Plaque d'immatriculation
Mercredi 4 septembre :
Lever à 5h55, déjeuner à 6h30 après avoir plié la tente et fait vaisselle. Ensuite : du camion, du camion, du camion, du camion, du camion... En arrivant à Springbok, les paysages ont bien changé. C'est maintenant bien plus aride. Les collines aux alentours de la ville, les rues de la ville, le terrain de rugby, sont couverts de "Namaqualand Daisies" (une marguerite du coin, d'un très beau jaune).
En continuant la route vers la Namibie, le paysage change de plus en plus, devenant montagneux. L'Orange River est fleuve frontière entre l'Afrique du Sud et la Namibie. Il coule au fond d'un canyon qui sera notre terrain de jeu du lendemain. Au poste frontière, nous n'avons absolument pas le droit de prendre de photo. L'employé de l'immigration Namibien nous fait une signature à rallonge sur le passeport (le stylo à bille ne doit durer que deux ou trois signatures, tellement il a noirci la page du passeport avec sa signature ).
Après la frontière, nous descendons le fleuve sur quelques kilomètres pour rejoindre le camping de "Felix Unite". Un très beau camping avec des "carbets" équipés de tables pour les repas. Le camping surplombe le fleuve Orange (qui n'est pas orange, c'est le nom de l'explorateur qui l'a découvert), avec un très beau panorama sur le canyon.
Après le repas (ragoût de porc servi avec du blé), nous rejoignons le bar où l'on nous fait subir la danse du "springbok" : ça consiste à se rendre ridicule ! Le springbok est une petite gazelle, elle possède deux petites cornes, elle est assez craintive et se déplace en sautillant. Sur le bar, sont alignés des verres remplis de Springbok : un "shooter" avec du Get 27 et, par dessus, de l'Amarula (crème au goût de Baileys). L'Amarula est aussi l'arbre qui donne le fruit qui donne, à son tour par distillation, l'alcool qui est dans l'Amarula ! (Vous avez tout compris ?). En face de chaque verre, à un mètre du bar, le bizuté. Celui-ci pointe ses index de chaque côté de sa tête (pour faire les cornes du Springbok ! Non ! Pas le "shooter" mais la gazelle). Le bizuté a donc repéré de quoi se désaltérer (le Springbok posé sur le bar ! Non ! Pas la gazelle, cette fois mais le "shooter", c'est pourtant simple, suivez un peu ). Le springbok (le bizuté, vous commencez à comprendre ?) doit vérifier s'il n'y a pas de prédateur à gauche et à droite. Comme il n'y a pas de lion à l'horizon, le springbok est content : il remue du popotin et hop, un saut vers le bar. Il est encore trop loin ! Il recommence donc : à gauche, à droite, le popotin, et hop, un saut pour enfin arriver au bar. Il prend le verre sans les mains (ceux-ci sont de chaque côté de la tête pour faire les cornes ! Suivez un peu !) et doit avaler le Springbok. Duane a même prévu une organisation minutieuse pour que l'on se souvienne de cette danse : un premier tour est organisé sans les photographes et un second tour pour les photographes alors photographiés !
Jeudi 5 septembre :
La "cocktail position" ! L'excursion en canoë sur l'Orange River est en supplément (au départ, c'était prévu à 30 euros, et finalement, nous avons payé 90 rands, soit environ 10 euros). A partir du camping, nous suivons la route en voiture qui remonte l'Orange River, sur une vingtaine ou trentaine de kilomètres. Puis au bord du fleuve, avant d'embarquer dans les canoës, nous subissons les consignes de sécurité : à suivre scrupuleusement, les rapides de de l'Orange River sont, bien sûr, d'une renommée internationale... La consigne en cas de renversement : adopter la "cocktail position" ! Enfin, bref, plus de trente minutes de consignes de sécurité, surdimensionnées devant les difficultés du fleuve.