est très agréable : on a pu monter les tentes sous des arbres, la douche chaude, logée au cœur d'un arbre, est à ciel ouvert (avec une palissade sur un mur de pierres autour). Les robinets d'eau dépassent du tronc de l'arbre ! Idem pour les WC. Franchement, c'est très agréable d'avoir des petits oiseaux voler au milieu de la salle de bain. Le chauffe-eau est artisanal mais fonctionne très bien : c'est un bidon de 200 litres posé sur des briques et un feu de bois est entretenu sous le bidon. Sans hésitation, nous décernons à ce camping, le prix du plus joli camping au monde !
Après l'installation au camping, nous rejoignons la "burned mountain" : en fait, une coulée de lave, très noire. A une centaine de mètres de cette montagne cramée, nous visitons "Organ Pipe" : ce sont des tuyaux basaltiques ("tuyaux" de forme hexagonale et pleins). Ca donne un paysage irréel aux multiples couleurs, du marron clair au vert via l'orange. Visite au pas de course, car nous devons rejoindre au plus vite le site des roches gravées où nous attend un guide.
Le site des roches gravées abrite des sculptures sur la roche rouge, faites il y a deux ou trois mille ans par les Bushmen pour apprendre à leurs enfants les animaux à chasser. On y voit la forme des animaux : girafes, éléphants, lions, des mammifères marins alors que l'on est à plus d'une centaine de kilomètres des côtes, mais aussi la forme des empreintes de ces animaux sur le sol avec des formes de pieds humains. De superbes sculptures que nous découvrons sous la magnifique lumière du soleil couchant.
Jeudi 12 septembre :
Après avoir plié le camp, nous visitons la forêt pétrifiée que nous n'avions pas eu le temps de faire la veille : des centaines de troncs d'arbres pétrifiés gisent, alignés sur le sol sur une surface assez importante. Il y a donc quelques milliers d'année, une grande forêt prenait place à cet endroit maintenant désertique ! Près de l'accueil, des sculpteurs proposent de graver une noix d'Amarula (le noyau du fruit qui sert à la fabrication de l'Amarula). En deux ou trois minutes, ils arrachent certaines parties de la peau marron de la noix, faisant ressortir le blanc couleur ivoire de l'intérieur de la noix. Il est possible de choisir le motif (éléphant, girafe...) et d'y faire marquer votre prénom. Joli souvenir personnalisé !
Nous arrivons à 13 heures à Etosha : sitôt passé la barrière du parc national, la densité de la population animale devient beaucoup plus importante (elle était quasiment égale à zéro pour le moment, à part quelques springboks). Nous montons les tentes dans un grand camping attenant à un lodge, au bord d'un point d'eau où viennent s'abreuver les animaux (le point d'eau est constamment alimenté en eau, ce qui attire de nombreux animaux de ce parc très aride). En attendant le repas, nous faisons une rapide tour vers ce point d'eau : des éléphants sont en train d'y boire. Après le repas et le montage de la tente, nous y retournons toute la journée pour observer les animaux qui viennent et repartent sans cesse.
Nous quittons le point d'eau au coucher du soleil (le ciel s'est embrassé de rouge), seulement pour le temps du repas. La nuit, le point d'eau est éclairé et cela ne semble pas trop déranger les animaux. Nous y restons jusqu'à minuit : nous voyons passer des girafes, craintives, des éléphants (28 en tout), beaucoup moins craintifs, des rhinocéros, quelques springboks, une hyène tachetée, un oryx, des zèbres, une chouette...