Jeudi 29 janvier : (suite & fin)
Nous n'avons pas mangé et nous n'avons pas faim malgré tout ces efforts que nous venons de faire à 4.800 mètres d'altitude. Mais nous ne nous sentons pas très bien. Nous nous forçons alors à manger une barre énergétique et cela va bien mieux ensuite. Notre acclimatation à l'altitude est en bonne voie !
Nous continuons ensuite la route vers l'Argentine pour voir le "Salar Agua Calientes", d'après la guide Turistel, ou "Salar Tara" (attention, plusieurs salars se nomment "Agua Calientes", même dans la région de "San Pedro de Atacama"). Sur la route, des bombes volcaniques sont posées au milieu du désert ("cailloux" de quelques dizaines de mètres de hauteur).
Après avoir vu le salar, nous faisons demi-tour car de gros nuages noirs couvrent les sommets vers l'Argentine et vers la Bolivie. De retour à "San Pedro de Atacama", nous prenons la direction de la vallée de la Lune pour voir les "Tres marias" et la grande dune de sable. De retour au centre-ville, nous passons par l'agence d'Alain. Anne-Marie achète des bières Cristal : celles-ci seront notre seule nourriture du dîner !
Vendredi 30 janvier : La route vers le "Paso Piso" !
Aujourd'hui, nous repartons vers le "Salar de Atacama" pour suivre la route du "Paso Piso" (vers l'Argentine). A 11 heures du matin, nous arrivons à la "Laguna Chaxa" (un peu tard en matinée). Le soleil est déjà bien haut et la lumière est très dure. Mais cela ne nous empêche pas d'y passer une heure trente pour admirer les flamants roses et y faire quatre à cinq rouleaux de pellicules. Nous sommes assis le long du sentier, sans groupe bruyant autour de nous, les flamants lentement s'habituent à notre présence et s'approchent de plus en plus.
Nous partons ensuite vers Socaire, village où nous quittons la route bitumée pour suivre une piste en dur vers l'Argentine. Au détour d'un virage, une plaque de sable fait déraper le cul du pick-up. La piste permet de rouler à plus de 60 km/h (après 60 km/h, on ressent moins les vibrations) mais nous avons intérêt à bien ralentir dans les virages. Au détour d'un autre virage, c'est le "Salar de Agua Calientes" (c'est ce qui est marqué sur le panneau de long de la route car la carte ne mentionne pas ce nom) qui s'offre à nous. Le paysage est à couper le souffle ! Nous croisons alors un groupe de cyclistes en sens inverse, pédalant à 3.900 m d'altitude. Ce groupe est suivi par un véhicule d'assistance où trônent plusieurs vélos. Nous continuons ensuite jusqu'à la "Laguna Tuyajto", 30 km avant la frontière avec l'Argentine. Le long de la route, Christophe aperçoit un panneau de signalisation particulier : des mines ont été enterrées ! De toute façon, après notre ensablement d'hier, nous ne comptons plus sortir de la piste !
Sur la route de retour, nous apercevons dans une vaste plaine au pied du "Cerro Miniques", un groupe de vigognes. Christophe essaie de s'en approcher à pied en prenant bien soin de ne pas les effaroucher et en prenant tout son temps pour que les vigognes s'habituent à sa présence. Tentative infructueuse !
Nous prenons ensuite la piste pour les lagunes altiplaniques Miscanti et Miniques. Celle-ci n'est pas très bonne mais la garde au sol du pick-up est suffisante pour passer les obstacles. Presque arrivé à destination, un comité d'accueil (officiel) d'Indiens nous attend pour prélever une dîme : 2.000 pesos par personne. Mais cela vaut le coup car le paysage de ces deux lagunes est magnifique. En repassant par Socaire, nous faisons quelques photos de l'une des deux églises du village.