Dimanche 3 août : 44 km.

Réveil 7h30, debout 8 heures. A une heure du matin, Jean-Marc a entendu un castor et Christophe retrouve alors les traces de ce visiteur nocturne sur la rive, mais juste les traces. Petit-déjeuner avec visite matinale de nos amis les geais (ils ont compris qu’il y a des restes).

10 km après le départ, nous arrivons sur le delta de la "White River". Nous accostons pour monter sur la falaise et admirer le mélange des eaux blanches de la "White River" (qui prend sa source dans une région largement couverte des cendres blanches d’un volcan) et des eaux vertes du Yukon. Ca fait comme un nuage de lait dans du thé ! Mais après la "White River", le fleuve est tout marron, plus du tout transparent.

Nous nous arrêtons de nouveau pour la pause déjeuner sur une plage. Ce sont des sables mouvants : si on piétine le sable, celui-ci se gorge d'eau, se craquelle et on finit par s'enfoncer assez rapidement (tout est relatif quand même, mais ça surprend). Après la mousse au chocolat, nous refaisons une randonnée pour essayer de voir maintenant la "Stewart River" (au moins 300 mètres de dénivelé).

Peu après le départ, Toto pète les plombs aussitôt. Il pique tout droit vers la berge d’une île et disparaît de notre vue. Sans pagayer, le courant nous emmène vite, nous décidons avec Jean-Marc de nous séparer pour scruter le fleuve de chaque coté de l’île. Toto réapparaît trente minutes plus tard : il ne pagaye pas, il se laisse porter par le courant.

Dès qu’il se trouve à notre niveau, il crie "vous m’avez vu tomber à l’eau ?" mais nous ne comprenons rien, les sacs sont toujours dans le canoë ? Ses explications sont confuses ! Nous aurions compris qu’il voulait rattraper le courant principal en coupant par un bras au milieu de l’île (mais nous étions dans le courant principal ?). Ccomme il n’y avait pas de fond, il a tracté le canoë (son activité favorite) et il est tombé dans l’eau jusqu’à la ceinture en glissant. Le soir, il ne se changera pas. Ce n’était pas le jour pour changer de slip !

Jean-Marc décide de partir seul pour faire le plein d’eau dans la "Stewart River". Nous avons comme mission de mener Toto dans le courant principal. Ensuite, Jean-Marc trouve que c’est plus amusant de nous suivre de loin. Avec Toto qui nous suit comme notre ombre, nous avons l’air d’une mère oie avec son caneton (Christophe n’a pas trouvé très amusant de servir de carotte à Toto). Et de plus, il se met à pleuvoir fortement, il y a une multitude d’îles, Christophe ne sait plus où passe le courant principal et puis, nous n’avons même pas le topo avec nous. Nous attendons alors que Jean-Marc repasse devant et nous nous arrêtons rapidement sur une île au sable, très, très fin.

Le ciel est très noir mais il nous laisse le temps de préparer le repas au sec lorsque de gros rochers tombent depuis la falaise en face. Aux jumelles, nous apercevons deux ours noirs qui règlent un problème territorial. SUPER ! Mais l’averse arrive après les pâtes et nous improvisons un abri de fortune en utilisant une grosse racine et la bâche. Nous engageons une partie de Uno pendant l’averse et c’est passé minuit (après la pluie) que Jean-Marc commence la cuisson d’un brownie. Nous nous couchons à 1 heure du matin.

Météo de la journée :
Belles éclaircies le matin, mais qui se transforment en gros nuages gris puis en grosse pluie le soir.

La "White River"