Lundi 28 juillet : 30 km.

Lever tôt (7h30), petit-déjeuner. Nous nous faisons le petit bras secondaire du fleuve, en guise d’échauffement avant ... les "Five Finger Rapids" : quatre gros (très gros) rochers au milieu du fleuve qui se rétrécie assez fortement à ce niveau. L’un des rochers a été dynamité pour permettre le passage des steamers. Nous stoppons juste avant les rapides et nous grimpons sur la falaise.

Pendant la montée, nous apercevons des tétras (nous avons encore manqué d’avoir un rabatteur mais il a dû entendre nos remarques). Quand Christophe veut faire une photo : c’est la dernière et la pellicule suivante est dans le canoë. Il faut redescendre et remonter.

Jean-Marc nous explique alors par où il faut passer à travers les rapides : prendre beaucoup de vitesse pour se diriger dans le courant, se mettre bien au milieu d'un premier V puis se déporter à gauche pour se remettre au milieu d'un second V. Ensuite, on s'arrête dans le contre-courant après les rapides. Jean-Marc part en premier et Toto doit le suivre (Jean-Marc se prépare au sauvetage). Nous partons en dernier en prenant soin de laisser beaucoup d'espace entre nous et Toto mais nous le rattrapons rapidement (heureusement qu'il est pratiquement à vide, parce qu'il se laisse complètement porter dans le courant). Cela nous gène dans la manœuvre et nous prenons trois belles vagues (mais bien de face, nous n'emportons que quelques millilitres d'eau).

Peu après, les "Rink Rapids" : aucune difficulté parce que nous passons complètement à droite ! Nous devons même pagayer un peu parce que nous sommes sortis du courant. Nous visitons à nouveau des bras secondaires et nous tombons sur un renard qui essaie d’emmener un gros saumon (aussi gros que lui). Nous retrouvons le saumon (son odeur nous permet de le localiser facilement) mais le renard s’est planqué. Nous espérons qu’il est reviendra rechercher sa proie après notre départ.

Peu après, nous arrivons au "Yukon Crossing" : c’était l’endroit où la route reliant Whitehorse à "Dawson City" (utilisée l’hiver lorsque les eaux du Yukon étaient gelées), traversait le fleuve. Il y a une grande cabane où l’on pouvait y abriter hommes et chevaux (la chaleur animale, il n’y a que ça de vrai ). Nous y rencontrons nos amis scouts qui ont campé à cet endroit (ils ont donc passé les rapides à plus de 10 heures du soir, mais quand même de jour). Nous refaisons une dizaine de kilomètres avant la pause déjeuner. Nous engageons une petite sieste mais après, l’envie de repartir pagayer n’y est plus. Nous montons les tentes et nous continuons la sieste pendant encore une heure ou deux (facilement deux [;:]). Après le repas (nous avons fait des cookies ou un brownie ?), nous discutons tardivement et vers 1 heure du matin, nous photographions un superbe coucher de soleil. Lorsque nous partons nous coucher, nous demandons à Jean-Marc s’il faut remonter son canoë resté dans l’eau. Devant sa réponse positive, nous lui remontons jusqu’au camp, à 5 mètres au-dessus du niveau de l’eau !

Météo de la journée :
Beau temps le matin jusqu’à la sieste sous la tente. Ensuite, le ciel est tout gris (sauf pour le coucher de soleil).