Mardi 3 février : (suite & fin)
Christophe essaie le cric mais en tournant la manivelle en sandalettes dans de l'eau glacée, ce n'est pas la voiture qui monte mais le cric qui s'enfonce dans la boue. Et une pierre sous le cric ne sert à rien. Anne-Marie entreprend le creusement d'un canal transandin pour évacuer l'eau de la flaque mais il arrive beaucoup plus d'eau qu'il n'en part. De plus, le ciel se couvre à nouveau ! Nous sommes dans la mouise...
Après une heure, un couple d'Indiens finit par passer. Il sort une vieille corde et essaie de nous sortir de là. Sans succès, la corde casse ! Il retourne alors dans son village pour prendre un câble en acier et une heure après, il revient nous sortir de là. D'abord en marche arrière : toujours sans résultat. Il se met alors au milieu de la flaque avec son pick-up (4x2 aussi) et nous tire en avant. Alors qu'il commençe à s'enfoncer à son tour, notre voiture finit par bouger et à se sortir de la gangue de boue. Une seule conclusion s'impose : impossible de continuer vers le "Salar de Surire" ! En repartant vers Putre, l'orage s'abat à nouveau sur nous. Là, où nous étions passés ce matin sans problème, il faut maintenant faire bien attention de rouler au milieu des pistes (conseil de notre sauveur) dans de grandes gerbes d'eau.
Après un dernier au revoir à nos sauveteurs, nous retournons à Arica au "Jardin Del Sol". En deux jours, papy a fait changer toute la literie de la residencial qui était pourtant excellente. Pour nous réconforter de ces aventures (et la déception d'avoir perdu la journée), nous mangeons au "Rei del Mariscos" : un "pisco sour", une bonne bouteille de vin blanc "Santa Emiliana", un excellant ceviche de poisson en entrée (poisson cuit dans le jus de citron avec des oignons), puis un poisson à la plancha pour Anne-Marie et un "piquante de marisco" pour Christophe (15.000 pesos à deux).
Le Parinacota et le lac Chungara, le matin...
Mercredi 4 février : Azapa & Iquique !
Normalement, nous avions prévu de redescendre à Iquique. Mais suite à la frustration de la veille, nous voulons visiter quelque chose avant de reprendre la route. Nous nous décidons pour la vallée d’Azapa, ses géoglyphes et le musée de "San Miguel d’Azapa". Les géoglyphes sont des dessins pré-incas, dessinés sur les flans de la vallée à l’aide de pierres alignées. Ils sont bien organisés au musée de "San Miguel d’Azapa" : l’hôtesse d’accueil nous remet des photocopies d’un guide en français nous permettant de suivre ce que nous allons voir dans les vitrines. Mais dès que nous arrivons devant la première vitrine, l’électricité est coupée dans tout le musée. Impossible de continuer. En attendant que la lumière revienne, nous faisons un tour dans le village jusqu’à l’église devant laquelle une petite niche a dû abriter une statue d'un saint. Devant tant de galères accumulées depuis le début de ce voyage (nous avons toujours eu de la chance sur les voyages précédents), Christophe prend la pose pour se transformer en statue de "San Cristobal", saint patron des routards. De retour au musée, l’électricité nous avait devancés. Nous découvrons 3 salles dédiées à trois époques de cette région du Chili.
A Camarones, nous nous faisons arrêter par le contrôle sanitaire : il est impossible de descendre le moindre fruit et légume vers le sud du Chili. Nous sommes obligés de manger toutes nos nectarines pourtant achetées quelques jours au préalable à Calama, c’est-à-dire plus au sud de Camarones. Avant de quitter la route n° 5 vers Iquique, nous allons voir le "Gigantes de Atacama", un géoglyphe assez impressionnant (90 mètres de longueur) sur une colline plantée au milieu du désert d’Atacama.