Vendredi 30 janvier : (suite & fin)
Ce soir, nous avons faim ! A l'"Adobe Cafe" de "San Pedro de Atacama", Christophe mange un énorme "lomo à la pobre" (gros steak saignant, deux œufs à cheval, un énorme matelas d'oignons frits et des frites, le meilleur du Chili !). Anne-Marie prend une pizza mais elle regrette son choix car le "lomo à la pobre" lui fait bien envie. Le tout ayant été préalablement arrosé d'un "pisco sour" !
Samedi 31 janvier : Les geysers d'"El Tatio" !
Debout à 4h45 ! Après avoir avalé un bol de lait, nous réveillons Alain, Ale et Pia. Départ à 5h30, de nuit, pour "El Tatio". Ale et Alain s'équipent pour la traversée du pôle nord : caleçon long, pantalon, trois épaisseurs de pull, polaire et manteau ! D'ailleurs, Ale et Alain ne sont presque pas sortis de la voiture durant tout le voyage. Au début, la piste est correcte (enfin, comme nous faisons la route de nuit, nous ne voyons pas grand-chose). Mais très vite, nous empruntons une piste étroite, très sinueuse, qui traverse une rivière à gué puis une lagune gelée, et qui grimpe sec (Anne-Marie, Ale et Alain sont obligés de descendre de la voiture pour passer une forte montée sinon le moteur cale). Lorsque nous débouchons sur un grand plateau (l'altiplano, quoi !), le ciel commence à s'éclaircir vers l'est. Nous passons le long d'une autre lagune où des viscachas viennent s'abreuver et des "tagues gigantes" nagent sur le petit lac.
Après deux heures et demie de route, nous arrivons aux geysers du Tatio juste au lever du soleil. Quand nous mettons le nez dehors, le froid n'est pas si vigoureux que cela (attention, après 700 km en canoë dans l’Arctique, nous avons peut-être des références erronées ; il convient d'être prudent !). Sur le site, trois ou quatre gros geysers crachent de la vapeur sur quelques dizaines de mètres de haut alors que pleins de petits trous crachotent eaux et vapeurs. Les touristes circulent partout alors que Yellowstone aux Etats-Unis est strictement réglementé. Un peu plus loin, de l'eau bouillonne dans plusieurs piscines naturelles. Dans l'une d'elle, les touristes se baignent.
Nous empruntons la route du retour passant par les termes de Puritama. Christophe prend de plus en plus confiance sur les pistes mais dans un virage, la voiture chasse violemment de l'arrière sur une bande de sable (avec un énorme précipice sur la droite de la piste, sans rambarde de séurité). Il arrive à maîtriser ce slalom mais pour le compte, ça a réveillé tout le monde à l'arrière. Et c'est seulement à 30 km/h qu'il roulera ensuite, ce qui n'empêchera pas de sentir l'arrière chasser à nouveau alors que nous négocions un virage le long d'un précipice étourdissant. Nous faisons halte 200 mètres après les termes (payants et assez, voire très ou du moins, trop chers). En fait, la rivière continue de couler et nous pouvons profiter de ses eaux chaudes au fond du canyon. En se rhabillant, Anne-Marie glisse et finit en chaussette les pieds dans la boue.
En remerciement de nous avoir hébergés gratuitement pendant une semaine, nous invitons Ale, Pia et Alain au restaurant l'Estaka. Alain commande une très bonne bouteille de vin chilien (malheureusement, nous ne nous souvenons plus du nom ; l'un des meilleurs que nous ayons bu au Chili) pour arroser un bon repas. Une crêpe Celestino (en fait beaucoup de manjar ou "dulce de leche" ou encore confiture de lait, avec une crêpe autour) termine le repas. Nous finissons l'après-midi avec une visite du musée (beaucoup de momies pré-incas, de très belles pièces de poterie ou de tissage mais les explications ne sont qu'en espagnol et vu notre niveau en espagnol, nous sommes vite lassés). De retour à la maison d'Ale et Alain, Christophe contrôle les niveaux de la voiture (elle a souffert pendant ces trois jours de piste et demain, nous avons beaucoup de kilomètres à faire) pendant qu'Anne-Marie refait les sacs.