Samedi 31 janvier : (suite & fin)

Nous pensions nous reposer mais c'était sans compter sur la vieille poubelle automobile d'Alain (de toute façon, Alain ne conçoit le véhicule automobile que sous forme d'épave ) : une fuite d'eau dans le circuit de refroidissement l'a immobilisée devant la douane de "San Pedro de Atacama". Christophe part le chercher avec les touristes qu'Alain devait ramener, pendant qu'Anne-Marie installe les télescopes avec Ale. En remettant de l'eau dans le radiateur, Alain arrive à traîner son engin jusqu'à chez lui mais il faudra ramener les touristes à "San Pedro de Atacama" après le tour, à minuit et quelques. Galère n° 6... Nous voulions nous coucher tôt pour nous reposer ! Pas encore cette fois .

Dimanche 1er février : Route vers Arica !

Départ à 10 heures : direction Calama pour nous ravitailler au supermarché Lider, avant de prendre la direction d'Iquique. Nous refaisons aussi le plein de la voiture à Calama (l'essence à "San Pedro de Atacama" est assez chère). Nous comptons rejoindre Arica dans la journée. Sur la route n° 5, nous ne refaisons pas le plein à "Pozo Almonte", car d'après notre carte, il doit y avoir une station essence 30 km plus loin. Erreur ! Il faut continuer jusqu'à Arica pour en trouver une, soit jusqu'à la limite de l'autonomie de notre pick-up. Inutile de dire que lorsque nous voyons la vache (panneau publicitaire pour produits laitiers), nous sommes soulagés !

A mi-route, Anne-Marie prend quand même le volant. Alors que nous venions de tirer tout droit dans le désert pendant plusieurs centaines de kilomètres, elle aborde une série de virages pour descendre au fond d'un gigantesque canyon entaillant profondément le désert à Camarones. Trente kilomètres plus loin, un second canyon ouvre de nouveau le sol du désert (moins spectaculaire que le premier).

Commence alors la recherche d'un camping dans la vallée d'Azapa (pourtant muni, cette fois, du guide Turistel) : sans succès, les campings ne semblent plus louer d'emplacement pour une tente et semblent préférer la location de cabañas. Nous nous rabattons alors sur une residencial, le "Jardin del Sol", dans le centre d'Arica. Une excellente adresse : très petite chambre avec toilette et douche, mais très propre, avec un grand brasseur d'air et une excellente literie (nous y avons passé la meilleure nuit du voyage) ! Le papy qui s'en occupe, a une copine dans une autre résidencial, 100 mètres plus loin, où il y a possibilité de garer la voiture pour 1.000 pesos. Ca évitera les mauvaises surprises !

Lundi 2 février : Le parc national Lauca !

Nous avons prévu de visiter le parc national Lauca et de passer par le "Salar de Surire", soit plus de 600 km sans pompe à essence. Nous trouvons facilement un bidon d'essence de 10 litres pour 3.200 pesos à une station Copec. Nous faisons le plein de victuailles au supermarché "Santa Isabella" et nous voilà sur la route pour Putre. La vallée est jalonnée de géoglyphes. Nous faisons une visite rapide de Putre (en espérant trouver une carte détaillée au syndicat d'initiative ; sans succès) et nous reprenons ensuite la direction du parc.

Sitôt passé l'entrée du parc, les vigognes nous accueillent à chaque virage (ou presque). Peu après cette entrée, un circuit pédestre d'un kilomètre nous permet de voir à quelques centimètres de nous, une multitude de viscachas ainsi que des vigognes. Nous prenons beaucoup de photos. On se croirait au zoo. Mais l'orage gronde au loin et c'est l'arrivée d'une averse qui nous fait nous dépêcher. Dans une petite grotte (atmosphère : ciel noir, éclairs zébrant le ciel, le tonnerre), nous trouvons un squelette de vigogne (tué par un puma ?) et lorsque nous nous éloignons de cette grotte, Christophe est effrayé par un cri strident : c'est l'un des vicachas qui se réveille et lance un cri d'alarme, sale bête !