Mercredi 28 Janvier : Cratère de Monturaqui !
Alain a rendez-vous à 10 heures avec un groupe de touristes français (astronomes amateurs) pour une visite d'un cratère de météore. Si cela est possible, nous allons les suivre. Nous faisons le plein à la station-service située dans un hôtel au milieu du village (difficile à trouver sans aide). Nous achetons aussi de quoi faire un sandwich pour midi et des boissons fraîches. En fait, il y a de la place dans les minibus (certains touristes n'ont pas supporté l'altitude d'"El Tatio", visité le matin même et ont déclaré forfait). Nous prenons la route de Toconao, puis la très bonne piste qui traverse le salar et nous nous arrêtons dans le village de Tilomonte (en fait, quelques champs et trois baraques) pour le déjeuner : c'est une oasis au milieu du salar.
Après le repas, nous rejoignons par une piste défoncée, le cratère de Monturaqui. A 3.500 mètres d'altitude, nous dominons tout le salar d'Atacama. La vue est grandiose ! Sur la droite, c'est toute la chaîne des volcans qui se dévoile. Alain a amené un détecteur de métaux et organise une recherche de fragments de météorites (ou du moins, des morceaux de minéraux issus de l'impact de la météorite avec la terre : l'impactite).
Lorsque nous revenons à "San Pedro de Atacama", nous passons par l'agence d'Alain. Nous sommes assez fatigués (même sans avoir conduit). Nous finissons nos sandwichs du midi : nous avons la flemme d'aller au restaurant.
Jeudi 29 janvier : La route de "Paso Jama" !
Nous nous levons de bonne heure (8h45). Alain nous a prêté une carte (Turistel) et nous prenons alors la direction du "Paso Jama". La route bitumée monte le long du Licancabur, lentement mais très sûrement, et longe la frontière avec la Bolivie sur l'altiplano à 4.800 mètres d'altitude en direction de l'Argentine. Nous prenons en photo nos premiers lamas et photographions le Licancabur sous toutes ses coutures. Nous croisons ensuite la route vers la Bolivie que nous avions empruntée trois ans auparavant : l'envie d'y retourner ne nous manque pas, mais c'est impossible avec la voiture.
Sur l'altiplano, nous apercevons nos premières vigognes. Elles sont loin de la route mais nous imaginons pouvoir nous en rapprocher avec la voiture. Nous prenons alors une première piste sur la gauche, puis une seconde plus sableuse. Mais dès que les roues avant passent au-dessus d'un petit monticule de sable bordant la piste, le pick-up se stoppe et les roues arrières s'enfoncent dans le sable ! Grosse galère n° 5... Après plusieurs tentatives infructueuses en creusant le sable à la main devant les roues, nous finissons par poser le train arrière de la voiture sur le sable. Les roues sont maintenant bien enfoncées dans le sable. Christophe sort le cric et nous commençons alors le relais "32 x 6 tours de manivelle" : a 4.800 mètres, nous nous épuisons très vite ! Nous glissons des pierres sous les roues pour essayer de les sortir du sable mais dès que Christophe embraye, les cailloux sont chassés par les roues et nous ne bougeons pas d'un centimètre. Même résultat si Anne-Marie est au volant et que Christophe essaie de pousser. Après deux heures d'efforts, nous finissons par comprendre qu'il n'y a pas assez de poids sur le train arrière du pick-up. Anne-Marie monte alors dans la benne et nous nous dégageons enfin de notre piège ! Inutile de préciser que nous revenons vers la route principale sans nous arrêter (Anne-Marie est un peu secouée dans la benne). Pendant ces deux heures, les vigognes sont passées, crâneuses, devant nous !
2 km plus loin, nous rejoignons le "Salar de Pujsa" à 300 m de la route bitumée où quelques dizaines de vigognes viennent y manger et s'abreuver en compagnie de lamas, alpagas et trois flamants roses. Le spectacle est magique : ces différentes couleurs, le brun du désert, le vert des herbes, le blanc du sable et le bleu turquoise de l'eau !